mardi 14 juin 2011

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Publié le 14/06/2011 03:52 | Stéphane Bersauter

L'agriculture du XXIe siècle

cressonnières d'aquitaine à boé

François Viot sous les serres photovoltaïques de Boé près d'Agen. 80 % de son cresson est commercialisé sur les marchés de gré à gré et chez les grossistes./Photo Jean-Michel Mazet.
François Viot sous les serres photovoltaïques de Boé près d'Agen. 80 % de son cresson est commercialisé sur les marchés de gré à gré et chez les grossistes./Photo Jean-Michel Mazet.
François Viot sous les serres photovoltaïques de Boé près d'Agen. 80 % de son cresson est commercialisé sur les marchés de gré à gré et chez les grossistes./Photo Jean-Michel Mazet.

Est-ce l'entreprise agricole du XXIe siècle? Par ses choix en matière d'énergies renouvelables, de traitement de l'eau…, François Viot, à la tête des Cressonnières d'Aquitaine, fait figure d'avant-gardiste. Et pourtant, dit-il, «ce n'est pas futuriste, on a dix ans de retard sur ce qu'on devrait déjà avoir».

Depuis le milieu de semaine dernière, ces serres que l'on aperçoit en circulant sur la déviation d'Agen vers Layrac, sont désormais branchées sur le secteur. 6000 m2 de panneaux photovoltaïques, un partenariat avec Fonroche Énergies «nous permet de produire quatre fois plus d'énergie que nous en consommons. C'est un début, ce volet des énergies renouvelables va évoluer en technicité dans les prochaines années mais il fallait commencer par là. C'est un bon moyen d'installer les jeunes en agriculture. Avec le temps, cela va redevenir intéressant».

Analyses d'eau

Les efforts des Cressonnières ne s'arrêtent pas à l'utilisation du soleil pour l'alimentation électrique. Par définition, le cresson est gourmand en eau. Elle est prélevée dans la nappe phréatique, mais y retourne en circuit fermé. Moins de consommation donc. La qualité fait l'objet de vérifications biannuelles obligatoires, des analyses sur les résidus de pesticides de provenance extérieure sont faites tous les mois.

Les Viot peuvent dormir en paix. La lutte intégrée a rayé le mot insecticides du vocabulaire des Cressonnières, même cas de figure pour les fongicides et les herbicides. «On fait tout à la main, poursuit François Viot, mais on n'est pas bio au sens commun du terme. L'agriculture biologique s'est approprié l'image du sûr, du bon, du naturel. L'agriculture dite raisonnée peut aussi se l'approprier

[…] Des molécules de synthèse sont réputées moins toxiques que des molécules naturelles.»

Echantillothèque

Militant au sein de l'association des Échos du Min, François Viot a, depuis son arrivée au début des années 2000, su mettre en place un dépistage en amont de la commercialisation de ses deux millions de bottes actuels. Il appelle ça son échantillothèque, le principe est simple : pour chaque lot expédié, un échantillon est prélevé, identifié. «C'est relativement simple à gérer et c'est un moyen fiable de gérer d'éventuelles réclamations

[…] Les producteurs de concombres l'auraient eu lors de la crise des dernières semaines, le problème aurait été résolu plus vite.» Pour François Viot, il convient de généraliser ce type de mesures. «Sur ce type de crises de confiance, on est alors capable de se défendre.»Les Cressonnières sont certifiées Global Gap, un standard international pour la «bonne pratique agricole». Un passage obligé pour cette entreprise qui vend autant en France qu'en Angleterre. «Les Anglo-Saxons sont très attentifs à la provenance des produits et aux modes de production.»


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