samedi 21 février 2009

Les managers face à la crise Etude BPI/BVA :

Etude BPI/BVA :

 Les managers face à la crise 


Une perception des conséquences de la crise assez cohérente avec la situation économique du 
pays 
Les réponses des managers français sur les répercussions de la crise reflètent bien la situation 
économique du pays. La France n'est pas dans la même catégorie que les Etats-Unis ou Royaume-Uni, 
mais elle n'est pas non plus en dehors du circuit mondial. Son économie est très intégrée dans le 
commerce mondial, elle est fortement dépendante de partenaires commerciaux clés tels que l'Allemagne, 
l'Italie, le Royaume-Uni, les Etats-Unis… Ainsi, 70% des managers français admettent que la crise a déjà 
des conséquences sur la situation économique de leur entreprise, (pour une moyenne mondiale de 68%), 
alors que Etats-Unis et Royaume-Uni sont à plus de 80%. A noter que les répercussions en France sont 
estimées plus supérieures à la moyenne sur le sujet du climat social dans l'entreprise (66% en France, 
contre 59% en moyenne). En ce qui concerne les répercussions de la crise sur l'activité de l'entreprise, les 
managers français anticipent plus qu'ailleurs un gel des salaires (ils sont 59% à le prévoir contre 42% en 
moyenne) et un gel des investissements (55% en France, 45% en moyenne). 
Un niveau de confiance accordée à la direction de l'entreprise structurellement inférieur en France 
à ce qu'il est ailleurs 
Les Français accordent une confiance à la direction de leur entreprise égale à la moyenne pour sa 
capacité à faire face à la situation économique actuelle et à moyen terme. En revanche, ils sont beaucoup 
plus sceptiques que les autres pour la capacité de la direction à être attentive au bien-être des salariés 
(57% contre 67% en moyenne), à motiver les salariés (60% contre 70%) ou, pire encore, résoudre un 
conflit social (59% contre 68%). Ce dernier score est à relier avec les 62% de managers français qui 
s'attendent à ce que la crise fasse évoluer le management de l'entreprise vers plus de conflits. Situation 
explosive ? De même, les managers français sont dans le peloton de queue lorsqu'il s'agit de juger de 
l'efficacité des mesures prises par le Gouvernement. Seuls 30% les estimes efficaces, contre 41% en 
moyenne. Sur ces sujets, il est intéressant de rappeler que la précédente étude internationale sur le 
management réalisée par BPI avec BVA1 montrait que seuls 10% des salariés français avaient une bonne 
opinion des dirigeants de leur entreprise (contre, par exemple 41% des américains).  
Des managers français plus pessimistes que leurs pairs à l'étranger 
Plusieurs items le montrent. Les français sont les plus nombreux à estimer que la crise va durer plus de 2 
ans (37% contre 32% Royaume-Uni ou 25% en Allemagne). Ils sont 92% à penser que notre pays sera 
davantage ou autant touché par la crise que les autres pays alors que les prévisions de l'Union 
européenne actuelle contredisent ce sentiment. Et enfin, par rapport à des managers qui se déclarent 
optimistes dans une très grande majorité, et de manière surprenante, les français se dénotent très 
nettement. Ils sont 63% à être optimistes pour leur avenir professionnel (contre 80% en moyenne). Ils sont 
69% à être optimistes pour l'avenir de leur métier (contre 80% en moyenne). Ils sont 73% à être optimistes 
pour l'avenir de leur entreprise, contre 78% en moyenne. 
Des managers français partagés quant à la nature des changements entraînés par la crise 
Interrogés sur l'impact de la crise sur 4 domaines, les managers français sont partagés quant à savoir si 
ces impacts seront durables ou temporaires.  
Ils sont 41% à penser que la crise va modifier les règles de fonctionnement de l'économie de marché de 
manière durable, et 49% de manière temporaire. 
Ils sont 37% à penser que la crise va modifier les modes de régulation de la finance internationale de 
manière durable, et 52% de manière temporaire. 
Ils sont 28% à penser que la crise va modifier les méthodes et outils de management dans l'entreprise de 
manière durable, et 49% de manière temporaire. Ils sont 46% à penser que la crise va modifier les 
pratiques et habitudes de consommation (développement durable, responsabilité sociale...) de manière 
durable, et 47% de manière temporaire. 






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