jeudi 18 novembre 2010

Fwd: article revue Normale Sup / Peut-on croire à l'innovation sociale ?


Objet : article revue Normale Sup.

Monsieur Saloff-Coste,

Je me permets de vous contacter sur les conseils de Thomas Schamasch.

Je suis en effet vice-présidente d'une revue de sciences humaines et
sociales de l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm (Paris), dont le
thème annuel est: "Peut-on croire à l'innovation sociale?".

Thomas m'a suggéré de vous envoyer l'appel à contributions pour que vous
le transmettiez aux personnes possiblement intéressées. Je me permets donc
de vous le transmettre en pièce jointe. Il est également disponible sur le
site de Calenda: http://calenda.revues.org/nouvelle17791.html

Cet appel est volontairement provocant pour ouvrir le débat. Mais nous
sommes ouverts à toute proposition et n'avons pas de parti-pris
idéologique initial.


Céline Ménard, pour l'équipe de Chantiers Politiques,
http://www.chantiers-politiques.com/




Peut-on croire à l'innovation sociale ?
Revue Chantiers politiques n°9
Can We Believe in Social Innovation?
Chantiers politiques journal no.9
RÉSUMÉ
Politiques et journalistes, experts et spécialistes n'ont que ce mot à la bouche : l'innovation. Et il est de plus en plus fréquent qu'on lui accole l'adjectif social. Certains affirment que pour sortir de la crise, ce n'est plus sur les innovations technologiques, scientifiques ou même économiques que nous devons compter, mais sur l'innovation sociale. Pourtant, malgré l'engouement qu'elle cristallise, l'innovation sociale reste un concept au périmètre bien flou. Le prochain numéro de Chantiers politiques se propose d'essayer de mieux le cerner, de l'analyser sous des perspectives aussi bien optimistes que critiques, et de se demander si ce concept permet vraiment de jeter un nouvel éclairage sur les problèmes auxquels est confrontée notre société au sortir de la crise.
ANNONCE
L'innovation sociale est en vogue depuis quelques années déjà. Elle a d'abord conquis le domaine associatif : la création en 2001 des AMAP (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne), ou des SCIC (Sociétés coopératives d'intérêt collectif) en sont des exemples. Mais, à présent, elle suscite également l'intérêt de nos politiques, de droite comme de gauche : création par Barack Obama d'un Office of Social Innovation and Civic Participation, forum international de l'OCDE sur le sujet, encouragements de la part de la Commission européenne, succès de Think Public, l'agence londonienne de conception des services publics. La France a décidé de ne pas être en reste : nous sommes actuellement en plein "mois de l'Économie Sociale et Solidaire", avatar français de l'innovation sociale. Autrement dit, l'innovation sociale fait l'objet d'une certaine institutionnalisation; le politique s'en empare et la met au cœur d'un discours lénifiant qui la présente comme une porte de sortie en période de crise.
Est-ce là une façon de se dédouaner à bon compte et de rejeter sur d'autres, par exemple sur les associations, des missions que l'État ne peut plus (ou ne veut plus) assurer ? Comment situer l'intérêt des entreprises pour cette question : simple stratégie de marketing ou bien conscience de leur responsabilité sociale et de leur rôle novateur ? L'innovation sociale constitue-t-elle un réel progrès tant sur le plan théorique que sur le plan de l'action sociale effective ? Par ailleurs, n'y a-t-il pas un paradoxe à parler d'innovation lorsqu'on milite pour le "maintien d'une agriculture paysanne" ? L'innovation sociale est-elle en réalité un retour vers la tradition ? Comment la situer par rapport aux autres types d'innovation (technologique, scientifique, économique...) ?Le futur numéro de Chantiers politiques a pour ambition d'éclairer ces questions afin de mieux cerner et de mieux comprendre un concept à la mode, mais dont la signification reste obscure pour beaucoup d'entre nous.
Pour participer à ce numéro, merci d'envoyer vos premières propositions et projets de contributions à Cécile Petitgand (petitgan@clipper.ens.fr)
avant le 27 novembre 2010.
Les auteurs des propositions retenues par le comité de rédaction de Chantiers politiques seront ensuite invités à soumettre une version complète de leur article pour le 31 décembre 2010.
Créée en 2002 par des étudiants de l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm, Chantiers politiques est une revue généraliste de réflexion en sciences humaines et sociales. Elle a pour objectif d'éclairer les grands débats politiques actuels à la lumière des problématiques de la recherche en sciences humaines et sociales. Privilégiant une approche pluridisciplinaire, et reposant principalement sur des articles et des entretiens, elle donne la parole à la fois à des chercheurs et à des étudiants, ainsi qu'à des spécialistes des questions abordées. Chantiers politiques est une revue qui vise l'accessibilité à un large public, de manière à promouvoir une approche dynamique de la recherche en sciences humaines et sociales. Elle est particulièrement diffusée dans les librairies parisiennes spécialisées et auprès du public étudiant et universitaire.







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