Les journées de l’Université intégrale (2008-2012)*
Pourquoi
l’Université intégrale ?
Nous vivons une période de grands
changements, avec un progrès des techniques considérable et une mondialisation
de la pensée et de la vie humaine, notamment aux niveaux commercial, culturel
et politique. Des civilisations qui ne se connaissaient pas et qui se
développaient indépendamment les unes des autres sont amenées à vivre ensemble,
pour le meilleur et pour le pire. Par le biais de transports de plus en plus
rapides et de réseaux informatiques qui recouvrent toute la planète, l’homme a virtuellement
accès à toutes les connaissances de l’humanité. Cette richesse de connaissance
et de rencontres prend place dans un contexte de crise civilisationnelle, qui
se décline notamment sur les plans écologique, social et économique, mettant
sérieusement en question la survie de l’humanité.
L’approche intégrale entend à la fois
répondre aux grands défis qui se présentent à l’humanité et annoncer
l’émergence d’une nouvelle pensée au niveau planétaire, ouverte aux différences
culturelles et au dialogue entre les civilisations. Ervin Laszlo, le fondateur
au niveau international du Club de Budapest, est reconnu comme un des
initiateurs de l’évolution de la théorie des systèmes, la systémique, vers une
approche plus intégrale. En créant l’Université intégrale à Paris, notre
souhait était, premièrement, de faire mieux connaître l’approche intégrale en
France où elle était restée encore relativement méconnue et, deuxièmement, de
mettre en perspective les travaux d’Ervin Laszlo en les replaçant dans le
contexte plus large des autres chercheurs de ce domaine. Nous nous sommes
intéressés plus particulièrement, en France, aux travaux de Jean-Éric Aubert,
Carine Dartiguepeyrou, Thierry Gaudin, Jacques Lesourne, Bruno Marion, Edgar Morin,
Michel Saloff-Coste, Jean Staune et, dans le monde, aux travaux de Sri
Aurobindo, Teilhard de Chardin, Ken Wilber, Don Beck et Steve McIntosh.
Les premiers travaux de l’Université
intégrale
La première journée de l’Université
intégrale le 28 février 2008 a eu pour thème :
« Qu’est-ce que l’approche intégrale ? »
Lors de cette journée, nous avons explicité
ce que nous entendons par l’approche intégrale. Pour cela nous avons fait
référence et nous avons utilisé les trois grands types d’entrées utilisés dans
tout travail encyclopédique : nous avons premièrement attiré l’attention sur
des concepts et des notions qui nous paraissent structurer l’approche intégrale
; deuxièmement, nous avons nommé un certain nombre d’auteurs reconnus pour
avoir apporté des éléments essentiels à l’approche intégrale ; troisièmement,
nous avons constitué une liste de lieux emblématiques où l’approche intégrale
depuis un siècle s’est développée d’une manière singulière.
Pendant cette première journée nous avons
affirmé notre volonté de construire l’Université intégrale à Paris sur les
bases d’une logique internationale, ouverte à tous les courants de l’approche
systémique et intégrale dans leur diversité épistémologique.
Les intervenants ont été : Éric Allodi,
Étienne Avronsart, Carine Dartiguepeyrou, Bruno Marion, Marion Peterson, Éric
de Rochefort, Michel Saloff-Coste, Brian Van Der Horst.
Dans la deuxième journée, le 16 octobre
2008, nous avons focalisé notre attention sur la question centrale de la
cohérence entre la pensée et l’action : Comment intégrer la pensée intégrale ?
La journée était construite autour de
témoignages de personnalités singulières qui ont expliqué comment elles ont
découvert l’approche intégrale, comment ils l’ont appliquée et comment elles
l’ont développée à travers des actions et créations significatives.
Les intervenants ont été : Éric Allodi,
Thierry Gaudin, Ervin Laszlo, Chris Peytier, Michel Saloff-Coste, Brian Van Der
Horst, Robin Wood.
La troisième journée, le 13 janvier 2009, a
eu comme thème l’éducation :
« Comment repenser notre façon de
penser ? »
Elle s’est posée la question : Quelles
sont les caractéristiques d’un « Bon, Beau, Vrai » enseignement intégral ? On a
pu distinguer les suivantes : ouverture et compréhension des autres
cultures par l’intérieur ; respect de la singularité de chacun et de son
altérité ; éducation physique et mentale, mais aussi éducation du cœur et
de l’esprit à travers le sport, la science, l’art, la philosophie et la spiritualité ;
capacité critique à « méta analyser » la démarche analytique que l’on met en œuvre.
Les intervenants ont été : Étienne
Avronsart, Diane Baran, Robert Branche, Justine Caulliez, Delphine Charvolin,
Henri Conze, Carine Dartiguepeyrou, Marc Fleuriet, Bénédicte Fumey, Marine
Goodmorning, Alain Gourhant, Caroline Guidetti, Sophie Laleman, Martine Laval,
Solen Penchèvre, Chris Peytier, Cécile Priou, Michel Saloff-Coste, André Staropoli,
Antonella Verdiani.
La quatrième journée, le 10 mars 2009, a eu
comme thème la crise :
« Comment répondre de manière positive,
durable et intégrale à la crise systémique contemporaine dans ses dimensions
économique, sociale et écologique ? »
Elle s’est proposée de répondre aux
questions suivantes :
Quelles sont les grandes caractéristiques de
la crise systémique contemporaine dans ses dimensions, économiques sociales et
écologiques ?
En quoi cette crise est-elle différente des
précédentes et quel diagnostic en faire ? Les réponses apportées aujourd’hui
dans le monde et en France sont-elles pertinentes, adaptées et suffisantes ?
Les intervenants ont été : Jean-Éric Aubert,
Etienne Avronsart, Carine Dartiguepeyrou, Thierry Gaudin, Sophie Laleman, Bruno
Marion, Edgar Morin, Michel Saloff-Coste, Gérard Schoun, Patrick Viveret, Robin
Wood.
La cinquième journée, le 23 juin 2009, a eu
comme thème le développement durable : « Sociétés durables et écologie
intégrale, comment passer de la vision à l’action ? »
Aujourd’hui, l’heure n’est plus uniquement
aux bilans. Les premières initiatives telles que Limits to Growth de
Meadows (1973), le Manifeste du Club de Budapest pour une conscience
planétaire (1980) et plus récemment la Déclaration de l’état d’urgence d’Ervin
Laszlo (2009) nous donnent un aperçu international et synthétique des faits et
diagnostics que l’on peut faire en matière de durabilité sur l’ensemble de la
planète. La question est à présent de sortir de nos contradictions pour
déployer une réforme de nos modes de pensée et de vie. C’est bien avec cette
ambition que nous avons placé cette cinquième journée de l’Université intégrale
: replacer l’homme au coeur du vivant et dégager des pistes de congruence entre
la vision et l’action pour accélérer la transformation de nos sociétés vers la
durabilité.
Nous avons cherché en particulier à répondre
aux questions suivantes : Pourquoi le développement durable, tel que défini par
les instances internationales (environnemental, social et économique), nous confronte-t-il
à nos contradictions ? Comment arbitrer les priorités entre écologie, économie
et société ? Quelles sont les pistes de gouvernance pour mettre en œuvre la
durabilité ? Comment le vivant peut-il inspirer notre vision du monde ? Comment
repenser et organiser notre agriculture ? Quels sont les éléments clés d’une
vision durable ? Comment agir de manière écologique et intégrale au quotidien ?
Qu’est-ce que l’écologie intégrale ?
Les intervenants ont été : Étienne
Avronsart, Amandine Barthélémy, Tapas Bhatt, Gauthier Chapelle, Carine
Dartiguepeyrou, Philippe Desbrosses, Bénédicte Fumey, Caroline Gervais, Yolaine
La Bigne, Karim Lapp, Élisabeth Laville, Michel Saloff-Coste.
La sixième journée de l'Université
intégrale, le samedi 24 octobre 2009, a eu pour thématique : Civilisations du
futur et futur des civilisations ?
Nous sommes dans une période de
transformation économique, sociale et écologique. Il devient important de
développer des solutions pour survivre à court terme sans négliger de
construire un futur durable et d'investir sur le long terme.
Comment civiliser le futur ? À quoi
ressembleraient les possibles civilisations du futur ? Quelles sont les
nouvelles approches en matière économique, sociale et écologique qui permettent
d’illustrer les civilisations du futur ? Comment civiliser le futur pour le
rendre enthousiasmant et redonner à l'humanité confiance dans son destin ? À
quoi ressemblerait une civilisation qui réponde aux enjeux actuels par des
solutions innovantes ?
Des initiatives nouvelles, parfois relevant
de nouveaux paradigmes, se manifestent un peu partout à travers de multiples
initiatives et expérimentations : comment les expliciter et les catalyser ?
Les intervenants ont été : Étienne
Avronsart, Anne de Bétancourt, Carine Dartiguepeyrou, Jean-Baptiste de
Foucault, Bénédicte Fumey, Thierry Gaudin, Sophie Laleman, Jacques Lesourne,
Bruno Marion, Michel Saloff-Coste, Jean Staune.
La septième journée de l'Université
intégrale, le samedi 23 janvier 2010, a eu pour thématique : Ecovie,
Ecoville, Ecovillage. Les questions posées étaient les suivantes : Comment
développer en ville et à la campagne un art de vivre écologique ? Comment
imaginer une nouvelle socialité inclusive et reliée qui soit porteuse de sens ?
Comment associer développement personnel et transformation sociale ? Comment
agir à toutes les échelles territoriales de la plus grande à la plus petite
proximité?
Comment développer en ville et à la campagne
un art de vivre écologique ? Comment imaginer une nouvelle socialité inclusive
et reliée qui soit porteuse de sens ? Comment associer développement personnel
et transformation sociale ? Comment agir à toutes les échelles territoriales de
la plus grande à la plus petite proximité?
Cette journée a fourni les clés pour
impulser le changement de manière active : créative, concrète et enthousiaste !
Les différentes interventions et nos échanges ont donné l'occasion de réfléchir
et d'expérimenter ensemble la façon dont nous pouvons utiliser la pensée
intégrale aux niveaux individuel et collectif pour une transformation
intérieure et extérieure de nos cadres de références.
Les intervenants ont été : Carine
Dartiguepeyrou, Michel Saloff-Coste, Bruno Marion, Esther Dubois, Bénédicte
Fumey, Étienne Avronsart, Pierre Dommergue et Marie-Francoise Guyonaud, Anne de
Béthencourt, Philippe Desbrosses, Robert Lion, Pascale d'Erm, Jean-Yves
Fromonot, Véronique Bouthegourd, Brian Van Der Horst.
La huitième journée de l'Université
intégrale, le mardi 20 avril 2010, a eu pour thématique : Asie et Occident
: vers une culture intégrale ?
Il s’agissait, au travers de la comparaison,
de la confrontation et de l’intégration des points communs et des différences
entre les cultures asiatiques et occidentales, d’étudier ensemble comment la
rencontre de l’Asie et de l’Occident permet de décrypter et comprendre les
grandes mutations en cours : Que nous enseignent les cultures spirituelles
et philosophiques asiatiques et occidentales ? Comment intégrer l’ensemble de
ces connaissances dans nos vies quotidiennes ? Comment l’Asie et l’Occident
peuvent contribuer à l’harmonie de la civilisation du futur ?
Les intervenants ont été : Michel Saloff-Coste,
Bruno Marion, Étienne Avronsart, Coriam, Pierre Pyronnet, Denis Marquet,
Charlotte de Silguy, Jean Larroquette, Danya Quing, Jean Staune, Floriana
Pagliano.
La neuvième journée de l'Université
intégrale, le mercredi 16 juin 2010, a eu pour thématique : Prospective
d'un monde en mutation
Cette journée célébrait la sortie du livre
collectif Prospective d'un monde en mutation (sous la direction de Carine
Dartiguepeyrou) auquel ont notamment contribué Ervin Laszlo, Edgar Morin et
Matthieu Ricard.
Elle traitait des questions suivantes :
Comment expliquer les grands changements planétaires que nous vivons ? De
quelle nature est cette transformation et comment impacte-t-elle nos systèmes
politiques, économiques et sociaux ? Comment construire un développement
durable au-delà du débat sur la croissance et la décroissance ? S'agit-il d'un
« virage » ou d'une « métamorphose » qui nous conduit vers une nouvelle
civilisation ?
Cette journée s’est concentrée sur les
éléments de diagnostic et les solutions à l’enjeu de société consistant à dégager
des stratégies créatives alliant vision et action pour construire un avenir
meilleur, plus proche des hommes et du vivant.
Les intervenants ont été : Jean-Baptiste de
Foucauld, Thierry Gaudin, Ervin Laszlo, Tristan Leconte, Bruno Marion, Michel Saloff-Coste,
Jean Staune, Antonella Verdiani.
La dixième journée de l'Université
intégrale, le mercredi 17 novembre 2010, a eu pour thématique : Une
approche intégrale de la santé.
Cette journée rappelait que la santé de la
population est devenue avec la charte d’Ottawa une responsabilité collective. Elle
a évoqué l’être vivant dans une approche intégrale, à travers ses composantes
physiques, psychiques, mentales et spirituelles, en constantes interactions. La
dimension écologique a été abordée, avec l’influence de notre environnement sur
notre bien-être global. Se posait la question : Comment, par une meilleure
connaissance des effets sur l’organisme, de l’alimentation, la qualité de l’air
et de l’eau, les rythmes et modes de vie, pouvons-nous créer les bases d’une
bonne santé ? L’art et la créativité, qui nous mettent en mouvement, ont une
place de choix dans cette journée de rencontre et de partage.
Ont été abordées les nouvelles approches
thérapeutiques, pour la Santé de demain, avec un autre regard sur la maladie,
sur nos potentiels, nos qualités intérieures, sur la relation au patient et sur
la nécessité de repenser un système de soin plus global et plus
responsabilisant.
La onzième journée de l'Université
intégrale, le samedi 16 février 2011, a eu pour thématique : « Vers une
entreprise intégrale ? »
Durant cette journée, on s’est interrogé sur
la finalité, la responsabilité, et les valeurs qui animent l’entreprise. Au
début du 21e siècle, l’entreprise cherche encore à créer de la
richesse économique à partir de ressources non renouvelables et collectives,
donc également sur leur responsabilité sociétale et écologique. L’entreprise
doit se positionner de plus en plus face à des enjeux à moyen et long terme,
écologiques, sociaux et spirituels.
Derrière cette évolution se dessine :
- une entreprise capable de penser
rationnellement mais dotée aussi d’une véritable intelligence collective,
émotionnelle et de sens.
- une entreprise qui replace l’humain et son
épanouissement au cœur de sa stratégie, et considère cette ressource comme un
facteur-clé de créativité et d’innovation.
- une entreprise consciente de sa
responsabilité écologique et des impacts négatifs sur la biosphère qu’elle ne
saurait faire porter à la collectivité et aux générations futures.
- une entreprise qui soit en mesure de
concevoir son business model et ses processus de production dans le respect
total du « capital naturel » qu’offre notre planète.
La journée s’est proposée de problématiser
ces questions et de présenter des projets et entreprises annonciateurs de
l’entreprise du futur, intégrale et élargie.
Les intervenants ont été : Alain Arsoneau, Bernard
Benattar, Fredy Berthonneau, Margot Borden, Jean-Marc Borello, Justine Caulliez,
Danièle Darmouni, Carine Dartiguepeyrou, Isabelle Desplats, Sabine Devlieger, Cyril
Dion, Bénédicte Fumey, Caroline Gervais, Jacques Giraud, Edel Gött, Eric Grelet,
Caroline Guidetti, Guillaume Hermitte, Jacques Huybrechts, Daniel Joutard, Francis
Kretz, Sylvie Lefranc, Philippe Le Roux, Dominique Marty, Thanh Nghiem, Olivier
Réaud, Stéphane Riot, Alexandre Rojey, Martine Roussel-Adam, Michel
Saloff-Coste, Gérard Schoun, Solen Penchèvre.
La douzième journée de l'Université intégrale,
le mardi 24 mai 2011, a eu pour thématique :
« Société et politiques intégrales »
Elle s’est posée les questions :
Comment dépasser nos peurs pour repenser un
nouvel imaginaire politique ? Quelle politique pour une nouvelle civilisation ?
Comment peut s’organiser une gouvernance planétaire dans le nouveau paradigme ?
Comment créer une nouvelle civilisation au niveau planétaire ? Quelles sont les
conditions d’une démocratie intégrale ou comment aller plus loin dans la
démocratie ? Pourquoi développer un nouveau pacte civique ? Comment ouvrir un espace de dialogue entre les
peuples et les civilisations ?
L’exercice a consisté à imaginer un nouveau
système économique, social et écologique qui articule le long moyen et court
terme de manière vertueuse ; un espace cognitif où science, art et spiritualité
aient leur place dans une véritable culture laïque et intégrale du
développement humain. Ainsi s’esquissait le projet d'une véritable politique de
civilisation.
Les intervenants ont été : Alain Dolium, Alexandre
Burnand, Bénédicte Fumey, Carine Dartiguepeyrou, Caroline Guidetti, Eric Grelet,
Ervin Laszlo, Francis Jutand, Jean-Baptiste de Foucauld, Justine Caulliez, Marc
Luyckx Ghisi, Michel Saloff-Coste, Patrice Van Eersel, Sylvie Lefranc.
La treizième session de l'Université
intégrale, les lundi 19 et mardi 20 septembre 2011, a eu pour thématique :
« Nouvelles valeurs, nouvelles richesses, nouvelles
mesures, nouvelles monnaies »
Le constat était le suivant : alors que
nos économies et sociétés sont en pleine transformation et connaissent des
ruptures majeures, que les voies de réinvention nous obligent à puiser dans nos
inspirations les plus globales (sociales, économiques, écologiques,
culturelles, artistiques, spirituelles…), nos indicateurs de richesse principalement
dominés par le Produit Intérieur Brut ne semblent pas évoluer et restent figés
sur des schémas passés.
Se posaient alors les questions
suivantes :
Comment expliquer cette situation ? Comment
se caractérisent les évolutions sociétales et comment impactent-elles dans
notre rapport à la richesse ? Que voulons-nous faire de nos sociétés, sur
quelles valeurs construire et quelles richesses comptent véritablement ?
Souhaitons-nous rester sur des aspirations matérialistes de nos sociétés ou, au
contraire, prendre en considération les notions de bien-être, remédier aux
inégalités sociales, donner plus de valeur à l’immatériel (création, design,
conception…) et prendre en compte les incidences environnementales des
activités humaines pour ne citer que celles-là ?
On a pu remarquer que les sources
d’inspiration et de réflexion sur ce sujet dépassent largement la seule
perspective économique et sont portées par philosophes et sociologues, ce qui a
soulevé d’autres questions : Comment expliquer que les questions
d’indicateurs de richesses et de mesures économiques et sociales fassent
l’objet de rapport mais ne soient pas pris en compte ? Comment valoriser les
expériences foisonnantes, accélérer cette transition et à présent changer
d’échelle?
Les intervenants ont été : Jean-Éric Aubert,
Laurent Béduneau-Wang, Jean-Pierre Caldier, Christophe Cesetti, Jean-Michel
Cornu, Carine Dartiguepeyrou, Philippe Derudder, Esther Dubois, Bénédicte Fumey,
Thierry Gaudin, Pascal Hennequin, Clarisse Herrenschmidt, Joël Houdet, Bernard
Lietaer, Olivier Maurel, Jean-Louis Mineo, Michel Nguyen The, Claude Périgaud, Jacques
de Saint Front, Pauline de Saint Front, Sybille Saint Girons, Michel
Saloff-Coste, Jean-Baptiste Soufron, Marc Tirel, Michel Veillard, Célina
Whitaker, Patrick Viveret.
La quatorzième session de l'Université
intégrale, le vendredi 17 février 2012, a eu pour thématique :
« L’approche intégrale dans l’Art et la
création contemporaine »
Cette journée a été l'occasion d'un voyage
dans le temps et l'espace a la découverte du mystère de l'Art et du processus
créatif. La question maîtresse était : Comment la philosophie intégrale
peut-elle nous éclairer dans la compréhension des multiples courants de l'Art
contemporain ? La journée a montré comment l'Art a évolué et comment décoder
ses métamorphoses et multiples visages.
Les intervenants ont été : Gil Adamy, Étienne
Avronsart, Clara Breteau, Michel Cazenave, Justine Caulliez, Bénédicte Fumey, Alain
Gourhant, Bruno Marion, Dominique Marty, Michel Nguyen The, Michel Saloff-Coste,
Maude Sauvagé, Michel Podolak, Ahmed Azouz, Françoise Bernard, Patrice Cazelles,
Alain Gauthier, Jean-Pierre Klein, Cosmas Koroneos.
La quinzième session de l'Université
intégrale, le vendredi 30 novembre 2012, a eu pour thématique :
«EDUCATION ET CO-EVOLUTION. De quelle
éducation avons-nous besoin pour co-évoluer et changer de paradigme ?»
Cette journée reposait sur le constat que la
crise systémique que nous subissons aujourd’hui de plein fouet oblige nos
sociétés à puiser dans nos inspirations les plus globales (sociales,
économiques, écologiques, culturelles, artistiques, spirituelles…) pour
accompagner la réinvention d’une nouvelle vision sociétale et permettre un
profond changement de paradigme. Le modèle éducatif actuel de nos enfants n’échappe
pas à cette remise en question et apparaît décalé dans son contenu et dans sa
forme par rapport aux enjeux.
Se posent alors les questions : Quelle
éducation donner à nos enfants qui leur permettrait d’exister, de vivre, de
grandir, de se construire, d’être, afin de devenir des citoyens planétaires
émancipés, actifs et responsables de leur vie future ? De quelles expériences,
en France et à travers le monde, pouvons-nous nous inspirer ?
Paléontologues, philosophes, pédagogues,
formateurs, chercheurs, et instituteurs sont venus partager leurs visions et
actions novatrices pour accompagner la refondation du système éducatif.
Les intervenants ont été : Justine Caulliez,
Lionel Claris, Carine Dartiguepeyrou, Bénédicte Fumey, Évelyne Girard, Claire
Héber-Suffrin, Roswitha Lanquetin, Jonathan Levy, Denis Marquet, Dominique
Marty, Har Atma Kaur (de son nom civil Véronique Bassot), Karine Mavezet, Philippe
Nicolas, Nadine Outin, Camille Perrin, Pascal Picq, Marine Quenin, Martine
Roussel-Adam, Vinciane Rycroft, Catherine Schmider, Caroline Sost, François
Taddei, Antonella Verdiani, Patrick Viveret.
Projets
Le futur de l’Université Intégrale est aujourd’hui en débat. Différentes suites se dessinent, et leur réalisation dépendra des motivations des uns et des autres et des moyens que nous pourrons réunir pour le développement des projets.
Une piste en cours d’exploration consiste à développer des ateliers et des séminaires de mise en pratique permettant la réappropriation de l’approche intégrale dans la vie au quotidien.
Une deuxième piste consiste à approfondir les thématiques de recherche fondamentale pour apporter des éclairages nouveaux sur certains aspects théoriques.
Une troisième piste vise à tisser des liens avec les autres centres de recherche et d’enseignement utilisant l’approche intégrale dans le monde.
Une quatrième piste pose la question de la vulgarisation et de la diffusion populaire de l’approche intégrale.
Une cinquième piste consiste en un travail de comparaison (benchmarking) des meilleures pratiques au niveau international de l’approche intégrale et systémique appliquée au développement durable.
Document de synthèse réalisé par Michel Nguyen The, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, docteur de l’Ecole Polytechnique, à partir de ses notes et du blog de l’université intégrale http://www.universite-integrale.org/