dimanche 31 mars 2013

samedi 30 mars 2013

Fwd: Un rebond français possible ?

Chers amis,

Un rebond français possible ?
A tous ceux qui croient en la France des entrepreneurs, je vous recommande le livre de mon ami Vincent Lorphelin.

Vincent fait un parallèle très intéressant entre l'année 1889, marqueur d'un environnement aussi catastrophique que celui que nous vivons aujourd'hui... Et date de construction de la Tour Eiffel qui symbolise le mieux la fabuleuse épopée d'innovation et de croissance dite de "La belle Epoque".

Pour une mise en bouche, voir cet interview en vidéo ici : http://www.xerficanal.com/emission/Vincent-Lorphelin_France-les-signaux-du-sursaut_719.html

      


A bientôt.

Michel

"Fabriquer son futur: les nouvelles tendances de l'innovation numérique et sociale" - LExpress.fr

"Fabriquer son futur: les nouvelles tendances de l'innovation numérique et sociale"

, publié le , mis à jour 

"Fab Labs", mouvement des "Makers", "économie collaborative" ou "BoP": ces tendances, signes d'une vision de l'innovation plus ouverte et inclusive, impactent en profondeur nos modèles économiques, analyse Olivia Lisicki.

Qu'ont en commun les Fab Labs, le mouvement des "Makers", l'économie collaborative et le BoP? Bien plus que des buzz words, ces nouvelles tendances sont des lames de fond dans nos sociétés qui sont à rapprocher à bien des égards. Symptomatiques d'un mouvement global vers une nouvelle vision et pratique de l'innovation plus ouverte et inclusive, davantage ancrée dans l'écosystème et s'adressant au plus grand nombre, elles préfigurent des transformations profondes dans nos modèles économiques.

Dans son livre Makers, Chris Anderson décrit l'avènement d'un nouveau monde industriel porté par les fab labs (Fabrication laboratory) ou "Makerspaces", ces espaces ouverts à tous pour réparer, prototyper, fabriquer tout type d'objet de l'artisanat traditionnel à l'électronique high-tech, avec des imprimantes 3D et des découpeuses laser. On peut y dessiner soi-même ses objets ou adapter des plans libres de droit, dénichés sur le web (un vélo, par exemple) et s'entraider entre bricoleurs, designers, artistes, étudiants...

 

Des lieux pour "geeks"? Peut-être, encore. Certains diront aussi que ces innovations numériques n'ont pas grand-chose de social ou durable. Et pourtant... A travers eux, une nouvelle façon d'agir, d'entreprendre et de consommer émerge, qui rejoint (et doit certainement le faire plus encore) la logique du partage et de l'accessibilité à tous de l'économie collaborative et inclusive.

Le mouvement des Makers, de l'économie collaborative et de "la base de la pyramide" (BoP) ont en commun plusieurs principes et façons de faire:

1/ Des solutions alternatives

Les trois modèles se sont développés comme un mouvement "underground" (Anderson utilise pour les fab labs l'analogie des groupes de rock indépendants, "alternatifs"). Ils s'affranchissent des formats et circuits classiques, interrogent les règles de l'échange marchand. Non pas comme un dogme militant, comme un simple appel du coeur ou à des valeurs écolo-humanistes, mais comme une réaction concrète et rationnelle face aux situations nouvelles et complexes, pour imaginer d'autres possibles et répondre à des besoins qui ne sont pas satisfaits.

C'est la recherche de nouveaux équilibres, repensant les modes d'usages des biens et la création de valeur. Une valeur qui se mesure autrement. A la richesse des interactions sociales qu'elle génère et à celles dans lesquelles elle puise... pour s'enrichir elle-même! Car l'innovation se nourrit des liens sociaux, de la création "avec", du "co-", qui conditionnent son émergence et son succès auprès du plus grand nombre.

Le succès du recyclage d'objets (voir cette étonnante vidéo sur le recyclage dans la construction de maisons), du covoiturage, couchsurfing, coworking... n'est pas seulement l'expression de nouveaux imaginaires de consommation et de la débrouille en temps de crise, appuyée par la puissance du web (proche de la 'bidouille' Do-It-Yourself des fab labs). Bien plus, il marque l'impasse d'une économie à bout de souffle, qui s'est éloignée des besoins réels et de ce qui la fait vivre sur le long-terme: le capital humain.

Se dessinent aujourd'hui les contours d'une autre économie imprégnée de l'esprit du web

Se dessinent aujourd'hui les contours d'une autre économie imprégnée de l'esprit du web, basé sur l'échange, libre, ouvert à tous, où l'essentiel est dans les liens et non dans les biens. "La communauté est l'avantage concurrentiel", dit Anderson, l'échange économique doit aujourd'hui capitaliser sur la proximité, le contact étroit avec les clients et les parties prenantes, et se concentrer non pas sur le volume, mais sur la valeur délivrée au consommateur -valeur pratique, économique et surtout symbolique, relationnelle- en remettant ce dernier au centre des offres. Des principes déjà à l'oeuvre dans l'approche social business(entrée du "social" dans la sphère de l'économie): la création de marché est désormais bien appréhendée comme un processus socialement encastré où l'empathie, la confiance et les aspects relationnels dominent.

2/ Des espaces de partage et effets de "crowd"

Dans les trois modèles, on retrouve la volonté de partage à la fois comme finalité (des produits et services qui doivent toucher le plus vaste public possible) et comme mode de travail (non pyramidal, fertilisant les idées des uns et des autres, passant -dirait Jeremy Rifkin- "d'un pouvoir hiérarchique à un pouvoir latéral et collaboratif"). A travers les expériences de l'économie collaborative, Makers et BoP, émerge un nouveau mode de pensée en réseau qui privilégie la transversalité.

Dans les fab labs par exemple, l'information est créée en collaboration avec n'importe qui, partagée avec tous, réutilisée et réimaginée. Ces expériences font prendre conscience de l'importance de l'écosystème, des interactions constantes avec notre environnement extérieur et surtout des opportunités à la clé: ce qui fait la réussite des logiciels libres par exemple, c'est la communauté d'acteurs qui réalise des produits destinés à compléter ou à appuyer le produit de celui qui a mis en accès ses sources.

Dans les fab labs, on peut faire ensemble même si cela est pour soi

Ce qui fait le succès de démarches BoP, c'est la co-construction, c'est tout le maillage avec des acteurs locaux, associatifs, publics... parties prenantes des chaînes de valeur "hybrides". Dans les fab labs, on peut faire ensemble même si cela est pour soi. Selon Jean-Louis Fréchin, ce métissage du collectif et de l'individuel et ces nouvelles organisations sociales et créatives seront la "marque de fabrique des entreprises du XXIème siècle pour gérer les défis de la complexité et de la transformation du monde".

L'appel au groupe, à la foule (crowdsourcing, crowdfunding...), à la pollinisation des idées, à l'intelligence collective est désormais une grande tendance qui traverse tous les milieux pour mettre en commun des moyens, des savoirs et améliorer la recherche de solutions dans différents domaines (1,5 milliard de dollars de contributions collectés en 2011 par les plateformes de financement participatif comme KissKissBankBank).

3/ L'esprit juggad & "grass-root": frugalité, ingéniosité et bottom-up!

L'idée est de faire plus intelligent avec moins de moyens, pour le plus grand nombre, en s'appuyant... sur le plus grand nombre. C'est toute la philosophie de l'innovation indienne qui inspire sa stratégie de développement inclusif, bâtie tant sur la révolution numérique que sur celle du développement durable.

En Inde, la prise d'initiative des gens par eux-mêmes, dans des situations très contraintes, a conduit à de très nombreuses innovations de terrain (portées par des agriculteurs, des artisans, des femmes dans les campagnes...), qu'un réseau comme Honey Bee oeuvre à connecter pour les développer à grande échelle avec l'appui de la R&D (150.000 innovations connectées à ce jour!).

L'apparition d'une économie de réseau invisible où chacun innove pour s'en sortir

On pourrait comparer ce génie du terrain indien et cette dynamique de réseau (qui pourrait être amplifiée avec des fab labs connectés) à ce qui se passe aujourd'hui dans la société civile en France à travers l'économie collaborative: l'Observatoire Système D qui étudie l'attitude des Français face à la crise constate l'apparition d'une économie de réseau invisible où chacun innove pour s'en sortir, dans une même improvisation créative. Ces innovations partent de 'simples' citoyens cherchant à contourner les difficultés, puis se diffusent par l'échange et l'entraide vers le reste de la société (la plateforme de location d'appartements de particuliers Airbnb, par exemple, intéresse tout le monde).

Cette approche d'innovation ascendante, au coeur de l'économie collaborative, rejoint l'ambition BoP ou Makers, qui se veut organisée du bas vers le haut, en portant une attention prioritaire aux besoins et usages dans la société, et en faisant confiance aux gens pour exprimer leurs attentes et identifier les moyens d'y répondre. "Là où se trouve le problème se trouve aussi le savoir pour le résoudre", disait Gandhi...

Les "Rers", plateforme collaborative où chacun peut apprendre des autres et enseigner aux autres

Comme les fab labs tentent de démocratiser la technologie (la sortir du cercle des geeks ou ateliers de création élitistes) pour que tout un chacun se réapproprie les outils de production et de création, les nouveaux modèles inclusifs transforment les amateurs en professionnels pour porter leurs propres solutions. On peut penser par exemple au Barefoot College, centre d'éducation populaire ouvert à tous, pour tous les domaines (santé, habitat, énergies...). Tout le monde y est à la fois enseignant et élève (à l'image des Rers en France, "réseaux d'échanges réciproques de savoirs", plateforme collaborative où chacun peut apprendre des autres et enseigner aux autres).

Le "collège" dispense un programme pour électrifier des villages en Inde, où les femmes s'engagent, une fois formées, à enseigner la technique à d'autres femmes dans une chaîne d'apprentissage mutuel. Ces "ingénieures aux pieds nus" ont installé des panneaux photovoltaïques dans 574 villages, éclairant 11.000 familles. Ce programme a permis de "démystifier la technologie solaire et démontrer que des communautés pauvres et laissées-pour-compte savent l'utiliser", raconte Bénédicte Manier, auteure de Un million de révolutions tranquilles.

Cette expérience fait écho à l'esprit des fab labs où chacun est tour à tour apprenant et formateur (l'équipement est mis gratuitement à disposition à condition que chacun s'engage à contribuer aux projets des autres et à rendre son travail reproductible). Il s'agit d'aider, là aussi, les gens à réaliser ce dont ils ont besoin, à comprendre le pouvoir de faire cela eux-mêmes (le fameux "empowerment" cher à l'innovation sociale).

La démocratisation des outils numériques pour la fabrication d'objets permet, selon Anderson, la réappropriation des moyens de production par monsieur-tout-le-monde. L'innovation ne serait ainsi plus l'apanage de privilégiés, mais potentiellement à la portée de tous, l'esprit du web valorisant la diversité des cultures et des parcours, et montrant que les moins favorisés sont, eux aussi, riches de connaissances. L'auteur y voit un potentiel de création illimité. Cette vision est l'avenir pour... 2030 selon une étude britannique de Forum for the Future: y est prédit l'avènement d'un consommateur "autonome", co-créateur de nouveaux modes de production et de distribution.

L'innovation peut être festive

Tous ces modèles bousculent les schémas classiques, et ont un potentiel énorme s'ils appréhendent bien le caractère systémique de l'innovation où dimensions technique, numérique, sociale, durable... forment un tout. Un défi de taille. Mais ce que ces modèles partagent aussi est l'enthousiasme et le plaisir d'agir pour co-penser le futur, un plaisir qui devrait être contagieux et fertile... Comme le dit le philosophe Patrick Viveret: "Il faut concevoir le changement comme un projet d'invitation à la vie, non comme un refus ou un empêchement. L'innovation peut être festive".


http://m.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/fabriquer-son-futur-les-nouvelles-tendances-de-l-innovation-numerique-et-sociale_1233390.html

jeudi 28 mars 2013

Fwd: RAPPEL : CONF 21OO N°165 - jeudi 11 avril 2013 - Inscription Nécessaire !




Fwd: Le temps est assurément aux économies... ou pas !



Chers amis du carbone et de l'avenir du monde réunis (à moins que ce ne soit l'inverse ?)

Vous le savez, le temps est aux économies, en particulier dans l'économie. Ce n'est pas un hasard que ce soit le même mot - économie - que l'on emploie pour désigner l'appareil productif des hommes ou la recherche d'une moindre consommation : l'économie - sans s - n'est-elle pas censée être la gestion optimale de la rareté ?

La rareté dont il faut tenir compte, aujourd'hui, va peut-être emmener certains d'entre vous vers une pensée émue pour l'énergie fossile. Mais c'est vrai, ou de l'intox ? Les USA vont remplacer l'Arabie Saoudite, ou s'effondrer après l'explosion de la bulle gazière :-) ? La France va-t-elle devoir sombrer dans la picole pour faire face au peak oil ? Et s'il s'agit de gestion optimale, le découplage est-il à l'oeuvre, ou c'est essentiellement des affirmations qui relèvent du voeu pieux ?

Comme souvent, observer des chiffres sur le passé est utile pour contribuer à se faire une idée de l'avenir. En plus de la section "pétrole et al." déjà disponible depuis quelques temps (http://www.manicore.com/documentation/petrole), je vous propose en conséquence un record de "non économies", à savoir une page qui comporte.... 110 graphiques ! En l'espèce, il s'agit de séries longues (depuis 1965) sur un certain nombre de pays ou zones : http://www.manicore.com/documentation/chiffres_energie.html  Vous y verrez que certaines tendances à l'oeuvre ne datent pas d'hier... et pour ceux qui veulent remonter plus loin dans le temps je vous rappelle aussi qu'un de mes lointains petits-enfants fait cela pour vous : http://www.tsp-data-portal.org

Oui mais l'avenir n'est pas le passé, feront remarquer d'aucuns esprits taquins. Et, par exemple, ce n'est pas parce que la France n'a pas encore produit son "gaz de schiste" qu'elle ne le fera pas plus tard. Bonne question ! Il y a quelques mois, j'ai essayé, en 5100 caractères (espaces compris évidemment) de résumer dans Marianne pourquoi l'affaire est plus complexe qu'il n'y paraît : http://www.manicore.com/documentation/articles/marianne_gaz_schiste.html (j'ai également complété la page http://www.manicore.com/documentation/petrole/gaz_non_conv.html )

Parlons d'économies de mots, ensuite : depuis la rentrée 2012, j'ai l'insigne honneur de devoir exposer tous les mois une pensée énergético-futuriste dans Les Echos... mais en pas plus de 2000 caractères à la fois s'il vous plaît. Entre quelques pensées sur les éventuels bienfaits du lobbying quand la cause est bonne, des spéculations sur l'impact d'Obama sur les émissions de gaz à effet de serre, ou le rêve en couleurs de Hollande de retour de la croissance dans le contexte énergétique européen, la liste est disponible sur http://www.manicore.com/documentation/articles

Cette rubrique "articles" comporte aussi quelques réflexions pas trop vieilles sur le débat national sur la transition électrique  -le mot est délibéré :-) (http://www.manicore.com/documentation/articles/JDD_DNTE.html), sur la nécessité pour l'Europe de se refonder autour d'un projet de décarbonation (http://www.manicore.com/documentation/articles/traite_europe.html), sur le degré de sérieux du gouvernement actuel en matière d'énergie (http://www.manicore.com/documentation/articles/amateurisme.html), ou encore - c'est d'actualité - sur l'incompatibilité d'une économie financiarisée avec une gestion réussie du défi énergie-climat (http://www.manicore.com/documentation/articles/actualisation.html).

Parlons maintenant d'une économie - au sens de la baisse - qui intéresse fortement votre serviteur, et qui est celle du vote populiste et de la promesse démagogique qui va en face. Ce qui s'est passé récemment en Italie ou dans l'Oise m'a remis en mémoire ce billet que j'ai eu le plaisir de voir paraître  dans Les Echos en 2011, et que je vous sors des archives, parce qu'il me semble qu'il conserve un parfum d'actualité... : http://www.manicore.com/documentation/articles/Le_pen.html

Parlons d'économies d'énergie, ensuite, et de leur compatibilité ou pas avec l'économie du taux de chômage. Avec l'aide du modèle le plus puissant qui soit, à savoir la règle de trois :-), je vous propose une petite dissertation autour d'une question simple : est-ce que passer d'une source d'énergie à une autre (au hasard du nucléaire à l'éolien) augmente l'emploi ? Pas évident que oui.... http://www.manicore.com/documentation/emplois_energie.html

Parlons d'économie de papier, ensuite : "changer le monde" (http://www.manicore.com/documentation/articles/changer_le_monde.html) sort en poche le 5 avril prochain, ce qui appliquera au poids par exemplaire un taux de réduction considérablement supérieur à celui que tout le monde cherche à appliquer à la dette française ou au taux de chômage.

Comme, par ailleurs, le changement c'est maintenant, ce livre a changé de titre... et d'éditeur ! En version réduite (pour le contenant, pas le contenu, évidemment) ce livre s'appellera "Transition énergétique pour tous ! ce que les politiques n'osent pas vous dire", chez Odile Jacob, et j'ose espérer :
- que ceux qui ont déjà lu ces pages accepteront l'idée que ce nouveau titre va tout aussi bien que l'ancien,
- et surtout que ceux qui ne l'ont pas encore lu ne résisteront pas au décaissement de 8 euros, voire de 16 pour en offrir un exemplaire à leur député préféré, même si ce n'est pas Noel

Enfin comme je sais qu'il n'y a pas que des francophones sur cette planète (même si c'est très mal), j'ai traduit en anglais :
- ma section sur pétrole gaz et charbon : http://www.manicore.com/anglais/documentation_a/oil
- mes réflexions (avec des chiffres européens) sur la "transition énergétique" : http://www.manicore.com/anglais/documentation_a/transition_energy.html

Et sur ce, que la force de ne pas avoir des noeuds au cerveau soit avec vous !

NB : comme je ne touche pas de droits d'auteur sur le présent billet d'humeur, faites suivre à qui vous voulez si ca vous chante ; aucun risque d'avoir affaire au grand méchant Hadopi. Et si en plus vous avez affaire à quelqu'un de suffisamment inconscient pour envisager le spam semestriel, il y a ce qu'il faut là : http://www.manicore.com/lists/index.php?p=subscribe&id=1 (c'est aussi là si vous en avez marre de l'association du carbone et de l'hydrogène, c'est la page pour tous !).
Très cordialement à tou(te)s    Jean-Marc Jancovici  ______________________________________________________  Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le carbone  sans jamais oser le demander : www.manicore.com   Tout ce que vous avez toujours voulu savoir etc mais sans aimer la lecture :  www.manicore.com/documentation/articles/conferences.html  Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur VOTRE carbone  (contre une ridicule facture) : www.carbone4.com  Changer le monde, tout un programme ! www.theshiftproject.org  Ah, ces journalistes... : www.combloux.com/fr/animations/les-entretiens-de-combloux.html  ______________________________________________________  

mercredi 27 mars 2013

Fwd: Qui pilote la croissance mondiale / Aglietta: le new deal de l'Europe / Betbèze: les dépenses et la gauche / LinkedIn strategy

Fwd: Muhammad Yunus à l'Université de la terre - samedi 27 avril 2013 à l'UNESCO



Muhammad Yunus à l'Université de la terre
Samedi 27 avril 2013 à l'UNESCO

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Muhammad Yunus fera l'ouverture de l'Université de la terre le samedi 27 avril de 10h à 11h.
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Vous recevez cet e-mail parce que nous pensons que la venue de Muhammad Yunus vous intéressera. 

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Fwd: La lettre des Colibris, mars 2013



Lettre des colibris, mars 2013 : Mouvement Colibris
Si ce message ne s'affiche pas correctement, cliquez ici

Chers Colibris,

C'est samedi prochain que nous vous proposons de sortir (r)évolutionner l'économie près de chez vous. Car, pour chaque achat local, dans des commerces indépendants, produisant bio, équitable, c'est à un autre modèle que nous donnons de la force. Un modèle qui décentralise le pouvoir de créer des emplois, de faire circuler des richesses, de répondre aux besoins de nos territoires.
Car en créant des monnaies citoyennes, c'est dans une autre direction que nous dirigeons les flux financiers, hors de toute spéculation. Alors, sortons le dire à tous ceux que nous croiserons, et donnons-leur envie de construire avec nous l'économie de demain !
Bonne rando à tous

Cyril, Anne-Laure, Alain, Laura, et toute l'équipe de Colibris

UNE ACTUALITÉ BIEN REMPLIE ! Fwd: La lettre d'infos des JNE - 27/03/2013


     
 

Le site des JNE est animé par Carine Mayo (Présidente), Laurent Samuel (Rédacteur en chef), Christel Leca (Agenda) et Danièle Boone (Livres et Magazines). Il a été réalisé par Pierre Demeure (Webmaster).

 
     
  Vous pouvez suivre les JNE sur Facebook et recevoir ainsi des alertes pour chaque nouvel article mis en ligne sur le site des JNE, ainsi que d'autres informations transmises par les adhérents.  
     
     
   Fréquentation du site en février 2013:
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37 012 visites soit 1 321 en moyenne journalière et 142 331 pages vues
 
     
     
  Bonne visite.  
     
     
 
..JNE : UNE ACTUALITÉ BIEN REMPLIE !
..par Carine Mayo

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..Bilan du colloque "l'animal sentinelle de la violence faite aux enfants"
...par Marc Giraud  >> lire

..La "dé-diesélisation", nouvelle exception française
. par Frédéric Denhez  >> lire

.La production d'énergie, une priorité de second rang
. par Michel Sourrouille 
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.Mauvais goût, mauvaise idée
. par Marc Giraud 
>> lire 

..Loup : enfin un discours sans démagogie
. par Marc Giraud
>> lire

.Exprimez-vous sur les animaux dits "nuisibles"
. par Marc Giraud
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.Ecologie et comportement des yakuzarus   >> lire
.

.. Les Anges Gardins misent sur la rééducation alimentaire pour sortir de l'exclusion
. par Anne Henry-Castelbou
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.Le décès de Jean-Jacques Barloy
. par Marc Giraud
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.La (r)évolution est lancée, tous colibris!
. par
François Lasserre  >> lire

 
     
 
.Vers un tribunal de la nature pour condamner les "écocides"? : un débat sur France Inter
.  par Roger Cans  >> lire

L'ours polaire, pomme de discorde
.. par Rémy Marion 
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...Lettre ouverte à Monsieur le Maire de Mulhouse
...par Roland de Miller
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..Réponse à la réponse de François Damerval
.. par Frédéric Denhez
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..Réponse à Frédéric Denhez  >> lire
 
 
     
 
. • Compte rendu de la conférence de presse du 12 mars 2013 "Fukushima, et après?"
.  par Richard Varrault, coorganisateur de la conférence de presse  >> lire


. • Les journalistes et l'expertise scientifIque
.  par Roger Cans (avec Laurent Samuel)
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. • L'impuissance actuelle du journalisme environnemental
.  par Michel Sourrouille 
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. • End Ecocide (halte à l'écocide) et Tribunal international de l'environnement
.  par Roger Cans (avec Richard Varrault)
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. • Petit déjeuner JNE sur l'écofiscalité avec Guillaume Sainteny
.  par Sara Sampaio
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. • Féroé, l'archipel blessé - DVD - Tandem image
.  par Marc Giraud  >> lire

..Oiseaux Top 100 - cédé - Chiff-Chaff
... par Marc Giraud >> lire
 
     
 
.....  >> voir la rubrique

.. Kaizen Hors série n° 1 - Il était une fois Pierre Rabhi
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..Les 4 saisons du jardin bio - mars-avril 2013
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Espèces n° 7 - mars à mai 2013
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..Drosophile, numéro chevalin

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..Salamandre n° 214 - février-mars 2013

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..Les cahiers du jeune naturaliste - Je découvre la nature sur les bords de chemins - CPN

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.Dictionnaire passionné des animaux - Allain Bougrain Dubourg (JNE) - Delachaux et Niestlé

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.L'humanité disparaîtra, bon débarras ! - Yves Paccalet (JNE) - Arthaud
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..Nos animaux domestiques - Philippe Dubois (JNE),  Elise Rousseau (JNE), Jean-Claude Périquet - Delachaux et Niestlé

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.Le guide vert des oiseaux de France - Jean-Claude Chantelat (JNE) - Editions Solar
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.Cancer et alimentation - Dr Dominique Georget-Tessier - Editions d'Utovie - collection L'essentiel: l'Encyclopédie d'Utovie.
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.Les quatre géants - Zemanel, illustr. Aline Bureau - Editions Père Castor - Flammarion
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..Les Herbes aromatiques, c'est malin - Alix Lefief-Delcourt - Leduc.s éditions
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.Monde sauvage - collection Wapiti - Jinny Johnson - Milan Jeunesse
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..Le cœlacanthe, une espèce animale à l'épreuve des médias - Florent Barrère - L'Harmattan

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.Les rapaces d'Europe - Paul Géroudet - Delachaux et Niestlé
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. Je fais fuir les escargots et les limaces - Sofie Meys. Illustration Renate Alf - Editions La Plage
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..Eloge de l'erreur - Laurent Degos - Editions Le Pommier

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..Géographie de l'instant - Sylvain Tesson - Editions des Equateurs

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..Baies et fruits sauvages - Alain et Marie-Jeanne Génevé - Editions du Rouergue

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..Le livre vert du printemps - Sophie Coucharrière, illustr. Hervé le Goff - Editions Flammarion

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..
L'histoire continue - tome 1 : une année à la ferme - Nicholas Harris, illustr. Elisabeth Ferrero - Editions Casterman
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..
Je prépare mes potions pour le jardin - Brigitte Lapouge-Déjean, Serge Lapouge - Editions Terre Vivante
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..À la découverte de la France sauvage - Alain Persuy - Sang de la Terre

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..
Sociologie des mondes agricoles - Bertrand Hervieu, François Purseigle - Editions Armand Colin
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..L'enfant et les écrans - Jean-François Bach, Olivier Houdé, Pierre Léna, Serge Tisseron - Editions Le Pommier

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..Croissance et écologie (concilier l'homme avec la société de demain) - Alban Vétillard - Editions Sang de la Terre

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..
Droit européen de l'environnement (2ème édition) - Marc Clément, préface de Jean-Marc Sauvé - Editions Larcier
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..Journées nationales et internationales >> voir la catégorie
..A ne pas manquer : la huitième semaine pour les alternatives aux pesticides du 20 au 30 mars en France et dans 20 pays d'Europe et d'Afrique 
>> plus d'infos

.Expositions, projections, festivals >> voir la catégorie
..A ne pas manquer : "Ça pince!", une exposition sur les crustacés à l'Aquarium de Paris jusqu'au 5 avril >> plus d'infos

. Colloques et débats >> voir la catégorie
..A ne pas manquer : L'Homme, meilleur ennemi de la nature? Accueillir sans dénaturer" en clôture du 32ème congrès
..des Réserves naturelles de France, le 19 avril à Louan-Villegruis-Fontaine (77)
>> plus d'infos

.Télévision >> voir la catégorie
..A ne pas manquer : Six pieds sous la savane, un documentaire sur le rat taupe nu au Kenya sur France 2 le 7 avril à
..16h20
>> plus d'infos

. Agenda pro réservé aux adhérents des JNE et aux attaché(e)s de presse >> voir la catégorie
..A ne pas manquer : le 4 avril, l'inauguration des plus grandes toitures végétalisées de Paris qui sont également des
..refuges LPO >> plus d'infos
 
     
     
     

Quels choix en matière d’énergies renouvelables et de nouvelles technologies de l’énergie et quelle stratégie de développement industriel et territorial ?

1.Comment aller vers l'efficacité énergétique et la sobriété ? L'évolution des modes de vie, de production, de consommation, de transport ainsi que des services énergétiques nécessaires doit constituer le point de départ.

2.Quelle trajectoire pour atteindre le mix énergétique en 2025 ? Quel type de scénarii possibles à horizon 2030 et 2050, dans le respect des engagements climatiques de la France ?

3. Quels choix en matière d'énergies renouvelables et de nouvelles technologies de l'énergie et quelle stratégie de développement industriel et territorial ?

4. Quels coûts, quels bénéfices et quel financement de la transition énergétique ? 




http://www.transition-energetique.gouv.fr/sites/default/files/dnte-socle-de-connaissances.pdf

Débat national sur la transition énergétique : top départ de la participation citoyenne

Débat national sur la transition énergétique :
top départ de la participation citoyenne

 

 

L'énergie est au cœur du quotidien des Français : se chauffer, se déplacer, s'éclairer, se nourrir, produire, l'énergie accompagne notre vie de tous les jours. Beaucoup de nos concitoyens sont confrontés à l'augmentation de leur facture ; le changement climatique est de plus en plus perceptible ; le poids des hydrocarbures (pétrole, gaz) constitue l'essentiel de notre déficit commercial. 
C'est pourquoi le débat national sur la transition énergétique est indispensable. Il est aussi nécessaire afin de définir une stratégie pour tenir les objectifs correspondants aux engagements pris par la France en termes d'économie d'énergie, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de développement des énergies renouvelables ainsi que par les objectifs fixés par le Président de la République concernant le mix énergétique. 

Le dossier du débat
Un dossier du débat est désormais en ligne. Le dossier du débat regroupe tous les éléments nécessaires à la compréhension des données, des engagements déjà pris, des enjeux du débat. Il est consultable sur le site www.transition-energetique.gouv.fr.

Le socle de connaissance
Le socle de connaissance du dossier du débat présente un socle commun de connaissances pour tous les Français qui désirent s'informer et participer. Ce document dresse un état des lieux de l'énergie en France, en Europe et à l'international et les raisons pour lesquelles la France doit s'engager dans la transition énergétique.

Les cahiers d'acteurs
Les cahiers d'acteurs regroupent les contributions des membres du Conseil national du débat : représentants des entreprises, des organisations syndicales de salariés, des organisations non gouvernementales environnementales et associations de consommateurs, humanitaires et familiales, des associations d'élus locaux et les Parlementaires. 

De nouveaux espaces de contribution sur le www.transition-energetique.gouv.fr 
L'espace participatif du site internet s'étoffe : au-delà de l'espace de contribution, s'ajoute un espace de témoignages des acteurs qui font au jour le jour la transition énergétique dans les territoires, les entreprises, les transports et  l'habitat

Le Débat national sur la transition énergétique (#DNTE) est désormais sur les réseaux sociaux !

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13/01/24-07/15 Débat national sur la transition énergétique

13/01/24-07/15 Débat national sur la transition énergétique

Janvier à octobre 2013, France
Quelle énergie dans 10, 20, 30 ou 40 ans ? Quels sont les investissements nécessaires aujourd'hui ? Comment développer les énergies renouvelables ? Comment optimiser au maximum nos consommations, utiliser au mieux l'énergie disponible ? Telles sont les principales questions sur lesquelles tous les français sont invités à débattre.
Le débat qui se déroule dans toute la France jusqu'en juillet 2013 conduira à un projet de loi de programmation en octobre 2013.
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Vers un tribunal de la nature pour condamner les « écocides » ? : un débat sur France Inter

Vers un tribunal de la nature pour condamner les « écocides » ? : un débat sur France Inter

Voici le compte-rendu de l'émission de Stéphane Paoli, 3D, le Journal, diffusée sur France Inter le 3 février 2013.
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par Roger Cans
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Invités à l'émission : Valérie Cabanes, juriste en droit international au Parlement européen ; Philippe Desbrosses, agriculteur à la ferme de Sainte-Marthe (Loir-et-Cher) et docteur en écologie ; Alfredo Pena-Vega, sociologue et complice d'Edgar Morin pour un tribunal international de la nature, élaboré à Rio+20 et dont il est le coordinateur ; Jean Jouzel, paléoclimatologue et membre du GIEC, interviewé dans son train.
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Stéphane Paoli s'entretient d'abord avec Jean Jouzel, dans son train. Le scientifique confirme que, grâce aux carottages effectués en Antarctique et au Groënland, on dispose du relevé du climat des 800.000 dernières années. Et l'on constate que la teneur de l'air en CO2 n'a jamais été plus importante qu'aujourd'hui. La diminution des glaciers au Groënland est spectaculaire, et provoque la montée du niveau de la mer d'un millimètre par an. Et la surface des glaces de mer dans l'océan Arctique est réduite de moitié. Stéphane Paoli s'étonne que, devant ces évidences scientifiques, on n'ébranle pas plus le monde citoyen et politique. Jean Jouzel répond que, avec des collègues comme Claude Lorius, il essaye de convaincre les politiques. Il a participé au Grenelle de l'environnement et s'est efforcé de porter la bonne parole jusqu'aux citoyens de base. Stéphane Paoli le félicite pour le prix Vetlesen, l'équivalent du prix Nobel de l'environnement.
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Valérie Cabanes explique alors que, grâce au traité de Lisbonne, on peut interpeller le Parlement européen et la Commission européenne, du moment qu'un million de citoyens de sept pays européens signent personnellement une pétition en ligne. Neuf élus européens de 9 pays, « surtout des femmes », ont demandé que « l'écocide », concept né en 1970 sur le modèle du crime de guerre ou crime contre l'humanité, soit pris en compte par l'UE. Cette demande a été rejetée en 1995, notamment à l'initiative de la France pour protéger sa technologie nucléaire. La demande a été renouvelée le 21 janvier 2013, qui donne un an à la pétition pour interpeller les institutions européennes. Valérie Cabanes estime que« l'impuissance citoyenne peut être surmontée », comme on le voit au Brésil avec l'opposition au barrage de Belo Monte, en Amazonie. Elle prend comme exemple le mouvement Colibri, initié en France par Pierre Rabhi.
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Suit un « radio trottoir » de Jean Pierrot sur le terme « écocide ». Les passants interrogés évoquent Fukushima, l'Amoco Cadiz, Coca-Cola qui accapare l'eau en Inde, et l'océan des plastiques. D'autres ne comprennent pas le terme.
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Stéphane Paoli s'entretient alors avec Philippe Desbrosses qui, en évoquant Rio+20, parle d'un « Munich de l'environnement » et dénonce l'accaparement des ressources de la planète par quelques-uns. « Je suis dans le monde d'après, car ce monde va s'effondrer et il faut donc reconstruire à côté ». Le syndrome du Titanic. Il annonce que son mouvement regroupe aujourd'hui des traders, des centraliens, des polytechniciens, des chercheurs de l'INRA, etc. C'est « l'esprit nouveau qui arrive ».
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Un tribunal pénal, demande Stéphane Paoli ? Valérie Cabanes demande que la loi prévoie que la Cour européenne de justice et le Tribunal pénal international puissent se saisir d'un écocide. Après l'Erika, Total a été condamné à payer 200 millions de dommages à l'environnement. Mais qu'est-ce que 200 millions quand on fait 12 milliards de bénéfices ? Et la condamnation ne concerne que le groupe Total, pas une personne. En demandant une loi sur les écocides, nous demandons une loi sur le commerce, une loi pour la paix. Les énergies vertes et la transition énergétique, c'est commercial. Et cela peut contribuer à la paix entre pays pauvres et pays riches.
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Stéphane Paoli s'étonne de notre aveuglement devant tant d'évidences. Jean Jouzel précise qu'il appartient à la Fondation Nicolas Hulot, qui s'efforce de sensibiliser le grand public. Philippe Desbrosses revient sur la PAC, à ses yeux désastreuse, puisqu'elle subventionne les cultivateurs les plus riches. Il ajoute que, par exemple, au Mexique, il n'y a plus que 20 % de terres arables en raison des méthodes de culture. Il dénonce la « collusion entre politiques et affairistes », qui conduit à la « marchandisation du monde ». Il plaide pour le« retour à la terre », qui ne compte plus chez nous que 3 à 4 % de paysans. « Tout repose sur le pétrole ». Or, à la ferme de Sainte-Marthe, on démontre le contraire. Deux maraîchers italiens installés sur quelques hectares gagnent 40.000 euros par an !
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Stéphane Paoli s'adresse alors à Alfredo Pena-Vega, en lui demandant si l'initiative citoyenne européenne pour une « prise de conscience planétaire » est une utopie. Le sociologue dénonce alors les grandes compagnies minières qui sévissent au Pérou (pétrole) ou au Niger (uranium). « Notre maison est en danger. C'est donc à nous de prendre les choses en main. » Paoli rappelle que la France consomme quatre fois plus qu'elle ne produit. Le sociologue constate que la progression à deux chiffres de la Chine va se payer très cher, en coût environnemental. Il précise que le Tribunal international de la nature est une démarche éthique et non juridique. Paoli rappelle qu'on parle souvent de « crise systémique ». C'est une tarte à la crème, répond le sociologue. Le Tribunal envisagé aura une « fonction citoyenne ».
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Valérie Cabanes indique que Christian Huglo a plaidé pour que le préjudice écologique soit inscrit dans le code pénal. Au même titre que Bertrand Russell avait créé un tribunal de la conscience pour les crimes commis par les Américains au Vietnam.
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Alfredo Pena-Vega constate que le projet de barrage géant dans le sud du Chili, en Patagonie, a fait descendre 250.000 jeunes Chiliens dans la rue pour s'y opposer. Philippe Desbrosses estime que le principe de responsabilité (Hans Jonas), c'est bien, mais qu'il faut lui ajouter le principe de cohérence. La PAC fait que ce sont les plus grands pollueurs agricoles qui touchent le plus, ce qui constitue un « détournement de fonds publics ». Alfredo Pena-Vega souhaite y ajouter un « principe d'espérance ». Valérie Cabanes conclut en demandant un devoir de « protection de la nature » et non de « réparation ». Elle estime que l'on doit être « gardiens de la nature plutôt que gestionnaires ».
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L'émission de France Inter est disponible en réécoute en cliquant ici.
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Les JNE ont organisé le 1er mars un petit déjeuner sur ce sujet. Retrouvez-en le compte-rendu en cliquant ici.
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A lire aussi, cet article de la lettre Options Futurs
http://www.mediapeps.org/option-future/chapitre-5-debat/
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