Le docteur DK [1] de la Faculté de Médecine de Paris, médecin depuis 28 ans et végétalien depuis 20 ans, a accepté de répondre aux questions de l'équipe du site VegAnimal.info.
L'entretien a été réalisé en décembre 2004
Le PNNS (Programme National de Nutrition Santé) recommande de manger de la viande, du poisson ou des œufs 1 à 2 fois par jour pour éviter les carences en fer et protéines et de consommer des produits laitiers 3 fois par jour pour éviter les carences en calcium et se prémunir de l'ostéoporose.
Que pensez-vous de cette recommandation ?
Les protéines
Quantité de protéines :
La viande contient 18 g de protéines (pour 100 g de viande).
Les céréales (= le riz, le blé, la quinoa, le maïs...) contiennent environ 12 g de protéines (pour 100 g), les légumineuses (= les lentilles, les pois chiches, le soja...) contiennent de 27 à 38 g de protéines. Les légumineuses contiennent jusqu'à deux fois plus de protéines que la viande. Lorsqu'on associe dans la journée des céréales et des légumineuses, l'apport en protéines est tout à fait correct.
Il faut plutôt veiller à ne pas manger trop de légumineuses, car un excès de protéines oblige le foie à désaminer l'excès de protéines, ce qui va fatiguer le corps, des réactions de lourdeur après le repas sont alors possibles.
Deux cuillérées à soupe de lentilles sur un plat de riz ou de pâtes sont tout à fait suffisantes.
Les acides aminés essentiels non synthétisables par l'organisme sont tous présents lors de l'association journalière de céréales+légumineuses.
Les protéines issues des végétaux sont très bien assimilées.
Qualité des protéines d'origine végétale :
Les protéines sont constituées d'acides aminés. Les acides aminés qu'ils soient d'origine végétale ou bien d'origine animale ont exactement la même formule biochimique. Parler de protéines "animales" et de protéines "végétales" est donc un non-sens biochimique.
Si les gens mangent de la viande, c'est par tradition. L'utilisation des termes " protéines animales " et " protéines végétales ", est une invention pseudo-scientifique utilisée pour justifier et déculpabiliser cette consommation traditionnelle de viande.
Fort heureusement, les individus qui mangent de la viande n'ont pas le monopole de la science.
Le calcium
Le calcium qui est contenu dans les végétaux est parfaitement assimilable. Une ration alimentaire constituée de céréales, de pommes de terre, de légumineuses, de légumes, de fruits et d'oléagineux contient tout le calcium nécessaire.
Les asiatiques, par tradition, ne mangent pas de produits laitiers, or, leurs os sont en meilleur état que dans les pays où l'on mange de grandes quantités de produits laitiers.
En Occident, on consomme d'énormes quantités de produits laitiers, ce qui n'empêche pas en France les 300 000 fractures annuelles dues à l'ostéoporose, dont 50 000 fractures du col du fémur.
Les aliments d'origine animale (improprement appelées "protéines animales"), ainsi que la consommation excessive de sel, provoquent des fuites de calcium urinaire, ce qui entraîne des calculs urinaires, ainsi que des calcifications pathologiques (calcifications des tendons, " becs de perroquet" sur la colonne vertébrale...), avec pour résultat une déminéralisation osseuse.
Une étude américaine a comparé, chez des femmes à l'âge de la ménopause, l'ostéo-densitométrie osseuse et la quantité de protéines d'origine animale ou d'origine végétale consommées. Cette étude montre que plus les femmes ont mangé de protéines d'origine animale, moins bonne est leur ostéo-densitométrie osseuse. Plus les femmes ont mangé de protéines d'origine végétale, meilleure est leur ostéo-densitométrie osseuse.
Cette étude américaine conseille donc de diminuer la ration de protéines d'origine animale et d'augmenter la ration de protéines d'origine végétale pour diminuer la perte osseuse au niveau du col fémoral et donc le risque de fractures.
Plus on mange de produits d'origine animale, plus on se déminéralise.
Le lait de femme ne contient que très peu de calcium (30 mg pour 100 g) par rapport à la quantité de calcium contenue dans le lait de vache (125 mg pour 100 g).
Or, de 0 à 1 an, la taille d'un nourrisson augmente de 144%, son poids augmente de 216%. Jamais l'être humain ne connaîtra par la suite une telle croissance.
Conclusion : Ou bien la Nature n'a rien compris aux réels besoins en calcium nécessaires à l'être humain en pleine croissance, ou bien ce sont les théories pseudo-scientifiques sur les besoins en calcium, sponsorisées par les vendeurs de produits laitiers, qui sont dans l'erreur.
Le fer
Le fer non héminique présent dans les végétaux est moins bien absorbé que le fer héminique présent dans la viande.
Cependant, des femmes ayant présenté une baisse de fer à cause de règles hémorragiques, ont retrouvé une quantité de fer normale avec une alimentation exclusivement constituée de végétaux.
Une alimentation végétalienne est également capable de corriger une maladie où il existe un déficit en fer par malabsorption (la maladie coeliaque), en corrigeant l'origine auto immune de la maladie, le fer remontant ensuite sans problèmes.
Conclusion : L'absorption du fer d'origine végétale est donc suffisante non seulement pour maintenir une quantité normale de fer dans le corps, mais également pour rétablir une ferritinémie normale en cas de besoin.
Lorsqu'on exclut tout apport d'origine animale de l'alimentation, le fer présent dans les végétaux peut parvenir à réguler une maladie où il existe un excès de fer dans le corps (l'hémochromatose). Le fer d'origine végétale est donc capable de corriger l'emballement que la consommation du fer d'origine animale avait entraîné.
Conclusion : ce "défaut" d'absorption du fer d'origine végétale est donc, en fait, une qualité. Cette "qualité" du fer d'origine animale est donc, en réalité, un défaut.
De nombreuses brochures sur des "conseils nutritionnels" éditées par l'industrie agroalimentaire sont diffusées dans les salles d'attente des cabinets médicaux [2].
Que pensez-vous de cette pratique ?
Il est exact que l'offre essaye sans cesse de manipuler la demande. La publicité informative fait oublier au consommateur que ce n'est que de la publicité, et le consommateur finit par prendre la pub pour de l'information.
Le fait que ces publicités soient à la disposition des patients dans un cabinet médical, tend à faire croire au consommateur que ces pubs informatives sont crédibles. C'est de la pub bien faite.
Cependant, cette publicité ne me choque pas plus que la diffusion de la publicité en général. L'industrie agroalimentaire qui produit de la viande, des laitages, des œufs, l'industrie pharmaceutique, les médecins...ne sont pas responsables de la situation actuelle, même s'ils la favorisent, car c'est la demande qui fait l'offre. Toutes ces industries ne font que répondre à la demande générale. Bien sûr ces industries ont intérêt à ce que les habitudes ne changent pas, mais ce ne sont pas ces industries qui tirent les ficelles. Ceux qui tirent les ficelles sont les consommateurs. Les consommateurs ne sont pas des "gentils" manipulés par des "méchants".
Les consommateurs sont mal formés et mal informés. Et quand on les informe, ils prennent cette information pour de la pub !
Parmi mes patients, je compte des infirmières, des pharmaciennes, des médecins ou familles de médecins. Quand ils viennent se faire soigner par moi, je leur dis de ne pas faire ce que je fais, car parler de nutrition à un malade, c'est le faire fuir.
Des personnes qui ont guéri des maladies graves grâce à mes indications alimentaires et à mes prescriptions, n'ont pas réussi à faire changer les habitudes alimentaires de leurs proches, même quand ceux-ci étaient eux-mêmes atteints de maladies graves.
J'ai lu récemment un article paru dans un journal de médecine orthodoxe dans lequel un médecin disait la difficulté qu'il avait à donner des conseils nutritionnels (et ce n'étaient pas des conseils végans ! !) à des malades diabétiques.
Un autre de ces articles recommandait aux médecins la conduite à tenir devant un excès de cholestérol. La conclusion était : l'expérience montre que les conseils alimentaires ne sont plus suivis au-delà d'un an, donc prescrivez une statine d'emblée ! Cette conclusion, qui peut paraître choquante, est tout à fait réaliste. Cette conclusion tient compte de la demande du consommateur : " laissez-moi m'empiffrer de viande et de fromages et donnez-moi un comprimé, remboursé bien sûr ".
Un article écrit par un nutritionniste orthodoxe bien connu en France, disait son étonnement devant le fait que l'on sait que 44% des cancers sont directement dus à l'alimentation, et que, paradoxalement, la population ne s'intéresse pas à des changements d'habitudes alimentaires qui seraient bénéfiques pour elle, à savoir diminution des graisses animales (en clair la viande, les laitages, les œufs), et augmentation de la ration de fruits , légumes et fibres (en clair les céréales complètes, les légumes, les fruits).
La demande est pourrie, l'offre ne fait qu'y répondre. Quand la demande est pourrie, faut-il s'étonner que l'offre le soit également ?
La demande et l'offre sont pourries car, instinctivement, les gens se connectent sur l'égrégore, l'état d'esprit général. Ensuite, ils mettent leurs actes, leurs croyances, leurs paroles en adéquation avec ce que cet égrégore attend d'eux. Il n'est pas nécessaire qu'un ordre soit donné en ce sens. L'industriel, l'homme politique, le médecin, le patient..., chacun se conforme à ce que sa culture, son environnement attendent de lui. Ce sont des moutons de Panurge, sans bélier. Une secte sans gourou. S'ils se trouvent en présence d'une information qui est en contradiction avec l'égrégore majoritaire, ils rejetteront d'emblée cette information. Ce mécanisme est totalement paralysant. Il empêche toute remise en question, et donc la progression de la connaissance et de la conscience de l'humanité.
C'est ce mécanisme qui est responsable de la situation bloquée dans laquelle se trouve l'humanité où les individus, ayant pour seul objectif de se mettre en conformité avec l'égrégore général, acceptent de continuer de s'entretuer, de torturer des animaux pour se nourrir ou pour "expérimenter", de polluer la planète où ils vivent (ce qui représente le summum de l'inconséquence), même si on les informe des conséquences négatives de leurs actes et de l'inexactitude de leurs croyances, preuves à l'appui.
Il faut éduquer la demande et la faire sortir du ghetto où elle s'est enfermée elle-même.
L'internet et des sites comme le vôtre, sont très utiles car ils peuvent faire avancer les mentalités. Le mur de Berlin est bien tombé, pourquoi la consommation des produits animaux ne cesserait-elle pas ?
Pour un équilibre nutritionnel optimal, quels conseils donneriez-vous à une femme végétalienne enceinte ou allaitante ?
La nutrition d'une femme végétalienne enceinte ou allaitante est la même que celle de toute personne végétalienne.
À mon sens, une nutrition végétalienne correctement structurée comprend :
50% de céréales complètes ou de pommes de terre
5% de légumineuses (lentilles, pois chiches...)
40% de légumes (suivant les saisons, 60% de ces légumes seront cuits, 40% seront crus)
10% de fruits (les fruits crus sont pris en dehors des repas pour éviter la putréfaction avec les féculents)
1% de graines oléagineuses (noisettes, amandes...) et d'huiles variées (en sachant que l'huile de chanvre, de colza, de soja, de noix, de cameline, de lin contiennent de l'acide linolénique dit oméga-3, favorable au développement du système nerveux d'un enfant en plein développement)
Des végétaux lacto-fermentés (lacto-fermentation signifie fermentation de type lactique, elle ne contient pas de dérivés du lait) comme la choucroute, des jus de légumes lacto-fermentés (de betterave...), des algues de mer (kombu, izikis...) favorisant la production d'hormone thyroïdienne, peuvent compléter une alimentation végétalienne.
La vitamine B12 est une vitamine à synthèse endogène, tout comme la vitamine K et la vitamine D. La vitamine B12 et la vitamine K sont synthétisées par les bactéries intestinales. L'expérience montre que des végétaliens de longue date, non supplémentés, ont des taux normaux en vitamine B12. Cependant, si la flore intestinale est pathogène (diarrhées, maladie de Crohn, maladie coeliaque...), ou bien en cas de maladie auto-immune (maladie de Biermer), la synthèse ou l'absorption peuvent être insuffisantes et nécessiter une supplémentation.
Une femme enceinte ou allaitante peut donc supplémenter sa nutrition par des multi vitamines naturelles à doses nutritionnelles ou supra nutritionnelles. Ceci est valable pour tout le monde.
Pour un équilibre nutritionnel optimal, quels conseils donneriez-vous aux parents d'un enfant ou adolescent végétalien ?
Ne le gavez pas de légumineuses ou de tofu, parce que vous avez peur qu'il manque de protéines.
Ne le gavez pas de sésame ou d'autres graines oléagineuses, parce que vous avez peur qu'il manque de calcium.
À la moindre fatigue, ne dites pas " y mank de pprootééiiines, ya des kkaarenccesss ". Une fatigue peut être due à toutes sortes de déséquilibres, le gaver de tofu et de graines oléagineuses ne fera qu'accroître sa fatigue, en accentuant son éventuel "vide d'énergie de la Rate".
Certains disent que l'on peut choisir d'être végétalien à l'âge adulte, mais qu'il est choquant d'imposer ce régime alimentaire à des enfants car cela peut provoquer des problèmes dans leur croissance et dans leur évolution intellectuelle.
Que pensez-vous de cet argument ?
C'est le plus beau cadeau que l'on puisse faire à un enfant, puisque cette nutrition le protègera, s'il poursuit cette alimentation à l'âge adulte, du cancer, des maladies cardio-vasculaires, du diabète et de l'obésité, maladies qui se seraient immanquablement abattues sur lui un jour ou l'autre, s'il s'était empiffré, comme les autres enfants de son âge, de viande, de laitages, d'œufs, de sucre et de sel.
Leur croissance et leur évolution intellectuelle se feront tout à fait normalement. Il existe de nombreux exemples, à commencer par mes deux enfants, végétaliens de naissance, adultes actuellement, et toujours végétaliens. On ne peut pas en dire autant de cette nouvelle armée d'enfants hyperactifs qui pollue la vie des enseignants et de leurs parents.
Cette nourriture lui permettra de comprendre qu'il est inutile et dangereux de se nourrir de produits animaux. Non seulement pour sa propre santé, mais aussi pour la santé de la planète, puisque chaque bouchée de viande est corrélée à plus de déboisement et à plus de pollution.
Il pourra ainsi prendre conscience que la santé et la spiritualité commencent dans son assiette.
Quels conseils donneriez-vous à une personne qui consomme de la chair animale (viande et poisson) et qui souhaite devenir végétaRienne ?
Que voilà une bonne idée ! Le végétarisme est issu d'un désir très positif de ne pas consommer la chair d'un animal mort. Mais il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin. Il faudra en effet que cette personne évite de consommer trop de laitages et d'œufs. Sinon elle n'aura aucun bénéfice, en ce qui concerne sa santé, par rapport à quelqu'un qui mange de tout et n'importe quoi. Les produits laitiers et les œufs sont en effet des produits dont l'ingestion est dangereuse.
Les produits laitiers sont pourvoyeurs d'asthme (l'asthme a augmenté de 150% ces 15 dernières années !...), d'eczéma, de psoriasis, d'acné..., ce sont de très bons destructeurs articulaires, ils favorisent le développement du cancer du sein (au Japon où ce cancer était inexistant, la courbe de croissance du cancer du sein suit la courbe de croissance de la consommation des produits laitiers), du cancer des ovaires, du cancer de la prostate, du diabète de type 1...
Les laits de brebis ou de chèvre ne sont pas meilleurs pour la santé que le lait de vache, bien au contraire. En effet, les maladies allergiques et auto immunes surviennent parce que les produits animaux sont mal digérés. Cette putréfaction intestinale entraîne la porosité de la membrane monocellulaire de l'intestin grêle. Des protéines étrangères, issues d'une digestion incomplète, passent directement dans le sang, entraînant l'attaque du système immunitaire. Or, la concentration en protéines des laits de brebis et de chèvre est plus élevée que celle du lait de vache. Le risque de survenue de ces maladies sera donc encore plus élevé avec ces deux laits. L'être humain n'est ni le petit de la vache, ni le petit de la chèvre. Il n'a donc pas plus de raisons pour téter une chèvre plus qu'une vache.
Les œufs sont des bombes de cholestérol, et ne favoriseront pas la baisse de votre cholestérol, mais plutôt la vente des produits anti-cholestérol.
Quels conseils donneriez-vous à une personne souhaitant devenir végétaLienne ?
Évitez de manger trop de fruits et de légumes crus, surtout si vous souffrez de rhumes, de bronchites, de diarrhées, de ballonnements abdominaux, ou bien de douleurs rhumatismales.
Ces maladies sont des "maladies du froid". Un excès de légumes et de fruits crus, aliments refroidissants, tendra à les exacerber.
Si on donne à une personne, atteinte de polyarthrite rhumatoïde, une alimentation végétalienne comportant des quantités importantes de légumes ou de fruits crus (bien acides, comme les oranges, pamplemousses, kiwis, car "riches en vitamine C", donc encore plus refroidissants), on risque de voir cette personne souffrir plus qu'auparavant, et préférer reprendre sa nourriture antérieure.
Près de 2% de la population française serait végétarienne [3].
Avez-vous constaté, dans votre cabinet, plus de patients intéressés par ce type d'alimentation ?
Je n'ai presque jamais vu de personnes végétariennes. J'ai vu quelques rares personnes qui ont suivi une alimentation plus ou moins végétarienne par le passé, mais qui ne l'ont pratiqué que transitoirement et irrégulièrement.
Cependant, à ma consultation, je n'attends pas que les gens soient intéressés par le végétalisme, car dans ce cas, je pourrais attendre longtemps ! En effet, dans leur majorité, les gens ne sont pas particulièrement intéressés par le végétarisme. Je dirai plutôt qu'il les fait fuir. Le végétarisme fait fuir, parce qu'il place les individus en position de désobéissance vis-à-vis de la masse dans laquelle ils veulent se fondre et dont ils ont peur d'être exclus.
Le réseau internet et les sites végans peuvent être très utiles à ceux qui veulent sortir du consensus majoritaire.
Pour quelles raisons avez-vous adopté une alimentation végétalienne ?
Depuis mon enfance, la seule pensée de manger de la viande, du poisson, des crustacés, des œufs me répugne, et, dans une moindre mesure, les laitages.
À l'âge de trente-quatre ans, alors que je pratiquais encore à l'époque l'endoscopie digestive en cliniques et en milieu hospitalier, j'ai décidé, un matin, que je n'accepterai plus de manger tous ces produits qui me dégoûtaient depuis toujours.
L'après-midi même !..., je suis tombé sur un article écrit par Michio Kushi, indiquant que les maladies graves étaient dues à un excès de consommation de viande et de laitages, et qu'il était possible d'enclencher un processus d'auto guérison de ces maladies graves, en restructurant l'alimentation.
Le lendemain, je suis devenu végétalien, et je le suis toujours depuis 20 ans !
Ensuite, j'ai voulu savoir s'il était exact que des modifications alimentaires puissent effectivement permettre l'auto guérison d'une maladie grave. C'était exact ! Et depuis 20 ans, je m'occupe d'améliorer la méthode.
C'est pourquoi le végétalisme est la clé de voûte de ma consultation. Je considère, comme Hippocrate, que l'aliment est le premier médicament. Je conseille donc, à toutes les personnes qui viennent à ma consultation, de tendre vers le végétalisme, cela d'autant plus que la pathologie dont ils souffrent est grave, car sans le végétalisme, il est impossible d'espérer l'auto guérison d'une maladie grave.
J'explique aux patients que leurs maladies sont comme un mur pourri, au pied duquel stagne de l'eau. Il faut drainer l'eau qui stagne au pied du mur, pour que celui-ci puisse sécher. Ce n'est pas en appliquant une jolie peinture sur ce mur pourri et en pulvérisant une bombe désodorisante, que l'on sera efficace.
Passer d'une alimentation omnivore à une alimentation végétalienne, c'est drainer l'eau. Une fois cette alimentation correctement établie, on pourra s'occuper plus directement du mur, avec des médicaments non toxiques. Mais ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas toxiques, qu'ils ne sont pas efficaces ! À force de ne connaître que des "médicaments" plus ou moins toxiques, toxicité et efficacité ont fini par ne plus faire qu'un dans l'esprit des gens.
Les médicaments non toxiques et efficaces ne manquent heureusement pas : la phytothérapie occidentale, la phytothérapie de la pharmacopée chinoise, la médecine orthomoléculaire (vitamines naturelles à doses supra nutritionnelles, acides aminés...), les sels minéraux, l'homéopathie..., pour citer ceux que j'utilise tous les jours, vont pouvoir aider à traiter le mur pourri sans faire, secondairement, des trous dans le mur.
Avez-vous constaté un changement dans l'état de votre santé, après être devenu végétalien ?
Avant mon changement alimentaire, j'étais le roi de l'angine. Les antibiotiques mettaient trois jours avant d'agir, me laissaient dans un état de fatigue, semi nauséeux. Les antibiotiques à peine arrêtés, une nouvelle angine repartait. Devais-je rester sous antibiothérapie toute ma vie ?
Depuis mon changement alimentaire, je n'ai pas eu la moindre angine.
Pour arrêter mes rhumes continuels (un vide de l'énergie du Poumon), l'alimentation n'a pas suffit, la phytothérapie occidentale non plus. Il m'a fallu recourir à des plantes de la pharmacopée chinoise. Celles-ci ont fait disparaître cette fragilité, rapidement, efficacement. Merci à ces plantes et à ceux qui les ont explorées et répertoriées !
Il n'existe pas de frontière entre les plantes qui sont dans notre assiette et celles que l'on prend sous forme de tisanes, car manger une carotte, c'est déjà de la phytothérapie. Merci, Dr DK.
[1] Pour des raisons déontologiques, le Dr DK a demandé que son nom et l'adresse de son cabinet ne soient pas publiés sur internet. Si des personnes souhaitent entrer en contact avec ce médecin, merci d'envoyer un mail à [veganimal.info] qui transmettra.
[2] Le CERIN, organisme appartenant au centre national interprofessionnel de l'économie laitière, édite des fascicules comme "Du calcium pour la vie", à destination des salles d'attente des médecins.
[3] Source UVE (Union Végétarienne Européenne)
[4] To keep within codes of practice, Dr DK has asked for us not to publish his or her name or the address of their surgery on internet. If you would like to get in contact with the doctor, please send an email to [veganimal.info] and we will pass it onto them.
[5] CERIN is an organisation at the heart of the dairy industry and edits booklets such as "Calcium for Life" which are destined for doctors' waiting rooms.
[6] Source UVE (Union Végétarienne Européenne/European Vegetarian Union)
samedi 20 juin 2009
Végetarisme
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