mardi 22 mars 2011

Fwd: TR: mesure préventive radioactivité



Le 22 mars 2011 à 00:44, andre.copin2@cegetel.net a écrit :

Pour votre information

C'est inutile de prendre de l'iode, se serait même dangereux dans ces circonstances puisque les estimations effectuées par l'IRSN( Institut de radioprotection et de sûrté nucléaire ) à l'aide d'uenmodélisation, sont d'un niveau très faible . Les pastilles d'iode s'avèrent nécessaire dans un rayon de 10 voir 20 km autour de la centrale accidentée , nous sommes à plusieurs milliers de kms. Evitons de rentrer en situation de panique ou de stress vraiement inutlle dans les circonstances actuelles .

Pour ton information si tu veux suivre l'évolution sur le plan radioactif du nuage , vas sur le site de l' IRSN ( http://www.irsn.fr/FR/Documents/home.htm )

Moi j'habite dans un rayon de  10 kms par rapport à la Centrale de Dampierre et à 20 kms par rapport à celle de Belleville. Nous avons tous à notre disposition des cachets d'iode , dont la prise est de la responsabilité des Pouvoirs Publics ( Préfet sous l'avis des médecins de l'IRSN )  dans le cadre de la mise en oeuvre d'un Plan d'Urgence ( PUI ) suite à un accident grave avec risque de rejets d'effluents radio-actifs

Puisque en matière de sûreté on doit envisager toutes les situations les plus extrêmes, on s'organise sur le plan de la technologie pour éviter tout type d'accident et de les rendre les moins nocifs pour les populations (redondance des circuits de sauvegarde, procédures ultimes pour assurer 3 fonctions : la maitrise de la réaction en chaine ( injection de bore , chutte des grappes d'absorption neutrophage, refroidissement du coeur du réacteur et étanchéité de l'enceinte de confinement, abscente à Tchernobyl)

Si des situations extrêmes, avec une probalité très faible,  mais non nul , arrivent ( c'est le cas du Japon : séisme de niveau 9 ( les centrales ont  résisté), suivi d'un tsounami d'une hauteur de 23 m entrainant un noyage complet du site :  perte totale  de toutes les sources électriques normales et de secours -  la centrale était protégée pour une vague de 6 m - ) . Toutes les sources de refroidissement ont été perdues pour l'ensemble des 6 réacteurs, c'est ce qu'on appelle un mode commun.

Dans une centrale nucléaire bien que la réaction nucléaire soit arrêtée ( elle le fût automatiquement par les accélérations du séismes- détections par des accéléromètres -), il reste toujours une puissance résiduelle à évaquer ( 300 MW aprés 1s, 15 MW après 1 jour, 4 MW après 1 mois, 1 MW aprés plusieurs années ). Dans ce cas, si l'on arrive pas à mobiliser des moyens supplémentaires pour assurer le refroidissement des assemblages combustibles, la température augmante progressivement à l'intérieur des cuves de réacteurs et des piscines de désactivation .

Au bout d'un certain temps l'eau rentre en ébullition, il y a production de vapeur ....c'est une machine thermique. Le risque, par augmentation de température c'est la perte d'étanchéité de la première barrière : la gaine du combustible ( en zircalloy, une sorte d'acier inoxydable : épaisseur optimiseé à 6/10 de mm environ pour assurer la bonne transmission de la chaleur lors de la réaction en chaîne ).

Cette perte d'étanchéité de la gaine entraine le passage des produits de fissions notamment des iodes radioactifs ( période 8 jours, tous les 8 jours l'activité est divisée par 2)  et des césiums dans la vapeur qui est confinée à l'intérieur de l'enceinte de confinement .

Ces produits radio-actifs ne sont rejetés dans l'atmoshère que si cette enceinte de confinement vient à fuire, où à faire l'objet d'un rejet volontaire ( passage des effluents dans un fitre à sable pour en réduire la nocivité ), ceci si la pression dans cette enceinte devient trop importante. C'est ce qui s'est passé dans les 4 centrales japonaises .

Des rejets ont été effectués dans l'atmosphère, c'est d'ailleurs ce qui a provoqué les explosions , non pas par la présence des produits radioactifs mais par la présence d'H2 qui au contact de l'air a provoqué ces énormes champignon de vapeur. Dans ce type de réacteur, le contact de l'eau et du zircalloy à haute température de l'ordre de 600 à 800 °C produit de l'H2; par ailleurs la molécule d'eau vers 1200 ° c se décompose en H2 + O .

Ce n'est que dans ces circonstances de rejets exceptionnels à caractère accidentel, que l'on demande aux personnes présentent dans un environnement de 10 km de prendre 1 heure avant le rejet un cachet d'iode, mais on peut aussi le prendre jusqu'à 24 heures après. Dans ces circonstances l'iode stable vient saturer les glandes thyroides, et lorsque le nuage du rejet passe l'iode radioactif ne peut plus se fixer sur la thyroide qui est déjà saturée, ce qui évite la contamination de la glande.

Ainsi la prise de l'iode a été demandée aux japonais situés dans un rayon de 20 km, je pense que les personnes situées entre 20 et 30 kms doivent avoir de l'iode à disposition. Les autorités doivent posseder des stocks pour éventuellement en distribuer à d'autres populations si la situation devenait plus drastique.

Prendre de l'iode sans aucun contrôle médical est même dangereux,d'ailleurs on en trouve pas en pharmacie.

C'est le moment aussi de gérer ses émotions, et dompter ses peurs. C'est à dire de passer de l'irrationnel créer par les situation de peur à ubn peu plus de rationnel par le calme et la sérénité.

Pour votre information, car je pense que vous le savez, nos sommes tous radioactifs car notre corps contient du calcium, et le calcium 40  est radioactif, ainsi  que le carbone 14 .

Pour un humain de 70 kg sa radioactivité naturelle est de l'ordre de 8000 à 10000 Bq - c'est à dire la transformation naturelle de 8000 à 10000 atomes radioactifs par seconde. Nous vivons dans un monde naturellement radioactif, car la radioactivité à une composante naturelle non négligeable. Ainsi si vous vivez au bord de la mer, en Bretagne, en montagne par exemple dans le Massif Central, si vous voyager en avion , vous allez y  rencontrer des niveau de radioactivité bien supérieur : sol sédimenatire : 400 Bq / kg , sol granitique 8000 Bq / kg pour la Bretagne notamment. par ailleurs les eaux de pluie : 1 à 3,30 Bq/l , eau de mer : 10 Bq / l , lait environ : 80 Bq / l

Autre exemple une syntigraphie de la thyroîde à Iode 131 est réalisée avec une activité de 740 000 Bq très localisée

( 1 Bq ou Becquerel - 1 Becquerel est l'unité qui mesure l'activité d'une source radioactive. Un Becquerel correspond à une transformation naturelle par seconde d'un atome radioactif )

Le nuage japonais attendu pour après demain sur la France est estimé à une activité de 0.0001 à 0.001 Bq / m3. Il ne sera même pas détectable avec nos appareils de mesure les plus performants

Il n'en est pas de même pour nos amis japonais qui seront sous la menace encore plusieurs temps

Surtout ne vous engoissez  pas, ne vous stressez pas , n'initiez pas par le stress votre propre cancer. On sait l'influence que peut avoir le stress sur l'initialisation du cancer, qui est par nature un processus multifactoriel. Vous aurez beaucoup plus de risque d'avoir l'induction d'un cancer soit par votre propre fumée ou par celle des autres.

La vie n'est fais que de risque. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi les gens sont aussi traumatisés, voir paniqué, par la radioactivité potentielle d'un nuage dont on sait qu'elle sera à peine mesurable sur notre sol national. Alors que nous vivons avec bien d'autres sources de déséquilibres et d'agressivité : pollution par les gaz d'échappement des voitures, pollution des fumées de tabac, l'alcool, les drogues, pecticides...etc.La voiture :  les accidents mortels en france sont de 4000 morts par an, sans émouvoir personne.

N'oublions pas que la radioactivité est utilisée en médecine nucléaire et que l'on traite de nombreux cancers. Le cancer de la thyroîde est un des cancers avec une des meilleures réussites de guerison.

Je vous encourage à prendre un peu de recul, à  calmer nos peurs, puis canaliser toutes nos énergies positives pour nos amis japonais, Car eux en ont vraiement besoin qu'on les soutienne par nos pensées,

Je pense particulièrement à mes collègues qui doivent gérer cet accident  majeur :4 réacteurs et 2 piscines de désactivation. Autour d'eux arrive une aide internationale, et une très grande solidarité. En espérant qu'ils réussissent à maîtriser le refroidissement , puis à maintenir confiner les coeurs de réacteurs qui sont partiellement fondus, à des degré divers

Il faut s'attendre à un bilan de près de 30 000 victimes par le tsaunami, c'est lui le plus meurtrier. Quand aux victimes de l'accident nucléaire : ce sont les personnels de TEPCO qui vont prendre le plus haut niveau de doses avec risque potentiel d'induction de cancer. Il faut attendre pour avoir une estimation pour la population ( en cancers potentiels ) . Je pense que le stress vécu par les personne sera aussi source de déclenchement de cancer, mais se sera difficile à estimer

Amitiés

André



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