mercredi 28 janvier 2009

Dessine moi une civilisation : Le diagnostic de la crise actuelle

Dessine moi une civilisation

 Le diagnostic de la crise actuelle

Comment répondre positivement d'une manière intégrale et durable à la crise systémique économique, sociale et écologique contemporaine ?

Michel Saloff-Coste Paris Dimanche 18 Janvier 2009

 

Introduction

 Un essai iconoclaste

 

 Le diagnostic de la crise actuelle

 

Pourquoi cette crise dépasse le système capitaliste, communiste, socialiste     

        ou libéral ?

 

       Le fondement du système capitaliste au 17/18ième siècle.

 

       Les limites intrinsèques du système capitaliste.

 

       Comment nous pouvons anticiper l'effondrement du système.

 

Comment la crise va évoluer

 

Dessine-moi une nouvelle civilisation

 


 

Introduction

 

 

Cet essai est un pamphlet,  une ébauche.

 

A peine écrit, il sera infirmé ou confirmé par les évènements qui l'effaceront ou lui donneront un relief tout particulier.

 

Se dire que ce livre est intrinsèquement inachevé car seule l'humanité toute entière pourra en terminer l'écriture.

 

Ce livre ne m'appartient pas, il surgit en moi comme une nécessité absolue et exprime une vision du monde que je sais peu partagée autour de moi à l'instant où je l'écris.

Avoir tort ou même avoir raison contre tout le monde est forcément ingrat.

Mais c'est le signe d'une pensée singulière, d'un regard diffèrent et cette différence, cette altérité a une valeur intrinsèque (inhérente) du fait même de sa différence (divergence) indépendamment de sa vérité.

 

C'est pourquoi j'écris ce livre, un livre iconoclaste, un livre qui brise les certitudes les plus répandues, pour vous pousser à réfléchir.

 


 

Diagnostic

 

Avant de donner un remède à un malade, il est important d'effectuer un diagnostic qui soit pertinent, sinon, le remède inapproprié peut tuer le malade déjà affaibli par sa maladie.

Plus le malade est atteint, plus le diagnostic juste devient important, du fait de la fragilité induite par la maladie.

C'est pourquoi il est essentiel de  comprendre la crise actuelle en profondeur, pour trouver de  bonnes solutions.

 

Dans ce diagnostique je partirai des causes les plus générales pour rentrer ensuite dans les détails.

 

La cause fondamentale de la crise planétaire que nous traversons est évidente mais très difficile à accepter, car elle remet en cause l'ensemble de notre mode de développement et de penser.

 

Une croissance exponentielle infinie est impossible dans un espace limité

 

L'espèce humaine pendant des millions d'années n'a été qu'une espèce parmi les autres dont la population comme les autres espèces de mammifère se comptait par millions. Les limites des possibilités offertes par la chasse et la cueillette expliquent cette situation. Ce contexte change pour la première fois pendant la période néolithique grâce à l'agriculture et l'élevage qui permettent la densification de la population. Nous atteignons, après dix mille ans de lentes progressions marquées par des régressions importantes, liées aux épidémies, aux guerres et à la fragilité des civilisations, un milliard d'êtres humains en 1850. Grâce aux nouvelles possibilités offertes par l'industrie, en seulement 150 ans nous multiplions ce chiffre par six, pour atteindre six milliards en l'an 2000. Alors que précédemment nous n'avions usé que très marginalement nos ressources en matières premières, en moins de 50 ans, nous avons utilisé plus de la moitié de ces ressources.

Cette exploitation brutale et globale de nos ressources planétaires a conduit à une pollution massive, qui détruit autour de nous les espèces végétales et animales ainsi que l'ensemble de l'écosystème nécessaire à notre survie.

La planète se réchauffe et le climat se dérégule mettant en danger l'ensemble de notre agriculture. 

Notre croissance exponentielle butte sur les limites naturelles de notre planète.

 

La croissance : un impératif économique

 

Lorsque le système économique, dans lequel nous vivons aujourd'hui, a été pensé, il représentait une véritable révolution par rapport au système féodal, qui avait dominé le monde jusqu'alors. Le système féodal était basé sur la conquête du territoire, qui permettait ensuite les deux activités essentielles de l'époque : l'agriculture et l'élevage. Ce type de développement était organisé autour la reproduction naturelle des végétaux, des animaux et des humains et l'économie et la monnaie n'avaient qu'une fonction marginale, pour faciliter des échanges qui étaient majoritairement locaux du fait de l'absence de moyens de transport mécanisés.

 

A partir du XIII siècle, la maîtrise croissante de l'énergie permet le développement industriel et l'expansion du commerce international.

Ce développement industriel va donner une place centrale à la monnaie et au capital comme effet de levier. Investir massivement dans des installations industrielles permet l'exploitation de ressources naturelles. La théorie économique de ce nouvel ordre est appelée « le capitalisme ». Il existe trois grandes interprétations du capitalisme : le communisme, le socialisme et le libéralisme. Bien que ces interprétations peuvent paraître radicalement différentes,  elles partagent en commun l'importance qu'elles donnent au capital comme levier de croissance et le fait qu'elles envisagent la croissance comme un impératif du développement économique.

Le capital investi est rémunéré par la croissance. C'est la promesse de la croissance future qui motive le détournement d'une partie significative de nos ressources vers des moyens de production. La croissance permet à nos entreprises de vendre leur futur contre des ressources financières immédiates pour leur développement actuel. Tout le système capitaliste est donc basé sur la confiance en une promesse de croissance. Au XVIII siècle, à l'époque où ce système est inventé, les limites de la planète et la finitude des ressources ne sont pas mesurables et difficilement envisageables : les ressources planétaires paraissent immenses et illimitées. Jusqu'à dans les années soixante-dix la possibilité des limites de la croissance ne sont jamais évoquées sérieusement.

 

Il faut attendre les premières modélisations informatiques des ressources planétaires et de la croissance économique par le Club de Rome, qui donneront lieu au livre « Halte à la croissance », pour que l'humanité commence à prendre conscience des limités planétaires. Bien que ce rapport ait été écrit depuis plus de trente ans, que ses prédictions se soient révélées justes, il n'a eu aucun effet sur le déroulement exponentiel de la croissance et la précipitation programmée de l'humanité vers sa propre destruction.

 

Pourquoi cet aveuglement ?

 

Parce que, comme un vélo qui trouve son équilibre en roulant et le perd en s'arrêtant, le système capitaliste qu'il soit libéral, social ou communiste, est basé intrinsèquement sur la croissance.

 

Sans croissance l'ensemble de notre système bancaire basé sur la dette, les valeurs de nos actions et nos retraites s'effondrent. Le système capitaliste qui domine aujourd'hui le monde est basé sur une croissance exponentielle continue.

 

La crise actuelle est facilement compréhensible : c'est la confrontation entre les nécessités de croissance toujours plus grandes du système capitaliste et les limites de notre planète. Ces limites sont déjà atteintes et même largement dépassées dans les pays développés. Il nous faudrait actuellement 5 planètes pour vivre tous sur les standards américains.

 

Dans les pays développés, la population stagne et, sans croissance de population, il est bien difficile d'avoir une croissance économique. Les pays émergeants en pleine croissance démographique et économique cristallisent nos contradictions et notre déchirement entre la réalité de l'apocalypse écologique et l'eldorado illusoire d'une croissance exponentielle.

 

L'effondrement de la natalité et parallèlement l'essoufflement de la croissance dans les pays les plus développés économiquement les ont poussé à différentes dérives pour  doper artificiellement leur dynamisme superficiel et leur rentabilité à court terme.

Ces dérives du système capitalisme ont en fait profondément affaibli structurellement sur le long terme les pays les plus avancées, mais aussi l'ensemble du système économique mondial.

Ces dérives sont de notoriété publique et nous les connaissons toutes: maintien d'une faible natalité, développement croissant d'une bulle des échanges spéculatifs dix fois plus importante que l'économie réelle, relance de la consommation par la distribution de crédit hasardeux, endettement des Etats, délocalisation et diminution des investissements à long terme dans l'éducation, la recherche, les moyens de production locale, déséquilibre de la balance commerciale, faible natalité et stagnation de la population. Finalement nous devenons massivement débiteurs des pays émergeants en particulier la Chine.

 

Il y a une forte corrélation entre population, croissance et pollution. Lorsque la population stagne, la croissance devient difficile, les marchés limités au renouvellement stagnent. Toute croissance de la population si elle est éduquée, employée et donc solvable, amène de la croissance par le fait de l'installation de nouvelles familles, qui créent un marché nouveau en plus du marché de renouvellement. Chacune de ces familles en  s'installant crée une nouvelle pollution qui vient s'ajouter à celle déjà existante.

 

Afin de bien mesurer à quel point cette crise n'est pas une erreur intrinsèque au capitalisme, ni à une crise cyclique de ce même capitalisme, il suffit d'imaginer en effet ce qui se passerait si nous n'étions pas enfermé dans un espace et ressources finis.

 

En imaginant une croissance à deux chiffres comme toute économie dynamique peut l'avoir si sa natalité ne fléchit pas, nous aurions déjà facilement atteint les dix milliards d'êtres humains sur la planète en 2010, l'Europe et l'Amérique seraient en plein boom, talonnées par la Chine et l'Inde. Le monde connaîtrait une période de prospérité comme il n'a jamais connu. Deux milliards d'êtres humains seraient en train de rejoindre le niveau de vie et la richesse des pays les plus avancés. L'automobile verrait son marché tripler.  En 2020 nous sérions 20 milliards d'êtres humains, en 2030 40 milliards, en 2040 80 milliards et en 2050 160 milliards. Ce développement qui serait tout à fait naturel si nous n'étions pas limité par nos ressources correspondrait au pillage et à la complète destruction de plus de 200 planètes. Si nous continuions à ce rythme là, nous dépasserions les 1000 milliards en 2100.

C'est ce contexte de croissance qui permettrait en effet d'assurer nos retraites, de valoriser nos actions par une croissance à deux chiffres et de financer l'éducation et la recherche par la promesse de développement futur grâce à des marchés émergeants. Si cette croissance de dix pourcents est absolument nécessaire afin de rendre crédible nos endettements et nos systèmes de retraite, on voit bien que, dans la réalité, cette croissance débouche sur une situation écologiquement impossible et insoutenable. Par contre, le fait que cette croissance soit aujourd'hui impossible, rend chaque jour plus improbable le remboursement de nos dettes. L'économie mondiale apparaît comme un château de cartes construit sur de la dette insolvable et l'illusion d'une croissance future.

 

 

 

 

 

Nous sommes bloqués au moment même où nos capacités techniques nous auraient permis de connaître un développement à nul autre pareil dans notre histoire. De ce fait nous sommes comme un moteur électrique rempli d'énergie pour tourner à pleine puissance mais qui serait bloqué dans sa rotation par une force extérieure. Les circuits électriques se mettraient à chauffer et finalement à sauter en se carbonisant. C'est ce qui se passe aujourd'hui au niveau économique.  Le ralentissement de la croissance, alors que notre masse monétaire est en pleine expansion, crée une crise de la confiance qui aboutit à l'effondrement de la pyramide de dettes engagées sur la promesse d'un développement futur.

 

Comment cette crise va-t-elle se manifester et se manifeste t-elle déjà aujourd'hui?

 

Les premiers à être touché sont paradoxalement les entreprises massives. Leur taille, loin de les protéger, les affaiblit et aucun Etat ni repreneur n'est suffisamment important et capable d'assurer leurs rachats et leur solvabilité. Mais leur faillite entraînera la faillite de leurs sous-traitants et de beaucoup de moyennes entreprises, à leur tour.

 

Les grands centres urbains seront aussi les premiers touchés, du fait même, là aussi, de leur taille. De la même manière ce sont les Etats les plus développés de la planète qui ont le plus à perdre dans cette crise, leur population vieillissante aura du mal à s'adapter au nouveau contexte et ils risquent de perdre une partie significative de leur patrimoine économique historique.

Le processus d'effondrement détaillé de notre système économique mondial est difficilement prévisible dans les détails, parce que comme tout effondrement, il est chaotique.

 

L'ensemble des décisions prises actuellement pour relancer l'économie et la croissance serait tout à fait adapté dans la perspective d'un monde sans limites. Mais dans ce nouveau contexte où la croissance est bloquée par des forces externes, injecter de l'argent dans le système est aussi absurde que d'augmenter la puissance électrique dans un moteur bloqué. Cela le fait sauter entre plus vite.

 

Que devrions-nous faire ?

 

Si nous sommes d'accord sur ce diagnostic, différents scénarios sont possibles :

 

Le  premier, le plus évident, consisterait à élargir par la conquête spatiale notre champ  d'action à l'ensemble de notre système solaire. Malheureusement nous n'avons pas encore les moyens d'une conquête spatiale susceptible d'offrir des véritables espaces de vie et de croissance à court terme. La crise actuelle, si notre diagnostique est juste, montre néanmoins et attire notre attention sur le caractère incontournable de la conquête spatiale, si l'espèce humaine veut se développer.

 

Le deuxième scénario, qui est sans doute un des plus probables, car il s'est souvent produit dans notre histoire passée et notre développement en dents de scie, est l'effondrement brutal de la population planétaire du fait d'épidémies, de guerres et de catastrophes naturelles liées à la période chaotique que nous traversons.

 

Le troisième scénario, le plus sage, celui qui sera le plus susceptible de nous faire traverser cette période critique sain et sauf, serait d'imaginer dès maintenant un nouveau système économique et social viable dans le nouveau contexte où nous sommes. Nous pourrions alors inventer des processus pour passer de manière maîtrisée de la civilisation industrielle aujourd'hui en crise à ce nouveau type de civilisation.

 

D'une certaine manière les trois scénarios ne s'excluent pas. Sans doute allons nous continuer la conquête spatiale, même si elle offre peu de solutions à court terme, sans doute connaîtrons-nous une période chaotique de transition de plus ou moins grande importance. Sans doute une part significative de l'humanité s'engagera et s'engage déjà dans une réflexion de fond et la construction d'une nouvelle civilisation sur des bases nouvelles.

 

Dans cet essai, je ne développerai pas les deux premiers scénarios, bien qu'ils le mériteraient, car il ne sont pas suffisamment explicités. La conquête spatiale est pour moi un des grands enjeux du futur et devrait être beaucoup plus explicité afin que l'humanité puisse prendre connaissance pleinement de son caractère incontournable.

 

Le deuxième scénario, quant à lui, mériterait un important déploiement. Dans une période de transition chaotique la vie dépend parfois de la capacité minimum à l'autonomie à travers un kit de survie, un canot de sauvetage.

 

 

La croissance est devenue matériellement impossible, imaginons un nouveau système économique qui tient compte de la nouvelle réalité planétaire.

 

La croissance, ce n'est pas simplement une des données incontournables de l'économie actuelle, la croissance sous différentes formes est au cœur de tous les processus de vie. Il est sans doute difficile mais nécessaire de renoncer à la croissance telle que nous la connaissons et l'imaginons aujourd'hui. Mais il est sans doute impossible et même suicidaire de renoncer à toute forme de croissance

 

N'est-il pas possible d'imaginer un autre type de croissance ?

 

La civilisation agraire voyait la croissance uniquement sous l'angle d'une conquête de territoire. C'était un jeu à somme nulle aux dimensions très restreintes avec des perdants et des gagnants, basé sur la guerre et la destruction de l'autre. La civilisation industrielle a transformé cette croissance territoriale limitée  en une croissance économique moderne plus vaste et productive : un jeu aux dimensions multiples où les agents tout en étant en concurrence, coopèrent dans la création d'une économie mondiale florissante.

 

De la même manière aujourd'hui le système économique capitaliste peu être dépassé et remplacé par un système plus complexe nous assurant d'un développement adapté à nos nouvelle contraintes.

Les grandes caractéristiques de la nouvelle civilisation

 

La dématérialisation des produits industriels

 

A partir du moment où nous prenons pleinement conscience des impératifs écologiques, il devient essentiel de transformer en profondeur notre production industrielle et de la rendre plus écologique, intelligente et immatérielle. Plus écologique par le bio-mimétisme, la bio-dégradabilité (Cradle to Cradle et The Natural Step), plus intelligente par l'usage des technologies de l'information nous permettant la traçabilité, le recyclage et la gestion optimisée, de toute nos ressources, plus immatérielle car l'ensemble de nos objets, s'ils sont recalculés avec nos connaissances d'aujourd'hui et nos moyens informatiques, peuvent être produits avec dis fois moins de matière et d'énergie grâce à l'utilisation généralisée de nouvelles matières. La croissance matérielle peut ainsi se nourrir de notre capacité à la dématérialiser à travers des nouveaux matériaux intelligents beaucoup plus légers, basés sur la structure plutôt que sur la matière.

 

 

Le développement du virtuel

 

Si nous sommes de plus en plus limités dans notre développement dans le monde matériel de la lithosphère (le minérale) et de la biosphère (le vivant), nous ne sommes par contre qu'au début de notre développement virtuel dans le monde de la Noosphère.

La caractéristique de la Noosphère, c'est que contrairement au minéral et au vivant, qui sont liés à un nombre de dimensions et à un espace limité, la Noosphère peut se déployer dans un nombre de dimensions et d'espaces infinis.

 

Ce qui fait la richesse de la lithosphère c'est la diversité des minéraux et leurs caractéristiques singulières, par exemple, le caractère brillant et inaltérable de l'or.

 

Ce qui fait la richesse de la biosphère, c'est la diversité des espèces vivantes et leurs caractéristiques singulières, par exemple, dans le cas de l'homme, son cerveau sur-développé par rapport à la masse de son corps et son intelligence créatrice.

 

Ce qui fait la richesse la Noosphère, c'est la diversité des cultures et leurs caractéristiques particulières. Par exemple, parmi toutes les cultures et les civilisations, la civilisation de création et de communication, liée à la société d'information, qui est en train d'émerger aujourd'hui, avec ses caractéristiques d'intelligence collective et d'innovation.

 

Dans la Noosphère, comme l'espace et le nombre de dimensions sont infinis, chaque culture peut trouver sa place et apporte un nouveau regard sur toute les autres cultures. Elle apporte en soi un véritable enrichissement collectif.

 

La guerre de territoire est un jeu à somme nulle, la compétition économique introduit une véritable dynamique de co-création collective, de richesse et d'échange. La coopération culturelle dans le cadre du monde virtuel de la Noosphère est un jeu créateur d'une richesse constamment renouvelée qui naît de la coopération et de la place laissée à chacun dans le respect de sa singularité. C'est un jeu infiniment plus riche et porteur de sens, que celui que nous a habitué la concurrence commerciale.

 

Le passage de la société industrielle à la société de l'information

 

Nous avons compris que le passage de la société industrielle à la société de l'information du fait de nos contraintes écologiques, passe par la dématérialisation la plus poussée possible de nos produits industriels et le développement d'une multitude des produits, issus de notre richesse culturelle, dans le nouveau monde, qui nous ouvre le virtuel. En combinant ces deux processus, nous redonnons un ballon d'oxygène à la croissance potentielle et définissons les axes d'un développement futur. Cependant il ne faudrait pas croire que cette révolution est purement technique. Comme dans le cadre du passage de la civilisation agraire à la civilisation industrielle, ce qui est en jeu est beaucoup plus qu'une simple transformation de technologie. La manière d'envisager le pouvoir, les échanges, la manière de penser, de communiquer et de s'organiser va être profondément transformée.

 

C'est même le rapport au temps et à l'histoire qui est bouleversé.

 

 

La transformation de nos systèmes de valeurs.

 

 

 

 

 

Comment va évoluer la crise

Dessine-moi une civilisation

 

Michel SALOFF-COSTE
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