dimanche 18 octobre 2009

Fwd: Article intéressant montrant la cacophonie politique que soulève le thème de écologie !!!!!!!!


De : "FUMEY, BENEDICTE" 

Objet : écologie politique et capitalisme 

Article intéressant montrant la cacophonie politique que soulève le thème de écologie

Comment le « traiter », le classer, le faire avancer ? au nom de quels principes ? écologie et capitalisme semblent  antagonistes. Alors quel autre dessin créer ?

Alors tous à vos pinceaux en face de nos grandes pages blanches …. !

 Lepage, Waechter, Jouanno... La situation des écologistes de droite en France en 2009

Si le monde politique fourmille de contradictions, le mouvement des écologistes dits de droite en est un bon exemple. Selon le dictionnaire Hachette de l'année 2005, l'écologie est "la protection de la nature, de l'environnement". Or si, comme nous l'avons montré dans un précédent article, une constante des partis de droite, notamment de l'UMP, est l'acceptation du capitalisme, de la concurrence entre individus afin de permettre la croissance économique, il est vrai qu'on voit mal comment la protection de l'environnement, en tant qu'elle impose nécessairement un frein aux ardeurs des entrepreneurs, pourrait être pour eux une préoccupation majeure.
Une étude des programmes de Corinne Lepage, Antoine Waechter et consorts s'avère alors très amusante, pour ne pas dire tragicomique.


 
Le capitalisme à l'épreuve de l'écologie
 
 De toute évidence, ni Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, ni Madame Chantal Jouanno, qui lui a succédé au poste de secrétaire d'Etat chargée de l'écologie, n'ont songé à remettre en cause leur appartenance à la pensée politique de droite sous prétexte qu'elles étaient chargées de la défense de l'environnement, pas plus que Monsieur Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement et de l'Améganement durables.
Le plan dit "Grenelle de l'Environnement", promis par le premier gouvernement Sarkozy en mai 2007, qui avait par exemple pour but de :
 
"lier la compétitivité et l'emploi à l'environnement, (...) intégrer environnement, développement économique et progrès social, (...) dessiner les contours d'une économie dynamique mais plus douce et plus humaine, c'est-à-dire moins prédatrice par rapport à l'environnement et plus solidaire vis-à-vis des générations futures" (site du gouvernement)
 
a surtout émis des propositions dont l'application ne pourra être vérifiée qu'à l'horizon 2020, si du moins elles sont acceptées, tandis que de bonnes idées initiales, comme par exemple la diminution de la vitesse réglementaire des voitures de 10 km/h ont d'ores et déjà été abandonnées. Sans doute un problème de compétitivité. De fait, il n'est pas question pour Nicolas Sarkozy de remettre en cause la bonne santé relative des entreprises françaises : l'intervention de l'Etat (établissement de normes supplémentaires s'agissant de la qualité de la nourriture, remise des Organismes Génétiquement Modifiés, du nucléaire, etc...) n'est donc pas possible pour le moment, notamment à cause des concurrents, comme se plaisent souvent à dire les bien-pensants, à l'instar de la Chine ou des Etats-Unis, qui, en grands méchants, "ne veulent rien faire pour protéger la planète"....
En réalité, si le chef de l'Etat est si frileux, c'est d'abord parce que la France est, et de loin, le plus gros utilisateur de l'électricité nucléaire relativement à la production totale (78% du total) loin devant les Etats-Unis (19%) ou la Russie (16%). De la même façon, s'agissant des OGM, la France et l'Europe, au nom de la sacrosainte liberté du commerce, se sont rangés à la décision des Etats-Unis qui les exhortait devant l'Organisation Mondiale du Commerce à en accepter l'importation.
 
La dernière plaisanterie du gouvernement à propos de sa prétendue politique écologique a été la fameuse "contribution climat-énergie". Nonobstant le caractère extrêmement flou des modalités de redistribution, elle n'est somme toute qu'un prétexte (17 euros par tonne de CO2, soit un tiers de ce qui avait été proposé par Monsieur Michel Rocard...) pour alléger, en contrepartie, les charges des entreprises et du travail. De même, quand on sait, ainsi que l'a très bien dit Ségolène Royal, que les produits non-polluants coûtent naturellement beaucoup plus cher que les produits "propres", il est évident que les plus modestes n'auront pas les moyens d'éviter cette taxe à la fois injuste (ce n'est pas un impôt progressif) et dégradante sur le plan collectif, en tant qu'elle conditionne l'intervention de l'Etat à la seule pollution atmosphérique.
 
 
L'écologie naturaliste et l'écologie pragmatique
 
 En marge du gouvernement, d'autres mouvements classés à droite se veulent devant les Français les défenseurs de la nature. Ainsi, Madame Corinne Lepage (CAP 21) ou Monsieur Antoine Waechter (Mouvement Ecologiste Indépendant) s'inscrivent dans ce qu'il est convenu d'appeler l'écologie politique. Idéologiquement instables, oscillant entre le centre-gauche, le centre-droit et la droite (Corinne Lepage fut ministre de l'environnement d'Alain Juppé), ces deux individus ne semblent pas avoir d'orientation clairement définie au niveau du social, de l'économie ou de la politique internationale, tant et si bien qu'on hésite à les considérer comme de véritables personnalités politiques à part entière. Si M. Waechter annonce "être à égale distance de la gauche et de la droite", il se distingue surtout par sa défense à tout prix de la nature et son refus de considérer l'homme la fin de l'évolution . En deux mots, ce passéiste nostalgique de ces temps où l'aristocrate, essentiellement rural, damait le pion au bourgeois, habitant des villes et suppôt de la révolution industrielle ; cet opposant farouche à la mondialisation et aux progrès de toutes sortes, appartient à ce que nous appellerons la tradition naturaliste, partisan, dans la droite filiation de Rousseau et du maréchal Pétain, de "la nature qui ne ment jamais".
 

 
Quant à Madame Lepage, habituée par sa profession d'avocate à défendre les entreprises accusées de pollution comme les collectivités qui en sont victimes, elle a fait du thème de l'environnement son fonds de commerce, sans avoir jamais eu besoin de donner plus de précisons que cela sur ses idées politiques : elle est d'ailleurs une girouette en la matière, proche successivement de Juppé, d'André Santini, de Bayrou et de Borloo, mais surtout rarement au bon endroit au bon moment (du moins depuis une dizaine d'années), et pour preuve, elle a fait le choix désastreux du MoDem aux élections européennes de juin 2009 tandis qu' Europe Ecologie caracolait en troisième position juste derrière le Parti Socialiste...
 

 
La récupération américanophile et culpabilisatrice
 
 D'autre part, à la suite de la diffusion du film dramatisant et culpabilisateur du politicien démocrate américain Al Gore, "Une Vérité qui dérange", la droite française, alors au pouvoir, a semblé plus impliquée que jamais dans la protection de l'environnement.
Signe d'un processus débilitant à l'oeuvre, l'écologie fait aujourd'hui consensus, comme si, en dépit de la diversité des modèles économiques et sociaux prônés par la droite et par la gauche, tout s'effaçait devant cette urgence : sauver la planète afin que "nos enfants aient un monde meilleur"... En culpabilisant les particuliers, ces films, chansons (la plupart du temps américains ou portant un nom américain, à l'instar de "Home") et autres interventions médiatiques indignes montrent aussi que la puissance publique n'a pas la volonté d'agir, parce qu'elle n'en a plus les moyens. Désormais, ce sont les particuliers qui devront faire des efforts, chez eux et sans même qu'une loi quelconque vienne sanctionner leur comportement ; et c'est cela que la classe politique nomme aujourd'hui citoyenneté. Bien au contraire, cette individualisation de notre destin commun marque la déprise du lien politique, à l'époque du libéralisme économique triomphant et de la perte de sens de tout projet collectif.
 
Cette perte de sens, c'est justement ce contre quoi nous luttons et lutterons à travers ces articles.
 
 
 

Duflot, Cohn-Bendit, Billard...La situation des écologistes de gauche en France en 2009

Dans la suite de notre série sur la mise en évidence des partis politiques français et de leurs programmes, à une époque où c'est surtout le flou idéologique qui domine, nous avons choisi de nous intéresser au cas des écologistes. En effet, depuis 1974 et la candidature de René Dumont à l'élection présidentielle -il obtint alors 1.32% des voix- les partis qui se veulent les défenseurs de l'environnement sont une force incontournable de la vie politique française. Ou plutôt des forces. Car aujourd'hui, entre le très médiatique Daniel Cohn-Bendit, Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts, ou encore l'Alliance écologiste indépendante, rassemblement de droite qui unit plusieurs petits mouvements et qui a présenté des listes aux élections européennes de juin 2009 (et dont il sera question dans mon prochain article), la situation est plus qu'équivoque, pour ne pas dire contradictoire.

Avant toute chose, pour montrer le bien-fondé de cette série qui vise essentiellement à clarifier les grandes orientations séparant les partis politiques, je m'autoriserai à citer un court passage de mon premier article sur la situation globale de la droite française. Le 3 août 2009, j'écrivais ainsi à propos de Philippe de Villiers, qui a officialisé le 4 août dans Ouest-France sa décision de rejoindre le comité de liaison de la majorité, parallèlement à M. Frédéric Nihous :
 
"Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France, est aujourd'hui considéré comme le flotteur droit du président de la République. Se retrouvant en réalité sur de nombreux points avec Nicolas Sarkozy (notamment sur la question économique, où il soutient le libéralisme), il est en revanche surtout connu pour sa défense de la "vieille France" (il est lui-même vicomte) et particulièrement de la France rurale (il est élu local, président du Conseil général de Vendée), ce qui explique largement son alliance avec Frédéric Nihous, président de Chasse, Pêche, Nature et Traditions au sein du mouvement Libertas pour les élections européennes de juin 2009. Il souligne ainsi le rôle de l'autorité, de la famille, mais aussi la fierté d'être français (son rejet de "l'islamisation de la France" a été le point fort de son programme lors des présidentielles de 2007)"
 
Là où certains ne voyaient guère de différences entre M. Le Pen et M. de Villiers, j'étais le seul à pressentir, ou plutôt à légitimer, l'alliance de ce dernier avec Nicolas Sarkozy.
Mais il est temps de passer au sujet qui nous intéresse : la situation des écologistes dans notre pays.
 
 
Les Verts, leurs idées et leurs stratégies
 
Dans la droite ligne de René Dumont, dont nous avons brièvement parlé, la plupart des hommes politiques qui appartiennent au mouvement écologiste sont de gauche. Il est en effet évident que ceux qui défendent l'économie de marché et le modèle productiviste, s'inscrivant dans la tradition de la droite française, ne considèrent naturellement pas la sauvegarde de l'environnement comme une priorité. Au contraire, les Verts, présents en politique depuis les années 70, et qui connurent leur première heure de gloire aux élections européennes de 1989 avec 11% des suffrages, avant de s'imposer comme une force politique majeure à l'issue des élections européennes de juin 2009 (un peu plus de 16% des voix), sont sensibles à la destruction du milieu naturel occasionnée par la recherche illimitée du profit.
 

 
Son actuelle secrétaire nationale, Cécile Duflot, insiste ainsi aussi bien sur les problèmes de société que sur les questions environnementales. Allant jusqu'à prôner pour certains d'entre eux, dits "zégistes", la décroissance économique, ils prennent généralement le parti des plus pauvres contre les grands groupes industriels pollueurs, réclamant une plus grande justice sociale et une limitation des profits.
Leurs quelques succès, sans suite, s'expliquent en grande partie par leurs positions et prédictions catastrophistes (le fameux : "il ne nous reste plus que dix ans pour changer"...), ainsi que par la réalisation de plusieurs films ayant pour but la culpabilisation de l'opinion et visant à émouvoir tous les publics (les deux plus récents sont "Une Vérité qui dérange", de Al Gore, et "Home", de Yann Arthus-Bertrand, financé par l'industriel François-Henri Pinault, et dont le mensuel La Décroissance se demande s'il ne sert pas une idéologie "capitalo-compatible").
 

 
Le cas Cohn-Bendit
 
D'autre part, il importe de revenir plus en détail sur la dernière campagne des Verts pour les élections de juin 2009 menée par le très médiatique Daniel Cohn-Bendit, ancien militant anarchiste reconverti dans l'écologie politique. Chacun l'aura compris, c'est essentiellement à un ton différent qu'est due sa belle troisième place à la dernière échéance électorale. Enchaînant avec talent les réflexions populistes, notamment dans son clip de campagne où on le voit exécuter une chorégraphie avec Eva Joly et José Bové (« Merci aux banques sans foi ni loi »..., etc), tutoyant ses adversaires, adoptant des postures de comédien, il aura finalement été le seul à parler d'Europe. Mais il aura parallèlement réduit le message écologiste à une sorte de mélange, fondamentalement anti-politique, de bons sentiments, de changement à tout prix, de démocratisation de la société (ce qui ne signifie rien). Dès lors, l'opinion aura du mal à séparer l'idée écologique de la personnalité de Daniel Cohn-Bendit, tant celui-ci a porté le mouvement. Cela ne pourra qu'être préjudiciable au développement d'un sentiment "vert", surtout au moment où la priorité est la relance de la croissance économique pour effacer les effets de la crise. Il se pourrait bien que l'échec du "Club de Rome" en 1972 , groupe de réflexion qui prônait l'arrêt de la croissance quelques mois avant le premier choc pétrolier, se produise de nouveau. A l'époque, les dirigeants politiques n'avaient pas écouté ces intellectuels, préférant suivre leur logique libérale. A moins d'une prise de conscience généralisée, le G20 ne prendra pas en compte la voie proposée par les écologistes.
 
Contestations et perspectives d'avenir
 
De même, si la stratégie délibérément catastrophiste a fonctionné, si chacun des électeurs a compris que la planète était plus que jamais en danger, il n'en reste pas moins que Daniel Cohn-Bendit ne fait pas l'unanimité au sain du mouvement des Verts. Le 8 juillet dernier, la députée de la première circonscription de Paris, Martine Billard, décidait de quitter les Verts pour rejoindre le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, au nom de ses convictions de gauche. Selon elle, la tactique de Daniel Cohn-Bendit, qui tendait à faire un appel du pied aux électeurs du centre pour récupérer les voix de François Bayrou, était strictement incompatible avec une politique écologiste. Ainsi, entre la glorification un peu irréfléchie de la nature et les solutions politiques proposées, il semble y avoir un abîme qui plonge, petit à petit, lesécologistes (qui se disent) de gauche dans une crise identitaire. Pour la première fois, sans doute, ils ont pris conscience qu'ils pouvaient avoir une réelle influence sur la politique nationale. Pour la première fois, apparaît la question des alliances, et pour la première fois, malheureusement, s'engage une bataille d'ego pour conquérir le leadership d'un parti cantonné jusque-là aux seconds rôles. Cela se fera sans doute au détriment d'un message se voulant en principe universaliste, humble et contradictoire avec la volonté de puissance nécessitée par les luttes politiques.
 

 
En effet, aujourd'hui, devant la mise en avant des thèmes écologistes par les grands partis traditionnels, depuis l'Union pour un Mouvement Populaire qui vante les mérites de la "taxe carbone" jusqu'au Parti Socialiste, Ségolène Royal se prétendant, le 1er septembre, sur RTL "la meilleure candidate écologiste à l'élection présidentielle", la tâche des Verts s'avère compromise, d'autant plus que le Parti Socialiste semble aller un peu mieux et est redevenu crédible depuis son Université d'été à La Rochelle. Car, il faut bien le voir, les Verts profitent surtout de la faiblesse du sentiment politique en France. Idéologie finalement un peu vide - à l'instar de celle des droits de l'homme -, simple vecteur d'espoir à l'heure de la crise de la mondialisation et de l'économie de marché, l'écologie ne remplace pas, malgré tout, les grandes forces traditionnelles. Une fois passée cette réussite éphémère, les Verts reprendront sans nul doute le rôle qui était le leur jusqu'à maintenant, celui d'une force d'appoint pour les socialistes, dans leur entreprise de reconquête de la présidence de la République en 2012.
 
 
 

Jouanno théorise l'écolo-sarkozysme

Nicolas Sarkozy veut s'emparer de la question écologique. Il a ainsi demandé à Chantal Jouanno de définir l'écolo-sarkozysme, dans un texte fondateur.

Le péril vert inquiète aussi la droite. Après la performance de la candidate écologiste lors de la législative partielle de Rambouillet, Nicolas Sarkozy a imposé à Chantal Jouanno un exercice complexe: définir l'écolo-sarkozysme, dans un texte fondateur. Depuis dix jours, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie s'attache à différencier le programme sarkozyste de celui des Verts, tout en rassurant les électeurs de droite, affolés par la taxe carbone.
Pour rédiger ce document, destiné à servir d'argumentaire aux parlementaires et à l'UMP, la jeune femme a travaillé en étroite collaboration avec
Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée.

Dans les semaines à venir, Jouanno doit multiplier les déplacements dans les fédérations UMP pour porter la bonne parole. "Je n'aime pas beaucoup cette idée d'une écologie de droite, confie-t-elle, mais il est certain qu'il y a une spécificité du modèle que nous proposons." Pour elle, l'écologie version UMP repose sur la conviction de l'existence "d'une croissance verte", mais aussi d'une certaine vertu du "progrès technologique". "Nous avons conscience que la solution environnementale ne sera jamais à 100 % technologique, il faut également une évolution des mentalités et des comportements. Mais cette dernière doit rester acceptable par tous. Contrairement à certains ultras, je ne rejette pas le progrès" Chantal Jouanno se place sur le terrain du pragmatisme. Un concept résolument sarkozyste. Le Président l'a déjà utilisé en matière de sécurité, d'immigration et de fiscalité.

En l'espèce, il permet d'expliquer qu'on peut être écolo sans abandonner le nucléaire, le développement des énergies renouvelables étant trop lent pour répondre rapidement aux besoins. Autre concept de droite: le libre arbitre. Il permet de théoriser le bonus-malus et la taxe carbone: ceux qui veulent consommer polluant ont le droit, mais ils paieront, quand les écolo-consommateurs seront récompensés. Enfin, Jouanno veut promouvoir un thème plus audacieux pour la droite: l'écologie comme arme anti-inégalité, les publics fragiles étant les plus exposés aux troubles de l'environnement (saturnisme, amiante…). L'écologie comme ouverture idéologique: on ne sort pas du sarkozysme.

 
 

Aucun commentaire: