mercredi 29 avril 2009

La prospérité sans la croissance ? inventer une alternative Le rapport de la commission pour le developpement durable britanique


La prospérité sans la croissance ? inventer une alternative
 
 
Paradoxe des temps modernes. Les extraordinaires avancées des sciences et des techniques ont permis à l'humanité d'accumuler un savoir faire et une capacité de production à même de satisfaire la plupart de ses besoins, et pourtant cette richesse potentielle, loin de se traduire par l'accomplissement des promesses du progrès, s'accompagne aujourd'hui d'une inégalité toujours accrue, d'une énorme demande sociale non satisfaite, et d'une pression croissante sur les conditions d'existence au nom du sacro saint rendement compétitif. Mais rendement de quoi ? Loin de permettre de libérer l'homme, l'intelligence, les énergies mobilisées, les efforts consentis, englués dans un système devenu inefficace, inadapté et dangereux, conduisent l'humanité à sa perte. Le système économique - dont la structure est un archaïsme hérité des temps obscurs où la rareté dominait - poursuit sa trajectoire aveugle et insoutenable qui nous rapproche inexorablement de l'épuisement des ressources primaires, et de la dévastation de notre planète. « Prosperity Without Growth ? » est un ouvrage (disponible gratuitement en ligne) publié par la Commission du Développement Durable, une agence gouvernementale du Royaume-Uni, qui ose aborder de front cette question brulante. La croissance, telle que nous la pratiquons, est dans l'impasse. Il faut repenser à nouveaux frais nos modèles de développement, et renoncer à la religion du PIB. Cela implique-t-il un retour aux privations ? Nullement. Les études effectuées de par le monde montrent qu'une fois atteint un niveau de revenu situé entre la moitié et les deux-tiers de ce qu'il est aujourd'hui aux USA, le sentiment de bien-être n'augmente plus en relation avec l'accroissement des revenus. Renoncer à la croissance, ce pourrait donc être simplement renoncer au « toujours plus » du consumérisme, à la recherche vaine de la distinction par les colifichets du « je le vaux bien » narcissique. Une telle révolution, non seulement économique mais également culturelle, est possible, nous dit la Commission Britannique, qui indique en s'appuyant sur les travaux de l'économiste canadien Peter Victor que cela permettrait également de travailler moins. Nous publions ci-dessous la note de lecture de cet ouvrage rédigée par Charles Siegel. Lire l'article sur ContreInfo

Phyrezo
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"on ne peut espérer résoudre un problème complexe au niveau de conscience ou il a été créer"

1 commentaire:

nogues a dit…

Alternative ? Nouvelle naissance.
On parle constamment, et encore plus depuis la "médiatisation" de la crise, de transformation sociale, de changement de paradigme, de nouvelles idéologies ...
Cela ressemble au même phénomène sociologique que les créatifs culturels : Beaucoup sont conscients mais comment organise-t-on une révolution sociale, forcément mondiale à l'heure actuelle ?
Steiner parlait de la sphère de la société civile qui interpellerait les deux autres sphères, politique et économique ... Fédérer cette mouvance ...
Alors dernièrement, dans une réunion d'ami(e)s nous évoquions le fait qu'il était peut-être "trop tôt" pour envisager ne serait-ce que le début d'une transformation, d'une émergence idéologique. Nous ne sommes pas encore assez mûres (juste dans le mur), étant donné qu'il faudrait développer la pensée intégrale d'une manière plus collective, à grande échelle, et pas seulement dans les milieux associatifs et spirituels qui s'inscrivent dans une volonté de mutation sociale.
Comment toucher le plus de gens possibles à ces questions et ces enjeux de société si ce n'est d'aller vers ceux qui travaillent déjà dans ce sens, au travers de leurs actions sociales, sans attendre qu'un "guide", un "éveillé" lance cette perspective ? Et si nous commencions par investir les lieux sociaux pour "propager" cette nouvelle pensée ? Par exemple adhérer dans les cafés associatifs et prévoir et organiser des forums à ce sujet ?
Inventons le changement, osons les utopies, construisons une nouvelle Terre !
jean marie Nogues