samedi 15 novembre 2008

HOMAGE AU PERE CEYRAC PAR MICHEL SALOFF COSTE DOCUMENTAIRE REALISE EN AOUT 2004


Pierre Ceyrac, né en 1914 et plus connu sous le nom de Père Ceyrac est un missionnaire jésuite français qui est connu pour ses actions humanitaires en Inde et les ouvrages qu'il a publiés. En 1936, alors âgé de 22 ans et jeune étudiant jésuite, il choisit de partir comme missionnaire en Inde, pays auquel il consacrera plus de 60 ans de sa vie. Il apprend le tamoul et le sanscrit, à l'université de Madras (Chennai), devenant le premier diplômé étranger dans ces disciplines. Encouragé par Gandhi qu'il rencontre, il dénonce le système des castes et décide de s'engager auprès des plus pauvres, les intouchables. Fédérant autour de lui un réseau d'étudiants, il lance la réalisation d'habitations pour les sans-logis et les lépreux. Puis il lance l'opération Mille puits dans le Sud de l'Inde et crée une ferme modèle à Manamadurai, dans le Tamil Nadu, pour montrer comment fertiliser les terres incultes. Plus de 250 000 personnes bénéficieront de ces aménagements. A 94 ans, il continue d'oeuvrer sans relâche pour les enfants. Il vit au Loyola College. Peu connu jusqu'aux années 90, le père Ceyrac est devenu depuis une icône de l'humanitaire grâce aux livres décrivant son engagement :

Tout ce qui n'est pas donné est perdu avril 2000, éd. Desclée de Brouwer, avec la collaboration de Paul de Sinety

Pèlerins des frontières 2004, éd. du Cerf

Mes racines sont dans le Ciel, novembre 2004, aux Presses de la Renaissance

et ceux qui ont été publiés à son sujet :

Une vie pour les autres, l'aventure du père Ceyrac, de Jérôme Cordelier, Editions Perrin 2004 .

 

Michel Saloff Coste est Président de MSC ET ASSOCIES et enseigne à HEC et Sciences Po. Il est l'auteur des livres : Vêpres Laquées aux éditions Baudouin en 1979, Paris la nuit aux éditions Balland en 1982, Les Horizons du Futur aux éditions Guy Trédaniel en 2001, Le management systémique de la complexité aux éditions Aditech Ministère de la Recherche 1990, réédité sous le titre Le management du troisième millénaire  aux éditions Guy Trédaniel en 1991, 1999 et 2005; Trouver son génie aux éditions Guy Trédaniel 2005 ; Le dirigeant du troisième millénaire aux éditions d'organisation 2006 et Le DRH du troisième millénaire Village mondial, 2007.

Suzanne Lafont : PARTICIPANTE A LA TROISIEME JOURNÉE DE L'UNIVERSITÉ INTÉGRALE LE 13 JANVIER 2009

Je vous contacte de la part de Solen. Avec le vif désir de pouvoir participer à votre prochaine rencontre le 13 janvier. 

Commençons par le conte...
J'ai été initialement formée aux techniques de "racontage" par Gil Bizouern (Conservatoire de Paris 12) en 2004. Aujourd'hui, je raconte pour le plaisir au sein du Collectif Contes à Croquer, dans les restaurants, les bars, les places de marché, les parcs, les écoles...
Je raconte également, dans un tout autre registre, en entreprise. J'utilise alors le conte pour stimuler le cerveau droit des participants, leur transmettre des concepts qui deviendront vivants car vécus individuellement grâce à l'histoire.
J'écris aussi des histoires à visée pédagogique pour les enfants. Comme par exemple l'histoire d'Arthur et de Maléna qui traite, pour les enfants du primaire, du commerce équitable. Vous pouvez lire cette histoire sur http://www.altereco.com/_data/documents%20PDF/Histoire_Arthur_et_Malena.pdf

 
Continuons avec la formation...
Je viens du monde l'entreprise. J'ai fait une école de commerce classique (l'E.B.S. Paris), j'ai exercé en tant que chef de produits, directrice marketing et chef de projets. La violence et les souffrances rencontrées dans le monde du travail m'ont amenée à repenser ma mission. N'est-il pas possible de travailler autrement?  Nourrie de mes expériences humaines et managériales, j'ai alors construit des modules de formation autour du "travailler ensemble" , autour du sens du travail  et du respect des valeurs humaines. En utilisant le conte et l'art. Histroire de poser ma pierre à l'édifice du "Autrement, c'est possible"...
Aujourd'hui, je suis free-lance et j'interviens régulièrement pour :
- Act One (www.actone.fr) dans le domaine de la créativité et l'innovation continue que j'ai d'ailleurs enseigné un an à Sciences Po Paris,
- Pur Projet (www.purprojet.com), sur l'intégration dans l'entreprise de projets de développement durable,
- Différentes entreprises qui m'intègrent au sein de leurs séminaires de formation telles que Leroy Merlin, les Universités de Thalès et des Caisses d'Epargne...
 
 
Suzanne Lafont

COMMENT REPONDRE DE MANIERE POSITIVE, DURABLE ET INTEGRALE A LA CRISE SYSTEMIQUE CONTEMPORAINE DANS SES DIMENSIONS ECONOMIQUE SOCIALE ET ECOLOGIQUE ?

Dossier de préparation de la quatrième journée de l'Université Intégrale qui aura lieu le 10/03/2009 :

LEAP/E2020 estime que la crise systémique globale connaîtra en Mars 2009 un nouveau point d'inflexion d'une importance analogue à celui de Septembre 2008. Notre équipe considère en effet que cette période de l'année 2009 va être caractérisée par une prise de conscience générale de l'existence de trois processus déstabilisateurs majeurs de l'économie mondiale, à savoir: 

1. la prise de conscience de la longue durée de la crise 
2. l'explosion du chômage dans le monde entier 
3. le risque d'effondrement brutal de l'ensemble des systèmes de pension par capitalisation 

Ce point d'inflexion sera ainsi caractérisé par un ensemble de facteurs psychologiques, à savoir la perception générale par les opinions publiques en Europe, en Amérique et en Asie que la crise en cours a échappé au contrôle de toute autorité publique, nationale ou internationale, qu'elle affecte sévèrement toutes les régions du monde même si certaines sont plus affectées que d'autres (voir GEAB N°28), qu'elle touche directement des centaines de millions de personnes dans le monde 'développé' et qu'elle ne fait qu'empirer au fur et à mesure où les conséquences se font sentir dans l'économie réelle. Les gouvernements nationaux et les institutions internationales n'ont plus qu'un trimestre pour se préparer à cette situation qui est potentiellement porteuse d'un risque majeur de chaos social. 








COMMENT REPONDRE DE MANIERE POSITIVE, DURABLE ET INTEGRALE A LA CRISE SYSTEMIQUE CONTEMPORAINE DANS SES DIMENSIONS ECONOMIQUE SOCIALE ET ECOLOGIQUE ?

"Time-estimates of when the “point of no return” will be reached for the global system of humanity have shrunk from the end of the century to mid-century, then to the next twenty years, and recently to the next five to twenty years." Ervin Laszlo and David Woolfson in "The State of Global Emergency"

ATTENTION : Ces éléments sont soumis a votre réflexion critique. 
Ces informations sont diversifiés et ne recherchent pas à reflété  une position particulière mais à élargir le débat et montrer les différentes facettes de ce débat.

La "systémique" est une méthode scientifique qui applique la théorie systémique. Elle repose sur la logique de système. Grâce à une vision holistique, elle permet de dépasser les limites du cartésianisme classique pour aborder des sujets complexes qui étaient réfractaires à ce dernier. Elle est issue notamment de la cybernétique. Elle est récente et doit encore stabiliser son axiomatique pour s'établir en tant que science. Elle peut s'apparenter à une science en tant que telle, mais aussi à un langage, ou à une philosophie. wikipedia

En finance, le risque systémique est la probabilité d'occurrence d'un dysfonctionnement paralysant l'ensemble du système financier dans une vaste zone ou dans le monde entier, par le biais des engagements croisés, première étape avant des faillites en chaîne. Cela conduirait à un effondrement du système financier mondial. Il s’oppose au risque non-systémique, qui décrit les risques apparaissant lorsque l'économie mondiale doit faire face à un évènement extérieur majeur (tel qu'une guerre). Voir : Comprendre la crise financière








La France s’arrête, l’Elysée a peur. Depuis des semaines, les conseillers de Nicolas Sarkozy qui travaillent sur la crise et ses conséquences sociales répètent que le pire est encore devant nous, c’est-à-dire pour 2009. Les risques de troubles sociaux liés à la paupérisation d’une partie de la population sont pris très au sérieux par le Président et ses proches.

 ABLE RONDE - A l'aube de 2009, neuf dirigeants de grands groupes font le point sur la conjoncture, la sortie de crise et les problèmes de régulation

Les cours du pétrole vont-ils repartir en flèche après la crise ?

Une fois que la croissance sera de retour, la consommation de pétrole va reprendre. Mais sans doute pas au même rythme qu’avant la crise, notamment en Occident. Les automobilistes consommeront moins de carburant grâce au développement de voitures plus écologiques. Et l’activité industrielle pourrait rester durablement affaiblie. Pas sûr que les constructeurs automobiles européens réouvrent leurs usines sur le Vieux continent.

A l’inverse, la demande de pétrole va fortement s’accélérer dans les pays en développement. La Chine et l’Inde auront notamment de gros besoins énergétiques pour faire tourner leurs économies. On retrouvera très vraisemblablement des tensions entre l’offre et la demande comme on en a connu ces deux dernières années et les prix repartiront à la hausse.


Le 28 Juin 2008 Michel Saloff Coste explique le role central du pétrole dans l'économie et il anticipe la crise financière et économique a venir. Il donne des pistes de réponses positives et constructive inspiré de sa participation au colloque anglais de Findhorn "Positive Energy" :

Welcome to our Positive Energy conference online 22 - 28 March, 2008.





Pour Hubert Védrine, la réunion du G20 à Washington peut être le début d'un processus de régulation mondiale qui peut devenir historique. http://www.dailymotion.com/video/x7ek22_hubert-vedrine-sur-parlons-net-fran_news



Michel Saloff-Coste interroge  Jean-Baptiste de Foucauld sur la nature de la "crise systémique" actuelle :





A la crise sociale, qui dure désormais depuis longtemps, à la crise écologique, qui prend une ampleur de mieux en mieux ressentie, est venue s’ajouter une crise financière d’une ampleur exceptionnelle qui s’abat sur l’économie avec une intensité à la fois bien réelle et difficile à mesurer à ce stade, tout comme les mesures prises pour y faire face.

 

1)    Pour certains, il s’agit d’une crise de régulation interne au système économique, crise qui doit trouver peu à peu ses solutions dans son propre champ, c'est-à-dire des solutions régulationistes, cela, il est vrai, dans tous les domaines et à tous les niveaux.

 

2)    Pour d’autres, s’y ajoute une évidente crise des valeurs et des comportements qui touche l'ensemble des cultures occidentales ; elle fait apparaître la nécessité d’un véritable changement d’état d’esprit pour notamment retrouver le sens des limites et du possible, englober l’individualisme dans une vision systémique de la société, réintroduire du lien social dans les grands mécanismes et institutions de la société, privilégier l'attention à apporter à tous ceux qui sont victimes des crises, repenser  les démarches éducatives.

 

3)    Pour un certain nombre, c’est la nature elle-même du système économique qui est en cause et qui doit changer radicalement, quand bien même aucune alternative crédible pour l'opinion publique n’apparaîtrait encore.

 

4)    Pour beaucoup, néanmoins, des possibilités réelles de penser et vivre autrement se manifestent un peu partout, à travers de multiples initiatives et expérimentations, notamment au sein de l’économie sociale et solidaire; tout ceci est porteur d’autres paradigmes que l’on doit contribuer à expliciter et à catalyser.

 

5)    Pour la majorité enfin, c'est notre système politique qui s'épuise faute de trouver de nouveaux équilibres entre démocratie représentative, débat démocratique, démocratie de proximité, ce qui empêche une bonne réactivité au problèmes, ce qui nuit au respect de l'impartialité entre citoyens, ce qui le rend peu attractif pour nos concitoyens et pour les citoyens du monde.

 

Ces différentes approches ne sont pas incompatibles entre elles; un Pacte civique peut, tout en les laissant ouvertes, s'appuyer sur leurs complémentarités en s’efforçant de leur donner consistance  à travers la formulation de propositions précises.

Jean Baptiste de Foucauld  

Jean-Baptiste de Foucauld (né en 1943) est un haut fonctionnaire français. Ancien élève de l'ENA, ancien Commissaire au plan, il est actuellement inspecteur des finances. À ce titre, il a été chargé de plusieurs rapports publics, dont un rapport sur l'épargne salariale publié en2000. Il est également membre du Conseil d'orientation des retraites. Sous le gouvernement Mauroy, il a fait partie du cabinet du ministre de l'Economie et des Finances Jacques Delors, dont il était proche, et dont il partage la sensibilité politique de chrétien de gauche. Il a participé à la fondation de l'association Solidarités nouvelles face au chômage, dont il reste aujourd'hui le président. En lien avec cette action contre le chômage, il a publié plusieurs ouvrages portant notamment sur la crise contemporaine du lien social :

  • Une société en quête de sens (avec Denis Piveteau), éd. Odile Jacob, 1995
  • Les trois cultures du développement humain, éd. Odile Jacob, 2002

Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de non-violence et de paix.


Michel Saloff-Coste a animé des rencontres mensuelles au Centre d'Evaluation et de Prospective du Ministère de la Recherche et de la Technologie et a été consultant et directeur de recherche dans le cadre du groupe de consulting international Bossard Capgemini Ernst & Young. Il est Président Directeur Général de MSC ET ASSOCIES, une société de conseil spécialisée dans l’anticipation des évolutions en termes de Management, Stratégie et Communication. Dans ce cadre, il anime la démarche stratégique de grandes organisations mais aussi des entreprises de tailles moyennes et des start-ups. Il est l’initiateur en France du Club de Budapest, un réseau international de réflexion sur les enjeux du futur réunissant des personnalités comme Vaclav Havel, Michael Gorbatchev, Peter Ustinov, Elie Wiesel, Arthur Clarke, Edgar Mitchel, Edgar Morin, le Dalai Lama et Maurice Béjart.Il a participé à de nombreuses créations d'entreprises qui ont généré des d'emplois en développant de nouveaux services et produits innovants. Il enseigne en France dans le cadre de HEC et Science Po et ses conférences en Europe, en Amérique et en Asie ont touché plusieurs milliers de personnes. Michel Saloff Coste est l'auteur des livres : Vêpres Laquées aux éditions Baudouin en 1979, Paris la nuit aux éditions Balland en 1982, Les Horizons du Futur aux éditions Guy Trédaniel en 2001, Le management systémique de la complexité aux éditions Aditech Ministère de la Recherche 1990, réédité sous le titre Le management du troisième millénaire  aux éditions Guy Trédaniel en 1991, 1999 et 2005; Trouver son génie aux éditions Guy Trédaniel 2005 ; Le dirigeant du troisième millénaire aux éditions d'organisation 2006 et Le DRH du troisième millénaire Village mondial, 2007.

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QUELQUES REFLEXIONS DU WEB SUR LE SYSTEME BANCAIRE...............

« Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu' il y aurait une révolution avant demain matin » (Henry Ford, industriel).

« Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation » (Thomas Jefferson, ex-président des Etats-Unis).

CALCUL SIMPLE RESULTAT IMPRESSIONNANT

Réflexion envoyée à CNN par un téléspectateur

 Le plan de sauvetage des banques américaines avec les fonds des contribuables, qui est en cours de discussion au congrès des USA coutera la bagatelle de 700 000 millions de dollars, plus les 500 000 millions qui ont déjà été versés au système bancaire, plus les mille de millions que vont donner les gouvernements européens à leur propre système bancaire en crise sur ce continent.

Pour donner un sens à ces chiffres délirants, l’auteur fait le calcul suivant:

Notre planète a 6 700 millions d’habitants. Si nous divisons uniquement les 700 000 millions de dollars entre les 6 700 millions d’habitant de la planète, cela équivaut à donner à chacun :

104 millions de dollars.

Avec cela non seulement on effacerait la pauvreté sur la terre entière, mais aussi automatiquement tous les habitants de la terre deviennent millionnaires, et il conclut en disant :

« Il doit y avoir un petit problème au sujet de la distribution de la richesse »

COMMENT SE FAIT LA CREATION MONETAIRE ?

Il faut rejeter complètement l'idée, sans doute enfouie au fond de votre esprit que, pour qu'un banquier puisse vous proposer un crédit, il faut qu'un épargnant soit passé avant vous à la banque pour y déposer des économies, et qu'en fin de compte, c'est l'épargne d'un autre que le banquier vous prête, en prélevant sa commission au passage (l'intérêt)… 

Alors en réalité d'où vient cet argent que les banques nous prêtent ? Elles le créent ex nihilo (à partir de rien) !!! Un système extrêmement obscur que l'on veille à maintenir dans l'ombre, soit que l'on pense qu'il est affaire de spécialistes que l'esprit du commun des mortels ne saurait appréhender, soit que le mettre en pleine lumière risquerait de pousser les esprits "éclairés" à se rebeller...

Les banques commerciales possèdent le (scandaleux) privilège de vous vendre (par l'intérêt) de l'argent qu'elles ne possèdent pas !! Elles le créent à chaque demande de crédit (que ce soit pour un particulier, une entreprise ou un Etat), ce qui augmente la masse monétaire mondiale.

Bien sûr il existe des limites à cette création monétaire : les banques commerciales doivent avoir un certain niveau de fonds propres de l'ordre de 10%. Donc en fait elles peuvent créer 9 fois plus d'argent qu'elles n'en possèdent réellement. Par exemple si une banque reçoit 1 million d'euros de la banque centrale, le système bancaire pourra créer 9 millions d'euros pour les proposer en crédit. Si vous déposez 1000 euros sur votre compte, elles pourront créer à partir du néant 9000 euros qu'elles pourront d'ailleurs vous préter en réclamant un intérêt. Et vos 1000 euros, eux, ne bougent pas de votre compte, ils ne sont pas prêtés, ça leur autorise juste à créer plus d'argent ! C'est d'ailleurs cette création monétaire privée non contrôlée (+ 10% par an) qui est responsable de l'inflation en zone euro car elle ne suit absolument pas la création de richesses réelles (+ 2% par an).

Réclamer un intérêt (qui bien souvent double la somme empruntée) sur de l'argent qui est tiré du néant est selon nous non légitime pour des organismes privés alors que cela pourrait l'être par des institutions publiques comme les banques centrales (qui ne sont d'ailleurs pas toutes publiques...) qui ne sont responsables en fait que de 8% de la création monétaire totale (92% de la monnaie étant sous forme électronique que les banques privées créent sans aucun travail en quelques secondes par une simple écriture sur votre compte avec leur ordinateur).

D'autant plus que cela est la cause première d'une dette publique impossible à rembourser ! Si un pays comme la France n'avait pas léguer en 1973 le droit régalien d'émettre la monnaie, nous nous épargnerons le paiement d'environ 110 milliards d'euros chaque année soit le service de la dette (capital + intérêts) et la dette serait totalement remboursée depuis 2006 !

PETIT HISTORIQUE POUR LES USA ET LA FRANCE :

Venant d’Amérique, Benjamin Franklin, en 1750, s’étonnait de voir une foule de chômeurs et de mendiants dans les rues de Londres. Il décrivait ainsi les colonies d’Amérique: « Impossible de trouver de population plus heureuse et plus prospère sur toute la surface du globe… Dans les colonies, nous émettons notre propre papier-monnaie, nous l'appelons Colo Script, et nous en émettons assez pour faire passer facilement tous les produits des producteurs aux consommateurs… Nous contrôlons notre pouvoir d'achat et nous n'avons aucun intérêt à payer à personne ».

Sous la pression des banquiers anglais, le Parlement anglais interdit cette pratique, obligeant les colons à utiliser une monnaie à intérêts, en quantité insuffisante. La circulation monétaire dans les colonies se trouva ainsi diminuée de moitié en un an, « à tel point que les rues des colonies étaient remplies de chômeurs » dit Franklin.

Et à propos de la décision de Lincoln (alors Président des Etats-Unis) d’émettre une monnaie sans intérêts, Lord Goschen, porte-parole des Financiers, écrivit dans le London Times : « Si cette malveillante politique financière provenant de la République nord-américaine devait s'installer pour de bon, alors, ce gouvernement fournira sa propre monnaie sans frais. Il s'acquittera de ses dettes et sera sans aucune dette. Il aura tout l'argent nécessaire pour mener son commerce. Il deviendra prospère à un niveau sans précédent dans toute l'histoire de la civilisation. Ce gouvernement doit être détruit, ou il détruira toute monarchie sur ce globe ». La monarchie des contrôleurs du crédit... En 1861, l’Etat reprit le contrôle de l’émission et de la circulation d’une monnaie sans intérêts.
La production agricole et industrielle redémarra, le chômage disparut. En 1865, après l’assassinat du président Lincoln, les banques privées imposèrent de nouveau une monnaie avec intérêts. En dix ans, le pouvoir d’achat chutant de moitié, il y eut 55 000 faillites avec tout un cortège de chômage et de misère... Logique, car les banquiers, avec les intérêts, prenaient la moitié de l’argent que les gens gagnaient en travaillant.

Finalement, le 23 décembre 1913, le Congrès américain votait la loi de la Réserve Fédérale, qui enlevait au Congrès lui-même le pouvoir de créer l'argent. Les banquiers privés avaient gagné la partie. Un membre du Congrès, Charles A. Lindbergh déclara : « Cette loi établit le plus gigantesque trust sur terre. Lorsque le Président Wilson signera ce projet de loi, le gouvernement invisible du Pouvoir Monétaire sera légalisé... Le pire crime législatif de tous les temps est perpétré par cette loi sur la banque et le numéraire ».

Salmon P. Chase, Secrétaire du Trésor sous Lincoln, déclara publiquement, peu après le passage de la loi :
« Ma contribution au passage de la loi des Banques Nationales fut la plus grande erreur financière de ma vie. Cette loi a établi un monopole qui affecte chaque intérêt du pays. Cette loi doit être révoquée, mais avant que cela puisse être accompli, le peuple devra se ranger d'un côté, et les banques de l'autre, dans une lutte telle que nous n'en avons jamais vue dans ce pays ».

En France, même processus : certains hommes politiques ont essayé de lutter : Vincent Auriol, 1934, ministre des finances du Front Populaire : « Les banques je les ferme, les banquiers je les enferme ! » ; en 1945 le Général de Gaulle nationalise la Banque de France, le crédit est sous tutelle publique, l'’État a recouvré son autorité sur la monnaie, ce qui ne durera pas. L'article 25 de la loi du 3 janvier 1973 de Pompidou et Giscard d'Estaing "interdit au Trésor public d’être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France". La France ne peut plus emprunter à sa banque centrale sans intérêt ! Elle doit désormais emprunter sur les marchés financiers avec intérêt : fini l’ordre des salariés et des entrepreneurs, finies les Trente Glorieuses, la monnaie se renforce, le chômage augmente, les salaires stagnent, la dette explose...

Un exemple, "l'emprunt Giscard" : pour 6 milliards de francs empruntés en 1973, l'Etat a finalement remboursé au total 80 milliards de francs en 1988 !!

Discussion : 
Dans votre article du samedi 15 nov. 2008, j'ai relevé que le montant du remboursement de l'emprunt Giscard de 1973 était de 8O milliards en 1988, pour 6 milliards empruntés, ce qui fait un taux d'intérêt voisin de 90%. pouvez vous me confirmer et surtout m'expliquer ce point.
Avec tous mes remerciements.
Philippe Renoux
L'emprunt Giscard, lancé en 1973 au taux de 7%, était indexé sur l'or. Il fut ruineux pour la France car la crise économique provoqua une flambée des cours de l'or en tant que valeur refuge. Pour un emprunt initial de 7,5 milliards la France dut rembourser 90 milliards. Philippe Renoux



En 2003,10% du PIB a basculé du côté du profit et de la rente. La mondialisation, d’une certaine manière, est un basculement de l’économie au profit des créanciers, des boursiers, des rentiers, des financiers...

Les statuts de la Banque de France, calqués (et aggravés en quelque sorte) sur ceux de la Bundesbank, gardienne du temple de la monnaie forte, seront copiés par la Banque Centrale Européenne. L’ordre des créanciers règne en Europe.

LES CONSEQUENCES POUR LA FRANCE :

Entre 1980 et fin 2007, la dette a augmenté de 1021 milliards d'euros, alors que nous avons payé 1300 milliards d'euros d'intérêts ! Si nous n'avions pas eu à emprunter ces 1021 milliards d'euros sur les marchés monétaires, c'est-à-dire si nous avions pu créer notre monnaie, faire exactement ce qu'ont le droit de faire les banques privées, la dette qui était de 229 milliards d'euros début 1980 serait totalement remboursée depuis 2006 grâce aux économies réalisées chaque année et nous disposerions en plus d'un solde de trésorerie positif de plus de 100 milliards d'euros !

Pensez-y : 1300 milliards d'euros d'intérêts payés pendant 29 ans, c'est en moyenne 45 milliards d'euros par an soit 120 millions d'euros par jour que nous transférons aux déjà plus riches !

En 2008, c'est 113 milliards d'euros qui seront remboursés (71 milliards de capital + 42 milliards d'intérêts), le service de la dette est l'équivalent de tous les impôts directs des français (impôt sur le revenu + impôt sur les sociétés + autres impôts directs dont l'ISF) !!!

Autrement dit, si la France pouvait emprunter à une banque centrale sans intérêts :
- nous n'aurions plus de dette publique
- nous pourrions supprimer la plupart des impôts directs dans notre pays et résoudre le problème du pouvoir d'achat
- ou utiliser cette somme pour construire des infrastructures ou les maintenir tels les hôpitaux, les maternités, les bureaux de poste, les écoles...
- ou commencer à réparer les dégats environnementaux causés par la course à la croissance c'est-à-dire la course au remboursement des dettes...
Dans tous les cas en faire bon usage au lieu d'engraisser les rares qui ont les moyens d'acheter notre dette !

Concernant l'intérêt, il est le premier responsable de la pauvreté dans le monde et de l'élargissement de la fracture sociale. Puisque les prix que vous payez sont constitués à 40-45 % du seul poids des intérêts, comme l'ont mis en évidence dans leurs études Magrit Kennedy et Ralph Becker, vous imaginez la somme colossale qui est transférée du monde économique au monde financier ! Il contribue à l’asphyxie du premier et à la congestion du second ; il provoque surtout le transfert de la richesse des plus démunis vers les plus nantis.
Magrit Kennedy, dans l'étude qu'elle présente dans son livre "Libérer l'argent de l'inflation et des taux d'intérêts", met en évidence que pour la population allemande, classée en 10 tranches de revenus, lorsque l'on fait la balance entre les intérêts créditeurs, versés à l'épargne, et les intérêts débiteurs prélevés au crédit, le solde n'est positif que pour la 10e tranche, celle des plus riches, équilibré pour la 9e et négatif pour les 8 autres. Elle souligne aussi que le solde est d'autant plus négatif que l'on est pauvre et d'autant plus positif que l'on est riche.

PROPOSITION :

Toute création de monnaie doit relever des Etats par l'intermédiaire des banques centrales. Cette création monétaire doit être interdite aux banques commerciales !

La monnaie créée est prêtée sans intérêts (!) par la Banque Centrale aux Etats et aux collectivités publiques afin de financer des dépenses d’investissement, d’aide à des secteurs à vocation d’intérêt collectif tels que l’éducation, la santé et la protection de l’environnement, et en cas de crise ou de catastrophe naturelle seulement. Cela est exclu pour les dépenses de fonctionnement et d’amortissement qui devront être financées par les rentrées fiscales.

La Banque Centrale détermine la quantité de monnaie proposée et les taux d’intérêt auxquels les banques commerciales peuvent emprunter entre elles et auprès d’elle-même afin de soutenir la création d'emploi, de limiter l'inflation et de permettre un développement économique durable.


" Si jamais le peuple américain autorise les banques privées à contrôler leur masse monétaire, les banques et les corporations qui se développeront autour d'elles vont dépouiller les gens de leurs possessions jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront sans domicile sur le continent que leurs pères avaient conquis" (Thomas Jefferson, Lettre au Ministre des Finances Albert Gallatin en 1802). 

[Jefferson a prédit 2 siècles à l'avance la "crise des subprimes" et les millions d'américains jetés à la rue car dépossédés de leurs maisons qui appartiennent désormais aux banques... Trouvez-vous toujours légitimes la création monétaire privée et l'intérêt bancaire ?]

"Si vous voulez rester esclaves des banquiers et payer le coût de votre propre esclavage, laissez-les continuer à créer de l'argent et contrôler le crédit de la nation" (Sir Josiah Stamp, directeur de la Banque d'Angleterre de 1928 à 1941).
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COURRIER DES LECTEURS de L’est Républicain
21 octobre 2008
Notre monnaie c’est nos dettes !
Serge GRASS
La crise financière qui secoue actuellement toute la planète trouve notamment son origine dans la création monétaire. Nous n’utilisons presque plus d’argent « fiduciaire », les billets et les pièces frappés par les Etats, mais de la monnaies scripturale matérialisée par les chèques et la monétique « frappées » par les banques elles mêmes !!!
Tout un chacun dit que « les banques travaillent avec notre argent » or,  plus de 90% de la monnaie que nous utilisons est créée sous forme d’écritures par les banques lorsqu’elles font des  prêts. Cette monnaie est détruite par les remboursements  !!! Elles approvisionnent les comptes de leurs clients avec des chèques garantis sur la solvabilité de l’emprunteur !!! Dans ces conditions, les banques sont riches de la « monnaie » virtuelle qu’elles ont créée que nous leur avons confiée et des intérêts de la « monnaie » qu’elles n’avaient pas, qu’elles nous ont prêtée !!! Ce système fonctionne sur la « confiance », si les clients demandaient aux banques la réalisation de leurs avoirs en monnaie physique, la banqueroute serait assurée ! Finances et apocalypse !
Nous sommes dans une situation paradoxale, ce ne sont plus les Etats qui font « marcher la planche à billets » pour « battre monnaie», ce sont les banques commerciales qui disposent de ce privilège qu’elles facturent au prix fort aux états, aux entreprises et au corps social sous forme d’intérêts !!!
Ainsi, l’ensemble de la société doit obligatoirement être endettée pour que nous disposions de cet outil indispensable au fonctionnement de      l’économie : Nous payons aux banques une rançon sous forme d’intérêts pour pouvoir fonctionner !!!
Dans ces conditions, l’endettement des Etats conduit à un enrichissement proportionnel des financiers qui disposent ainsi des moyens d’acheter les biens publics que doivent vendre les Etats pour limiter leur endettement et les charges financières qui en découlent !!!
Pourtant, la MONNAIE est à l’économie ce que le sang est à notre corps. Elle est indispensable pour permettre les échanges des biens et des services produits par le corps social. En conséquence la création de la monnaie doit relever exclusivement des banques centrales dont c’était la mission première : Le traité de Maastricht l’interdit réservant ce droit aux seules banques commerciales !!!
Serge GRASS, 77 grande rue, 25360, Nancray. Tel : 03 81 55 21 67