UNIVERSITE POPULAIRE ET CITOYENNE
« DE L'ALTERMONDIALISATION
A L'ECONOMIE HUMAINE»
Jeudi 13 janvier 2011 de 14 h à 18 h
CNAM Salon d'honneur
2, rue Conté Paris 3ème
(Accès 37 – Entrée au 1er étage – Salle 37-1-50)
Entrée libre et gratuite
Présentation détaillée
Nombreuses sont les analyses qui ont insisté sur l'impact du nouveau capitalisme instauré depuis les années 1980. Sous son influence, les revendications d'expression et de réalisation personnelles auraient été absorbées dans un égoïsme exacerbé par les difficultés sociales contemporaines et aboutiraient à nier la pertinence de tout engagement public.
Mais ces constats sont contredits par la multiplicité des initiatives citoyennes plaidant pour de nouvelles régulations publiques au niveau local, relayées par des mobilisations collectives qui tentent au-delà de frontières nationales, de réagir contre les violations des droits, la standardisation des cultures et les dégradations de l'environnement. En effet, la mise en œuvre d'activités industrielles par des réseaux et des structures de la société civile a permis l'émergence d'un nouveau mouvement qui a été désigné par le terme d'alter-mondialisation. Ce dernier a fortement remis en cause le projet de « société de marché » synthétisé depuis les années 1980 dans le consensus de Washington mais il s'est aussi insurgé contre des débats économiques et politiques focalisés sur les places respectives du marché et de l'Etat. Il a en outre manifesté le refus d'une simple opposition à la mondialisation et lui a préféré le souci d'un « autre monde », dont la possibilité suppose à la fois de « résister » et de « construire ». Depuis que cette galaxie altermondialiste a été identifiée à travers les rassemblements à forte portée symbolique de Seatle en 1999 puis des Forums sociaux à partir de 2001 son déclin a été annoncé de manière récurrente par les observateurs. Qu'en est-il à la veille du Forum social mondial de 2011 ?
Il s'agit ici à partir d'une recherche approfondie menée par Geoffrey Pleyers pendant plusieurs années et présentée dans son ouvrage « Alterglobalization » de revenir sur l'histoire de l'alter-mondialisation sans la mythifier ni la mépriser afin d'en souligner les avancées et limites ainsi que les tendances actuelles les plus marquantes. L'essoufflement ressenti par beaucoup d'acteurs signifie-t-il une disparition définitive ou renvoie-t-il à des reconfigurations en cours ?
Quelle que soit la réponse apportée à cette question, le passage de l'antimondialisation à l'alter-mondialisation est indissociable d'une inflexion. A la critique antérieure des politiques dominantes s'ajoute la préoccupation de proposer d'autres modèles socio-économiques en actes dans lesquels l'humanité définit ses finalités et dans lesquels il n'y a pas d'autre mesure du progrès économique que le degré d'atteinte de ces objectifs.
Telle est la perspective d'une économie humaine qui suppose donc de remettre l'économie à sa place, c'est-à-dire de la considérer comme un moyen au service de fins qui relèvent d'autres registres. Changement de logique donc, mais changement démocratique parce qu'il peut être opéré à partir d'idées et de pratiques existantes et non à partir d'un modèle abstrait de transformation souhaitée.
Après le bilan de l'alter-mondialisation et en lien avec celui-ci, le séminaire est donc consacré à cette perspective d'économie humaine : sa définition, sa genèse, son développement avec les différentes contributions internationales recensées. Les trois éditeurs de l'ouvrage « The Human Econmy », Keith Hart, Jean-Louis Laville, Antonio David Cattani présentent la démarche générale qui est complétée par l'intervention d'auteurs autour de leur contribution donnée à titre d'exemple des trente-deux rubriques composant l'ensemble du livre.
La thématique de l'économie humaine est en particulier référée à la montée des considérations écologiques, c'est cette articulation qui est approfondie par Geneviève Azam à partir de son ouvrage « Le temps du monde fini » dont une partie importante est consacrée à « retrouver le commun », exigence qui est en outre abordée par Jean-Paul Maréchal et Philippe Golub sous l'angle des « biens publics mondiaux ».
On notera la participation de José Luis Coraggio, professeur d'économie à la Universidad Nacional de General Sarmiento (UNGS) à Buenos Aires (Argentine), de Blandine Destremau, directrice de recherche CNRS, Madeleine Hersent, directrice de l'Agence pour le Développement de l'Economie Locale (ADEL) et d'Isabelle Hillenkamp, chercheure post-doctorante, boursière du Fonds national suisse pour la recherche scientifique.
B U L L E T I N D E P A R T I C I P A T I O N
M. MME. MELLE …………………………………………………………………………………………………………
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