samedi 21 février 2009

PREMIERS RESULTATS DE NOTRE REFLEXION AVEC 10 AUTRES ASSOCIATIONS ENGAGEES DANS UNE APPROCHE HUMANISTE ET PROSPECTIVE

 

                                  Face à la crise actuelle, quels sont nos diagnostics communs ?

 

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1)    On ne résoudra pas  les multiples déséquilibres actuels par de simples solutions régulationistes afin de repartir comme avant.

 

2)    Face à cette situation, plusieurs approches sont constatées: Les uns mettent l'accent sur les changements de comportements dans la manière de produire, consommer, épargner, investir. Les autres dans un changement radical du système économique, même s'il n'y a pas actuellement d'alternative évidente. D'autres encore mettent leur espoir dans une généralisation des multiples initiatives et expérimentations qui sont mise en œuvre, notamment dans l'économie sociale et solidaire. D'autres enfin insistent sur l'écart qui s'est crée entre la représentation politique et la société. Mais tous nous estimons qu'il faudra conjuguer d'une façon ou d'une autre ces différentes attitudes.

 

3)    C'est  que nous sommes en présence non seulement d'une crise de confiance, mais d'une crise de foi dans l'automaticité du progrès  Nous assistons à une fin de cycle de la modernité, modernité que Max Weber avait caractérisée comme le passage de « l'économie du salut » ou « salut par l'économie ». L'économie, telle qu'elle fonctionne actuellement, ne tient plus ses promesses, elle se heurte à des limites et ses prétentions à la démesure sont invalidées.

 

4)    Nous somme soucieux de ne pas développer des analyses anxiogènes de la crise, et de parer au risque de régression qui pourrait en résulter.  En s'appuyant, dans ce but,  sur ce qui constitue la colonne vertébrale de nos sociétés: l'option pour la démocratie et le respect de la personne humaine. En se souvenant que l'espérance est un principe actif.

 

5)    La situation actuelle appelle des réponses transversales et transdisciplinaires. Le politique doit reprendre la main qu'il a trop abandonnée à l'économie de marché. Il faut ouvrir largement le débat sur l'essentiel, sur la civilisation que nous voulons désormais bâtir en Europe, à l'ère de la mondialisation et du monde fini. Si l'économie, pas plus que l'argent, ne fait le bonheur (tout en y contribuant évidemment), quelles sont aujourd'hui, quelles seront demain, les conditions du bonheur ? Voilà le débat démocratique qu'il faut rouvrir, de manière ouverte, à un moment ou la mobilisation autour du pouvoir d'achat trouve ses limites. La recherche du bonheur a constitué l'orientation fondamentale de la modernité. Il faut la prolonger, mais autrement. Le bonheur, mais autrement : voilà ce qui pourrait constituer le mot d'ordre autour duquel organiser le changement et le questionnement autour du changement.

 

6)    Nous constatons que les systèmes politiques ont de grandes difficultés à faire face à cette mutation vers un développement humain soutenable et durable, qui prenne en compte tout l'homme et tout homme. Cela à un moment où il est évident que la qualité de fonctionnement de nos démocraties devra être considérablement améliorée pour répondre aux défis qui nous sont posés.

7)    Les forces humanistes, spirituelles, religieuses,  ont un rôle essentiel à jouer dans cette mutation  en raison des ressources de sagesse qu'elles on su, peu à peu, forger. A condition que, en retour, ces forces, et notamment les institutions religieuses, se laissent, elles aussi, revivifier et interpeller par les débats démocratiques.







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