lundi 28 septembre 2009

«Il est désormais temps pour chacun d'entre nous de prendre sa part de responsabilité dans la réponse globale aux défis mondiaux». Barack Obama


  • Obama : l'Amérique n'a pas à résoudre les problèmes seule

    Julie Connan (lefigaro.fr)
    23/09/2009 | Mise à jour : 17:49
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    Pour son premier grand oral à la tribune de l'ONU, le président américain a appelé de ses vœux une «nouvelle ère de coopération internationale», face aux défis diplomatiques, climatiques et économiques de la planète.

    «Il est désormais temps pour chacun d'entre nous de prendre sa part de responsabilité dans la réponse globale aux défis mondiaux». Barack Obama s'est montré offensif, mais généraliste, mardi, lors de sa première incursion en terrain onusien, devant la 64e Assemblée des Nations unies, à New York. Le président américain n'a fait ni proposition, ni annonce particulière, pendant ce plaidoyer d'une quarantaine de minutes, devant plus de 120 chefs d'Etat.

    Obama «le multilatéraliste» a davantage profité de cette tribune inédite pour exposer sa nouvelle approche diplomatique et rompre une énième fois avec l'époque Bush, en prônant une «nouvelle ère de la coopération internationale» (voir la vidéo CNN ci-dessous). «Les discours isolés ne résoudront pas nos problèmes», a-t-il affirmé. «Et en 2009, plus qu'à n'importe quel autre moment de l'histoire de l'humanité, les intérêts des nations et des peuples sont partagés», a ajouté le 44e président américain, vivement applaudi. Pour appuyer son propos, Barack Obama a d'ailleurs convoqué son illustre prédécesseur Franklin Delano Roosevelt : «La paix mondiale ne peut pas être l'œuvre d'un seul homme, d'un seul parti ou d'une seule nation. Cette paix doit reposer sur un effort de coopération du monde entier.»

    Après avoir énuméré toutes les grandes décisions prises par son Administration depuis neuf mois (interdiction de la torture, annonce de la fermeture de Guantanamo, retrait des troupes de combat américaines d'Irak…), Barack Obama a distingué les quatre grands piliers qui doivent guider la coopération internationale : le désarmement nucléaire, la promotion de la paix et de la sécurité, la préservation de la planète, une économie mondiale offrant des garanties à tous.


    La légitimité des colonies juives récusée


    S'agissant du nucléaire, le président américain a une nouvelle fois épinglé l'Iran et la Corée du Nord, en affirmant que ces deux pays étaient sur une pente dangereuse pour le monde et devaient en assumer les conséquences. Quant à la promotion de la paix, il a longuement insisté sur la nécessité de reprendre les pourparlers au Proche-Orient. Au lendemain de la rencontre tripartite, qui, à défaut de permettre de relancer ces négociations, a offert une photo symbolique avec son homologue palestinien Mahmoud Abbas et le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, Barack Obama a également récusé la légitimité de la poursuite de la colonisation israélienne.

    Comme la veille au sommet le l'ONU sur le climat, le locataire de la Maison-Blanche a par ailleurs appelé les nations à travailler de concert face aux dangers du réchauffement climatique.

    Dernier volet de ce quadratique : l'économie. A la veille de la grand-messe du G20 à Pittsburgh, Barack Obama a défendu un renforcement des règles de tous les centres financiers, «de façon à mettre fin à la cupidité, aux excès et aux abus qui nous ont menés au désastre et éviter qu'une telle crise se reproduise jamais». La supervision financière est l'un des sujets centraux que doivent aborder les chefs d'Etat et de gouvernement lors de ce sommet, jeudi et vendredi.

    Après avoir donné le «la» de cette Assemblée générale, Barack Obama doit être suivi à la tribune par les présidents Luiz Inacio Lula da Silva (Brésil), Mouammar Kadhafi (Libye), Nicolas Sarkozy (France), Dmitri Medvedev (Russie), Mahmoud Ahmadinejad (Iran) ainsi que par le premier ministre britannique Gordon Brown.







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