mardi 31 mai 2011

Fwd: Sortie allemande du nucléaires : réactions et conséquences... - Infos - GNY / lefigaro.fr -SFEN Vdl


 

Nucléaire : Angela Merkel cède aux écologistes

Le Figaro (http://www.lefigaro.fr/international/2011/05/30/01003-20110530ARTFIG00679-nucleaire-angela-merkel-cede-aux-ecologistes.php) - 30/05/2011

En décidant d'abandonner le nucléaire d'ici 2022, la chancelière allemande entend couper l'herbe sous le pied d'écologistes qui la talonnent dans les sondages et s'ouvrir de nouvelles perspectives de coalition.

Acculée politiquement, Angela Merkel vient de chambouler l'échiquier allemand pour tenter de reprendre la main. Réveillée par le choc de Fukushima, la chancelière revient sur un terrain politique qui lui a réussi dans le passé en décidant
un abandon de l'énergie nucléaire d'ici à 2022.

Merkel se moque bien de passer pour une militante de la cause antinucléaire à Paris ou Washington. Il s'agit pour elle de couper l'herbe sous le pied d'écologistes qui la talonnent dangereusement, de s'ouvrir de nouvelles perspectives de coalition pour les législatives de 2013 et d'inverser la tendance après sa série de défaites électorales régionales.

Avec une durée de vie moyenne de 32 ans pour les 17 centrales atomiques allemandes, le projet de Merkel reprend dans les grandes lignes celui échafaudé par l'alliance sociaux-démocrates/Verts de Gerhard Schröder, prévoyant une sortie du nucléaire en 2020.

Poussée par la base de son parti et par les libéraux, Merkel avait décidé en septembre de prolonger la durée de vie des centrales. Mais dès le lendemain de la catastrophe, elle a compris que «Fukushima a tout changé, aussi en Allemagne»… et au sein de son parti conservateur, la CDU. La chancelière estime qu'aucune force politique ne peut lutter contre la peur bleue qu'inspire désormais le nucléaire aux Allemands. Ils sont plus de 80 % à vouloir une sortie aussi rapide que possible de l'atome
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Huit réacteurs arrêtés

Les sept réacteurs les plus anciens, déjà débranchés dans le cadre d'un moratoire, ainsi que celui de Krummel, arrêté en raison de problèmes techniques, resteront hors service. À partir de 2021, seules les trois réacteurs les plus modernes sur dix-sept seront autorisés à fonctionner jusqu'en 2022.

Lundi, Merkel semblait avoir neutralisé les sociaux-démocrates. Le chef du SPD, Sigmar Gabriel, critique certains détails du projet, comme l'idée de conserver l'un des huit réacteurs en veille jusqu'en 2013, pour faire face au risque d'éventuel black-out au cours des trois hivers à venir. Mais son parti laisse déjà entendre qu'il approuvera le projet au Bundestag. Les Verts déplorent que l'arrêt des centrales n'ait pas lieu dès 2017 et le manque d'investissement dans les énergies renouvelables, pour lesquelles ils réclament un plan Marshall. Mais Merkel a levé la principale hypothèque empêchant une éventuelle coalition avec le parti écologiste.

Cependant, sa volte-face trouble ses alliés traditionnels. Les quatre grands exploitants de centrales, E.ON, RWE, EnBW et Vattenfall, sont sonnés par la douche froide. RWE affirme étudier les recours en justice. Le BDI (Fédération des industries allemande) dénonce les risques d'une «aventure énergétique» pour un pays aussi industrialisé. Dieter Zetsche, patron de Daimler, craint les «risques pour l'industrie allemande».

Désormais, Merkel est confrontée au niveau national au même défi que les Verts, arrivés au pouvoir dans le Bade-Wurtemberg : démontrer que l'Allemagne prendra une longueur d'avance en se convertissant à l'économie verte.


Romandie News (http://www.romandie.com/news/n/_L_Allemagne_et_la_Suisse_sortent_du_nucleaire_mais_restent_isolees300520112205.asp)       
L'Allemagne et la Suisse sortent du nucléaire, mais restent isolées

BRUXELLES - Les inquiétudes sur la sécurité de l'atome, ravivées par le très grave accident nucléaire au Japon, ont poussé l'Allemagne et la Suisse à abandonner ce mode de production d'électricité, mais la filière nucléaire est loin d'être moribonde en Europe

Le club des nations nucléaires en Europe compte quatorze membres de l'Union européenne: Allemagne (17 réacteurs), Belgique (sept), Bulgarie (deux), France (58), Finlande (quatre), Espagne (huit), Hongrie (quatre), République Tchèque (six), Pays-Bas (un), Roumanie (deux), Slovaquie (quatre), Slovénie (un), Suède (dix) et Royaume-Uni (19), auxquels il convient d'ajouter la Suisse (cinq), l'Ukraine (15) et la Fédération de Russie (32).

La sortie annoncée de l'Allemagne n'est pas une surprise. La décision du gouvernement allemand de fermer ses derniers réacteurs en 2022 confirme un calendrier adopté en 2000.

La décision de la Confédération helvétique est plus surprenante, car la Suisse envisageait la construction de nouveaux réacteurs.

Le choix du nucléaire fait également débat en Belgique, avec une sortie planifiée pour 2025, et en Espagne, avec une fermeture des réacteurs arrivant en fin de parcours.

Mais à Bruxelles comme à Madrid, les dirigeants posent la question des conséquences en termes d'approvisionnement.

En cas de fermeture, il faudra importer de l'énergie probablement de France, donc produite par le secteur nucléaire, a souligné le ministre fédéral de l'Energie, le socialiste Paul Magnette.

L'Allemagne risque de se retrouver avec une politique énergétique très irrégulière, a pour sa part commenté le ministre suédois de l'Environnement Andreas Carlgren, très critique envers la décision de Berlin, car, pour compenser, l'Allemagne va utiliser à plein ses centrales au charbon, qui émettent du CO2.

La Suède a décidé de conserver le nucléaire en tant que source d'énergie et a autorisé la construction de nouveaux réacteurs pour remplacer les anciens.

Six nouveaux réacteurs sont en construction dans l'Union européenne: deux en Bulgarie, un en Finlande, un en France et deux en Slovaquie avec à la clé une capacité de 16,9 GWe.

Et 24 autres réacteurs sont en projet: un aux Pays-Bas, deux en Finlande, deux en République Tchèque, un en France, deux en Lituanie, quatre en Pologne, un en Slovaquie, un en Slovénie, deux en Roumanie et huit au Royaume-Uni.

Les décisions de l'Allemagne et de la Suisse ne semblent pas pour l'instant en mesure de modifier cette donne.

Ce n'est pas le choix de la France, a ainsi affirmé lundi le Premier ministre français François Fillon.

La Slovaquie et de la Slovénie ont également confirmé lundi l'option du nucléaire civil, car elles en sont très dépendantes pour couvrir leurs besoins énergétiques.

D'autant que le Japon n'entend pas renoncer à l'atome et que la Chine se lance avec 34 nouveaux projets dont 26 déjà en voie de réalisation.

Mais les décisions allemande et suisse pourraient peser sur les débats en Italie, où le chef du gouvernement Silvio Berlusconi a été contraint de geler ses plans pour un retour au nucléaire, abandonné en 1987.

De même, la Pologne, qui envisage la mise en service de sa première centrale nucléaire en 2020, devrait réexaminer ses projets après la décision allemande, a déclaré lundi le ministre polonais de l'Economie, Waldemar Pawlak.

Les écologistes et les socialistes au Parlement européen veulent croire à une accélération du processus de sortie du nucléaire.

Mais la Commission européenne douche ces espoirs. 30% de l'électricité dans l'Union européenne est produite par le nucléaire, a récemment rappelé le commissaire à l'Energie Günther Oettinger.

Greenpeace est convaincue que les énergies renouvelables, surtout le solaire et l'éolien, sont en mesure de prendre le relais et de couvrir 68% des besoins en électricité de l'UE dès 2030 et 99,5% en 2050.

Mais pour cela, il faut que le nucléaire perde son accès prioritaire aux réseaux acheminant l'électricité et il faut que les Etats de l'UE consentent d'énormes investissements. La Commission les a chiffrés à 140 milliards d'ici à 2020 pour développer les seuls réseaux de lignes à haute tension.

L'énergie nucléaire est une réalité et ce sera le cas pendant un certain temps, a confié la commissaire chargée du Climat, Connie Hedegaard, résumant le sentiment dominant au sein de l'UE.


(©AFP / 30 mai 2011)


Fin du nucléaire en Allemagne : la France ne change pas de cap
Le Parisien (http://www.leparisien.fr/societe/fin-du-nucleaire-en-allemagne-la-france-ne-change-pas-de-cap-30-05-2011-1473264.php) - 30.05.2011

Saluée par les écologistes, accueillie avec une extrême prudence par Areva et le Medef : la décision de l'Allemagne d'abandonner le nucléaire d'ici à 2022 provoque le débat en France ce lundi. L'UMP s'élève contre une sortie du nucléaire en France, rappelant que 85% de l'électricité en dépend, contre un quart en Allemagne. Le PS reste également très prudent, tout en se prononçant pour le développement d'énergies renouvelables et alternatives.

François Fillon a affirmé lundi à Strasbourg que la France «respectait la décision allemande» de renoncer au nucléaire, mais que cela ne l'amenait pas à revenir sur son propre «choix», Paris jugeant que cette énergie constitue une «solution d'avenir».  «Nous pensons que l'énergie nucléaire est une solution d'avenir, notamment par rapport aux engagements que nous avons pris (...) sur la question des rejets de gaz dans l'atmosphère», a-t-il poursuivi.

Le ministre des Affaires étrangères
Alain Juppé a lui estimé que la France ne pouvait se «passer de l'énergie nucléaire» dans les décennies qui viennent.

Interrogée sur
Europe 1, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, Cécile Duflot, souhaite que Paris prenne le même chemin que Berlin. «Evidemment que ça nécessite plus d'efforts, mais c'est tout à fait possible. On est tellement en retard pour les énergies renouvelables en France, qu'on a une marge de progression considérable.» «Il faut sortir de cette intoxication mentale qui nous fait croire qu'il n y a pas d'autre énergie que le nucléaire», a-t-elle ajouté, estimant que «ce qu'il faut, c'est prendre cette décision. L'Allemagne et la Suisse montrent tout à fait qu'on peut faire sans le nucléaire».

Daniel Cohn-Bendit, qui juge que la décision allemande était «une chose annoncée et évidente», plaide pour «un grand débat sur le nucléaire en France». «Je suis absolument persuadé que la réflexion sur le nucléaire en France est sous-développée», souligne le député européen Europe Ecologie-Les Verts. «Il y a toujours un risque non maitrisable et économiquement, le nucléaire n'est pas soutenable et durable», affirme-t-il. «C'est d'ailleurs l'une des grandes négociations qu'il y aura entre les écologistes et le PS pour 2012», prévient Cohn-Bendit.

Benoît Hamon, porte-parole du PS, plaide lui pour que la question soit tranchée par un «arbitrage du peuple français» au moment de l'élection présidentielle. «Maintenant la France n'est pas dans la situation de l'Allemagne», nuance-t-il. Pour la France, il s'agit donc selon lui de «rattraper le retard» pris sur l'Allemagne dans le «développement d'un mix en matière d'énergies renouvelables».

Le numéro 2 du PS, Harlem Désir interrogé sur Canal+ pense que «nous aussi, nous devons nous préparer à la sortie progressive du nucléaire. On a été très bon dans le nucléaire, ça a joué un rôle à un moment. Demain, il faut qu'on soit pionnier dans le solaire, dans la géothermie, dans les éoliennes.» Et d'insister : «Personnellement, je pense qu'il faut se préparer à en sortir, même si ce sera long. Raison de plus pour commencer dès maintenant.»

Le secrétaire national du PS à l'international, Jean-Christophe Cambadélis, a déclaré sur RFI «On voit bien que Mme Merkel est extrêmement fragilisée dans sa coalition et qu'elle cherche l'électorat écologiste.»

La présidente du groupe nucléaire français Areva, Anne Lauvergeon
, est, elle, sceptique sur la mise en oeuvre de la mesure allemande, qualifiée de «totalement politique». Sur BFM Radio, elle n'exclut pas un retournement de situation : «d'ici 2022, il peut se passer beaucoup de choses», prévient-elle. Elle évoque une incertitude juridique, après que le numéro deux allemand de l'énergie RWE a porté plainte contre la fermeture forcée d'un de ses réacteurs. La fermeture déjà effective de sept réacteurs a, selon elle, «entraîné un renchérissement significatif des coûts de l'électricité en Allemagne, avec des conséquences pour la base industrielle installée».

La présidente du Medef, Laurence Parisot, juge, sur RMC/BFM TV, qu'il s'agit d'une «décision tout à fait majeure», qui risque de poser un «problème de compétitivité» pour l'Union européenne à terme. Elle souligne que les Etats-Unis n'ont pas l'intention de réduire leur production nucléaire et que la Chine est en train de la développer. «Est-ce que l'Allemagne fait ce choix tout en sachant qu'elle va continuer à importer du nucléaire de France ? C'est ce qu'on appelle la théorie du passager clandestin. Est-ce qu'il y a au contraire derrière cela un plan gigantesque d'innovation technologique ?» s'interroge-t-elle.

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé,
se dit, «pour la France, totalement défavorable». Interrogé sur RTL, il souligne que «la situation de la France et de l'Allemagne vis-à-vis de l'indépendance énergétique n'est pas la même sur le nucléaire. 85% de notre énergie est produite par le nucléaire (...) C'est aujourd'hui un élément majeur de la puissance industrielle de la France».


Nucléaire : le sujet qui divise la gauche

Europe1.fr (http://www.europe1.fr/France/Nucleaire-le-sujet-qui-divise-la-gauche-564793/) - le 30 mai 2011

REACTIONS - La décision de l'Allemagne d'arrêter le nucléaire relance le débat en France.

Quelques heures après
l'annonce de l'Allemagne de fermer toutes ses centrales nucléaires d'ici 2022, les réactions se font nombreuses en France. Les écologistes se disent ravis de cette nouvelle et demandent à ce que la France suive l'exemple outre-Rhin. Pour d'autres, cette décision risque de poser des problèmes de compétitivité.

"Pas une surprise"
. Pour l'écologiste Daniel Cohn-Bendit, la décision de l'Allemagne "était une chose annoncée et évidente". "Il n'y a aucune surprise", a déclaré le député européen. Même si, a-t-il expliqué, "après Fukushima, il y a eu une réflexion du gouvernement allemand sur le nucléaire qui n'était pas soutenable. Il y a eu tout un processus de réflexion qui a permis la décision du gouvernement allemand".

Daniel Cohn-Bendit se dit "absolument persuadé que la réflexion sur le nucléaire en France est sous-développée" et réclame, "dans les semaines et mois à venir, un grand débat sur le nucléaire en France". "Une société moderne doit sortir du nucléaire
", a-t-il insisté sur Europe 1.

"C'est tout à fait possible" en Fran
ce. Sur Europe 1, Cécile Duflot, a dit souhaiter que le même choix soit fait en France. "Evidemment que ça nécessite plus d'efforts, mais c'est tout à fait possible. On est tellement en retard pour les énergies renouvelables en France, qu'on a une marge de progression considérable", a expliqué la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts.

"Il faut sortir de cette intoxication mentale" :

Pour "une sortie du tout nucléaire et du pétrole". Même son de cloche au Parti socialiste. Par la voix de son porte-parole, Benoît Hamon, le PS a plaidé pour un "arbitrage démocratique" proposé aux Français. Le porte-parole du parti a assuré que "les Français doivent pouvoir dire dans quelle voie il faut s'engager". Et il a annoncé que "le PS s'engagera dans une voie qui est celle de la sortie du tout nucléaire et du pétrole".

"Le solaire", la solution de demain.
Harlem Désir, numéro 2 du Parti socialiste, a affirmé que, "nous aussi, nous devons nous préparer à la sortie progressive du nucléaire". Car, a-t-il ajouté, "on a été très bon dans le nucléaire, ça a joué un rôle à un moment. Demain, il faut qu'on soit pionnier dans le solaire, dans la géothermie, dans les éoliennes".

Un avis tranché que ne partage pas entièrement toutefois Jérôme Cahuzac, le président socialiste de la commission des Finances à l'Assemblée. Pour lui, "la convergence en la matière avec l'Allemagne n'est pas indispensable. Nous avons une politique énergétique qui a été décidée il y a plusieurs dizaines d'années, tous les gouvernements successifs ont souscrit à cette politique énergétique, je pense qu'il en sera de même à l'avenir même si je crois nécessaire le développement des énergies renouvelables et alternatives".

"Totalement défavorable" à l'arrêt du nucléaire en Franc
e. L'avis de Jean-François Copé est extrêmement tranché. Le secrétaire général de l'UMP est "totalement défavorable. La situation de la France et de l'Allemagne vis-à-vis de l'indépendance énergétique n'est pas la même sur le nucléaire. 85% de notre énergie est produite par le nucléaire. (...) C'est aujourd'hui un élément majeur de la puissance industrielle de la France".

"Une décision tout à fait majeur
e". Pour la présidente du Medef, le choix de l'Allemagne de sortir du nucléaire "est une décision tout à fait majeure, importante pour l'Allemagne mais aussi pour l'Europe entière". Mais Laurence Parisot juge qu'elle risque de poser un "problème de compétitivité" pour l'Union européenne à terme.

"Est-ce que l'Allemagne fait ce choix tout en sachant qu'elle va continuer à importer du nucléaire de France ? C'est ce qu'on appelle la théorie du passager clandestin. Est-ce qu'il y a au contraire derrière cela un plan gigantesque d'innovation technologique ?", s'est-elle interrogée. Pour autant, la patronne du Medef, qui a anticipé une hausse du coût de l'électricité en Allemagne, a estimé que cette décision pouvait constituer "une chance" pour les entreprises industrielles françaises par rapport à leurs concurrentes allemandes.

"Une immense chance pour l'Allem
agne". Le député écologiste, François de Rugy, estime que cette décision est une "immense chance pour l'Allemagne, qui est aujourd'hui la première puissance économique mondiale". Il a également jugé que c'est "une perspective intéressante pour la France".

Un choix "totalement polit
ique". Anne Lauvergeon, la présidente du groupe nucléaire Areva, a jugé que "c'est une décision totalement politique. Il n'y a pas eu de référendum, ni d'appel à ce que pensait l'opinion publique, même si les sondages montrent l'émotion des Allemands". Et d'ajouter qu'elle s'attend à "une réaction allemande spécifique".

Quant au caractère "irréversible" de cette mesure, Anne Lauvergeon a fait valoir que "d'ici 2022, il peut se passer beaucoup de choses".

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Fwd: Record CO2 emissions in 2010 Bode Ill for Climate- a 4 degree warming scenario anyone?



Join the global meshwork of networks catalyzing the second Renaissance

A message to all members of R2 Global Meshwork


Dear R2 Global Meshworkers
I am a positive, constructive kind of person, but sometimes it pays to simply take a hard look at the facts. Record CO2 emissions in 2010 bode ill for climate change- a 4 degree warming scenario is looking like a real possibility. We do not yet know the precise consequences of such a scenario, except that they will be disastrous for most species, and for us.
Record CO2 emissions in 2010 Bode Ill for Climate
The International Energy Agency has issued new estimates that show greenhouse gas emissions from global energy generation reached record highs in 2010. Energy-related carbon dioxide emissions in 2010 reached 30.6 Gigatonnes (Gt), a 5% jump from the previous record year in 2008. 2009 saw a decline in emissions due to the global economic recession, though that effect now seems short-lived. Noted climate scientist Lord Stern of the London School of Economics said: "These figures indicate that [emissions] are now close to being back on a 'business as usual' path." Perhaps these latest figures will spur action. While dignitaries talk and politicians dither, the planet heats, and we are running out of time to make the changes in our lifestyles and expectations that must happen if we are to prevent more catastrophic climate change.
What can we do about this? We need to become more active in applying pressure on the politicians and regulators that have the power to say no to coal, oil and gas. I would love to hear your views and suggestions on what works best in this regard where you are- please let us know.
There are also some more upbeat blogs and videos on the R2 Meshwork this week, so come and join us for the latest in what it takes to be a successful social innovator and entrepreneur.
Have a wonderful week, and be bold- we need people like you more than ever. Go to your personal page on the meshwork and invite at least two friends to join us in this cause.
All the best
Robin and the R2 Team

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colloque DD-EES au Collège de France 6-7 juin 2011

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