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Objet : En attendant le prochain...
Une nouvelle vidéo de Patrice Van Eersel, un de ces coups de coeur littéraire... http://www.facebook.com/l/2a709;www.nouvellescles.com/rubrique.php3?id_rubrique=169
Et aussi : un nouveau dossier sur les actions humanitaires.
Bonne lecture et à bientôt.
Marianne
jeudi 18 février 2010
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Sir Nicholas Stern au Collège de France
Sir Nicholas Stern au Collège de France
Par Richard De Vendeuil, publié le 26/01/2010 à 14:20 - mis à jour le 26/01/2010 à 14:43
Un récipiendaire captivant, un programme alléchant, une cohue quasi certaine... En accueillant, à compter du 4 février et jusqu'en juin prochain, Sir Nick, ce "Lord vert" auteur en 2006 du rapport de référence sur l'impact économique du réchauffement climatique, le Collège de France force les feux autour de sa chaire "développement durable-environnement".
"Une reconnaissance méritée, une vraie fierté pour notre pays". La formule de Jean-Louis Borloo à l'égard de Nicholas Stern, le nouveau titulaire de la chaire "développement durable-environnement" duCollège de France, inaugurée l'an dernier par le démographe Henri Leridon, résume l'essentiel.
De lauriers, ce Britannique de bientôt 64 ans qu'on qualifie parfois de "Lord vert" –il est pair du Royaume et baron de Brentford– n'en manque pas, de la British Academy à celle des Etats-Unis, en passant par les titres de docteur honoris causa d'une demi-douzaine d'universités européennes, dont Paris-Dauphine.
Si le parcours est aussi éloquent que le CV, c'est que cet universitaire courtois, pédagogue jusqu'aux bout des ongles, a su parler en termes académiques, mais accessibles, d'une cause –l'environnement– dont les soubassements ne l'étaient pas toujours.
Mesuré dans son descriptif, audacieux dans ses conclusions –les bénéfices d'une action forte et précoce sur le changement climatique sont supérieurs à ses coûts– le rapport Stern publié en 2006 sur la liaison, dangereuse, entre économie et réchauffement climatique, a aujourd'hui, après l'échec de Copenhague, une saveur amère.
Les chiffres énoncés inquiètent. D'autant plus qu'ils ne résultent pas d'une compilation d'apothicaire. Quatre ans passés à la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd) en qualité de chef économiste de l'établissement et trois ans à la vice-présidence de la Banque mondiale sont autant de références. De celles qui font autorité. Stern la mit au service du ministre de l'Economie britannique de l'époque, Gordon Brown... qui lui commanda –et soutint avec force moyens– le rapport qui fera sa notoriété.
Un rapport qui affirme la nécessité pour les gouvernants des pays riches de consacrer 1% de leur PIB à la limitation des émissions de gaz à effet de serre. Un rapport qui détone venant d'un homme du sérail dont les costumes gris anthracite ou bleu marine disent, de son diplôme en mathématique de Cambridge à sa thèse d'Oxford sur le thé, un certain attachement à l'establishment anglo-saxon.
Un hérétique, un traître, Stern? Difficile, au vu de son pedigree, de l'associer aux militants de la décroissance ou aux pourfendeurs des marchés. Reste que sa démarche jure. Jusqu'à être prise à partie avec virulence. Depuis les campus, les critiques fusent. Ses calculs seraient biaisés, l'équipe de Stern (une vingtaine de personnes) aurait manipulé la méthodologie économique afin de parvenir à un tableau catastrophique et ainsi justifier ses recommandations en faveur d'interventions immédiates et conséquentes.
Mais le "Lord vert" rallie aussi à sa cause plusieurs Prix Nobel dont Joseph Stiglitz avec lequel il collabore aujourd'hui en France à la mission de réflexion sur le changement des instruments de mesure de la croissance.
De quoi consolider sa fibre humaniste, cette approche multiculturelle, nourrie sans doute par ce sang turc, danois, allemand qui coule aussi dans ses veines de Londonien. Chacun pourra se faire bientôt son opinion au Collège de France. Après le fiasco de Copenhague, les séances consacrées le 19 février à "l'éthique du changement climatique" ainsi que, le 2 avril, à "la politique, les politiques et les institutions – mettre en place et soutenir une nouvelle organisation internationale pour le développement, l'environnement et la justice" devraient rencontrer un franc succès...
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